Une réflexion comme ça...en passant...
Curieux paradoxe du management contemporain perdu dans ses stratégies contradictoires et le culte des mots : les mêmes entreprises souhaitent à la fois développer l'autonomie de leurs salariés tout en les poussant à toujours plus de coopération pour lutter contre les "silos". Il faut quand même raison garder et se rendre compte que, précisément, les silos constituent, du point de vue du salarié, la meilleure des "autonomies protectrices" grace à laquelle ils peuvent réduire a minima leurs situations de dépendance, alors même que la coopération, à l'inverse, met ces mêmes salariés dans des positions de dépendance toujours plus difficiles à vivre. D'où d'ailleurs une des principales sources de "désengagement" qui inquiète tant les DRH. Sauf à penser que la beauté des mots peut se substituer à la réalité organisationnelle il y a là comme un problème qui semble échapper aux tenants du bonheur au travail et aux libérateurs de l'entreprise.
Responsable Hygiène, Sécurité, Santé au travail et Environnement Consultant et Formateur Indépendant
7 ansLe bonheur et le malheur cohabitent dans la vie . . . y compris au travail. Une réflexion que les managers pourraient peut être mettre au travail en se demandant : Pourquoi ? ... ha complexité, quand tu nous tient !
Vous posez peut-être ainsi la question de la définition de l'autonomie que j'ai tendance à considérer comme une interdépendance bien comprise qui, vous avez raison, n'échappe pas en amont à une définition claire des "territoires" de chacun.
Directeur Data & Pilotage chez Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes
7 ansMerci pour ce débat. C'est au manager et à l'équipe de faire en sorte que la dépendance de limite à la charge de travail et non à la compétence indispensable au service. Faire grandir chacun par des bilans de compétences traduits par des montée en interne ou avec formation. Un partage collaboratif où chacun sort de son silot protecteur et fait grandir l'autre.
Coach de Dirigeants et de Managers - Analyse Transactionnelle & Process Communication Model®
7 ansLes silos peuvent être très bien lorsque l'on garde une vision globale et partagée pour donner du sens au travail de chacun... Le plus important, selon moi, est que chacun se plaise et se sente utile dans ce qu'il fait. Quand c'est le cas la performance vient forcément au rendez-vous !
Je trouve que cette "contradiction" est assez superficielle et qu'on retrouve un peu ici la dialectique du "bon et du mauvais chasseur" : coopération ne veut pas dire dépendance et donner de l'autonomie ne veut pas dire empêcher les gens de travailler en dehors de leur silo. Je pense qu'on dépasse cette contradiction en inclinant les esprits, c'est à dire en poussant les individus portés sur le silotage à sortir du bocal et de la zone de confort qu'ils se créent. A contrario, j'ai du mal à voir le côté obscur d'un "excès de coopération".