Une autre sorte de rentrée
Petit billet d'humeur ce matin
En tant qu’entrepreneur, petit fournisseur de services, ou appelez ça comme vous voulez, j’ai tout récemment vécu une adaptation ratée. La sauce n’a pas pris pendant le mélange des rôles de papa, de travailleur et de conjoint, au moment de la rentrée.
La plupart des enfants d’âge scolaire vivent la même chose aujourd'hui (ou la vivront demain, selon le centre scolaire qu’ils fréquentent) : une rentrée à la fois stressante et joyeuse, espérée et inattendue. J’ai pour ma part vécu la rentrée d’une drôle de façon. Peut-être que vous vous reconnaîtrez.
En mars, la transition vers l’école à la maison et les journées de travail peu chargées a apporté son lot de complications, puis son lot d’inconnu. L’occasion de reconnecter avec la vie de famille, intarissable source de bonheur et d’enrichissement (malgré les aléas).
Au moment de la reprise graduelle des activités sociales et commerciales au Québec, il m’a fallu m’adapter et désapprendre. Petit à petit, jusqu'à la rentrée. Mais j’ai eu de la pratique! J’ai confié l’aîné de mes fils au service de garde de son école pour une journée pédagogique (le cadet de mes fils était de retour en CPE depuis quelques semaines déjà).
Après plus de 180 jours en compagnie de ma blonde et de mes deux fils, j’étais à nouveau seul à la maison, dans le bureau, et j’avais « de l’ouvrage » en masse. Surprise : un vide aussi grand qu’incompréhensible m’a envahi. C'était quoi le rapport? Ma réaction aurait dû être « ENFIN! », mais la routine a ça de commun avec l'amour familial : on ne s'en détache pas en claquant des doigts.
Qu'est-ce que ça dit, cette prise de conscience? Je me le demande encore. Tout ce que je sais, c'est qu'on a beau dire aux gens (particulièrement aux homologues entrepreneurs et entrepreneuses) de « s'adapter » à pratiquement toutes les situations imaginables, parfois le manège tourne trop vite pour soi. On ferait mieux d'embarquer au prochain tour.
Comme mon fils, comme beaucoup d'autres parents, j'ai eu droit à ma « rentrée » stressante et joyeuse, espérée et inattendue. Est-ce que les enfants sautent dans les devoirs, les leçons et les grands projets dès leur première journée en classe? À l'inverse, je pense que tout le monde doit se saucer le gros orteil et s'acclimater. Pour ensuite nager « avec pas de flotteurs dans le creux ».