Un Fonds qui soutient les produits des terroirs
Avec le FPCI (Fonds Professionnel de Capital Investissement) dénommé « Impact Territorial 1 – Valeurs des Terroirs », la Financière Pouyanne lance le premier Fonds entièrement consacré aux produits de terroirs. Comme toute innovation, ce nouveau fonds mérite quelques mots d’explication.
De quels produits parlons-nous ?
Le Fonds ne s’intéresse qu’aux produits de qualité, ceux qui font la fierté des territoires français, et parmi eux, uniquement aux produits qui prennent de la valeur avec le temps, que ce soit par élevage (le vin par exemple), par affinage (le fromage ou le jambon), ou par croissance (poissons ou palmipèdes). Il ne s’agit donc pas d’investir dans des stocks de produits finis, mais dans des produits en devenir. Pour illustrer cela, prenons l’exemple des vins. Cela fait longtemps que des investisseurs s’intéressent aux grands crus. Ils achètent auprès des producteurs ou des négociants des vins en primeur qu’ils revendent sur le marché plusieurs années après.
Est-ce vraiment nouveau ?
Ce qui est nouveau, c’est d’appliquer le même dispositif à d’autres produits que les vins. Cela existe déjà en Italie par exemple, dans la région de Parme, où les fromages et les jambons sont acquis par des investisseurs qui en assurent le portage pendant la durée de l’affinage. Mais cela n’existe pas en France. Or, l’exemple italien le démontre, c’est un outil précieux pour développer une production et en améliorer la qualité.
En quoi l’intervention d’un tel Fonds peut-elle être utile aux producteurs ?
Bien sûr, les producteurs, qu’ils soient individuels ou regroupés en coopérative par exemple, disposent déjà de fonds propres et de crédits bancaires pour financer leurs stocks. Mais quand leurs produits nécessitent plusieurs années de préparation avant la vente, ces stocks se révèlent vite lourds et coûteux. Que font-ils alors ? Ils sont contraints de réduire leurs ambitions sur les produits les plus élaborés, soit en limitant leurs volumes de production, soit en en vendant prématurément une partie. L’intervention du Fonds « Impact Territorial 1 – Valeurs des Terroirs » leur permet de porter à maturité une part plus importante de leur production, ce qui est décisif quand ils s’adressent à un marché demandeur.
Comment cela se traduit-il pour le producteur ?
Donnons quelques illustrations. Un viticulteur qui produit 30.000 bouteilles de vins de garde peut porter cette production à 50.000 sans besoin de trésorerie supplémentaire. Un éleveur qui prépare 600 oies par an peut en préparer 1.000. Bien entendu, pour l’un comme pour l’autre, dans la mesure où les équipements et la logistique ont la capacité nécessaire, et où la main d’œuvre et la demande du marché ne font pas défaut. Le Fonds intervient alors comme un levier capable de soutenir l’accélération ou l’augmentation des volumes et des ventes des produits les plus élaborés. Il doit être considéré comme un outil supplémentaire à la disposition des producteurs.
Comment ce Fonds créera-t-il de la valeur pour l’investisseur ?
Ce Fonds investit dans une société dont il détient la totalité du capital. Cette société fait l’acquisition des produits provenant tous d’entreprises réputées pour la qualité de leur travail, autant que possible leaders dans leur domaine, dans tous les cas, reconnues par la profession. La société porte ces produits pendant plusieurs mois (jusqu’à 5 ans pour certains) avant qu’ils soient revendus. Comme ces produits prennent de la valeur avec le temps, leur vente dégage un bénéfice qui génère la rentabilité du Fonds. Le Fonds, comme tout « Fonds à Impact », apporte à l’investisseur d’un côté de la rentabilité, de l’autre un impact positif pour l’économie du territoire, son dynamisme, son rayonnement, son attractivité.
Quelle relation entre producteur et investisseur ?
Dans tous les cas, l’investisseur connait les producteurs qui participent au Fonds. Il est informé sur leur travail, leurs compétences propres, leurs produits, et il les apprécie. Ainsi se créé entre investisseur et producteur une communauté d’intérêt et un solidarité. L’investisseur devient prescripteur de l’entreprise et de ses produits, et s’intéresse à leur évolution. Quant au producteur, il trouve par le Fonds, au-delà de son intervention financière, un réseau de clients particulièrement attachés et fidèles.
Plus d'info ? www.financiere-pouyanne.com
Special Operations chez BIO Belgian Investment Company for Developing Countries
5 ansPas sûr d'avoir tout saisi: l'investisseur capte-t-il l'intégralité de la valeur créée par la mise en garde ou l'affinage du produit concerné ? Dans ce cas, le producteur ne capte que la valeur d'un produit frais qui n'a pas "maturé", quelle peut être des lors sa motivation à développer des produits de bouche affinés ? Dans quelle mesure cela incite-t-il a faire monter en gamme des produits du terroir ? Par ailleurs, les investisseurs sont-ils exclusivement issus du même terroir que les producteurs ? Pour que le côté "impact" soit présent...
Analyste Filiales et Participations
5 ansManon PORTET
Responsable développement foncier chez CARRERE à TOULOUSE. Blue wine? blue chip !
5 ansEstelle Boyer
Dirigeant chez YR Conseils, YR Vins Distribution et MyWineAndCellar
5 ansIntéressant