URBANISME: QUO VADIS? - 2020 edition
Urbanisme suisse : Quo vadis ?
Prof. Dr Antoine Wasserfallen, Architecte Ms Bsc EPFL, aménagiste REG A
Cofondateur PolisMaker
Introduction
Les collègues du PolisMaker, mouvement puis laboratoire, et désormais cours postgrade ont décidé de publier des articles hommages dans un mélange commun. Cet article se concentre comme le PolisMaker sur la problématique urbaine. L’urbanisme des temps héroïques est principalement le produit de l’excellence romaine puis italienne avec l’invention de la ville et de ses équipements (‘le forum’) et la création de l’urbs, donc de la ville et des espaces urbains revisités par les mêmes visionnaires italiens (‘la piazza’). Notre PolisMaker est donc au centre de son cluster technologique d’excellence, millénaire.
Cet article ne traite pas de l’aménagement du territoire qui est l’amplification sur le territoire de cette planification. Cette approche requiert une inspection puis une vision plus large, d’échelle au moins régionale, plus politique aussi. Elle aurait hypertrophié ladite approche et l’aurait compliquée.
L’Helvétie est une nation à la démographie limitée (encore aujourd’hui alors que nous approchons de la Suisse des dix millions d’habitants), de villes de tailles réduites (Zurich urbain 0,5 millions d’habitants) à petites (en Suisse une agglomération de dix mille habitants est statistiquement déjà considérée comme une petite ville). La Suisse est un pays traditionnaliste, à part.
Curieusement les toujours Ville-Etats suisses disposent d’un patrimoine urbain, de places sur des fronts littoraux, d’équipements et d’interconnexions (aéroports, S-Bahns). Elles sont pourtant peu étudiées sous l’angle typologique (villes estuaires, villes d’embouchures, villes littorales, villes de plateaux, centres urbains, noeuds ferroviaires, de transit ferroviaire, de passage, ou en cul de sac, …), comme elles sont peu solutionnées comme familles de problèmes et de propositions. En Suisse, la modestie sépare, les solutions sont comparées, de loin. Parfois imitées entre elles, peu comparées pourtant. Ceci étant dû à l’autonomie communale maintenue comme dogme fondamental de la Constitution fédérale.
Paradoxalement, et cet argument trouve toute son ampleur dans l’approche conceptuelle du PolisMaker : la Suisse du XXIème siècle est aujourd’hui au XXIème siècle exactement similaire à l’Italie du Quattrocento (XVème siècle) ! C’est une joie pour l’auteur de cette contribtion originale de type PolisMaker sous cet angle de vous inviter au parcours national sous cet angle provocateur : LA SUISSE 2100 EN PLEINE RENAISSANCE URBAINE DU XVE SIECLE.
ENGLISH VERSION
Introduction
Colleagues from PolisMaker, movement then laboratory, and now postgraduate course have decided to publish tribute articles in a common mix. This article focuses like the PolisMaker on the urban issue. The town planning of heroic times is mainly the product of Roman and then Italian excellence with the invention of the city and its facilities ('the forum') and the creation of the urbs, therefore of the city and urban spaces. revisited by the same Italian visionaries ('la piazza'). Our PolisMaker is therefore at the center of its thousand-year-old technological cluster of excellence.
This article does not deal with spatial planning, which is the amplification of this planning in the territory. This approach requires an inspection and then a broader vision, at least regional scale, more political too. She would have hypertrophied said approach and complicated it.
Helvetia is a nation with limited demography (even today as we approach Switzerland of ten million inhabitants), from small towns (urban Zurich 0.5 million inhabitants) to small (in Switzerland an agglomeration of ten thousand inhabitants is statistically already considered as a small town). Switzerland is a traditionalist country apart.
Curiously, the Swiss city-states still have an urban heritage, places on coastal fronts, facilities and interconnections (airports, S-Bahns). They are however too modestly studied from a typological angle (estuary towns, towns of mouths, coastal towns, towns of plateaus, urban centers, railway nodes, rail transit, passage, or dead end, ...), as they are not particularly solved as families of problems and propositions. In Switzerland, modesty estimated solutions are just compared. Sometimes imitated, scarcely compared. This is due to the municipal autonomy maintained as a fundamental dogma of the Federal Constitution.
Paradoxically, and this argument finds all its breadth in the conceptual approach of the PolisMaker: the Switzerland of the 21st century is today in the 21st century exactly similar to the Italy of the Quattrocento (15th century)! It is a joy for the author of this original PolisMaker-type contribution from this angle to invite you to the national route from this provocative angle: SWITZERLAND 2100 IN THE FULL URBAN RENAISSANCE OF THE XVTH CENTURY.
ITALIANO
Introduzione
I colleghi di PolisMaker, movimento poi laboratorio, e ora corso post-laurea hanno deciso di pubblicare articoli di tributo in un mix comune. Questo articolo si concentra come il PolisMaker sulla questione urbana. L'urbanistica dell'epoca eroica è principalmente il prodotto dell'eccellenza romana e poi italiana con l'invenzione della città e delle sue strutture ("il foro") e la creazione dell'urbs, quindi della città e degli spazi urbani. rivisitato dagli stessi visionari italiani ('la piazza'). Il nostro PolisMaker è quindi al centro del suo millenario cluster tecnologico di eccellenza.
Questo articolo non tratta della pianificazione del territorio, che è l'ampliamento di questa pianificazione nel territorio. Questo approccio richiede un'ispezione e poi una visione più ampia, almeno su scala regionale, anche più politica. Avrebbe ipertrofizzato detto approccio e complicato.
L'Helvetia è una nazione con una demografia limitata (anche oggi avvicinandoci alla Svizzera di dieci milioni di abitanti), dalle piccole città (Zurigo urbana 0,5 milioni di abitanti) alle piccole (in La Svizzera, un agglomerato di diecimila abitanti, statisticamente è già considerata una piccola città). La Svizzera è un paese tradizionalista a parte.
Curiosamente, le città-stato svizzere hanno ancora un patrimonio urbano, luoghi sui fronti costieri, strutture e interconnessioni (aeroporti, S-Bahn). Sono tuttavia poco studiati dal punto di vista tipologico (città di estuario, città di foci, città costiere, città di altipiani, centri urbani, nodi ferroviari, transito ferroviario, passaggio o vicolo cieco, ...), in quanto sono poco risolti come famiglie di problemi e proposizioni. In Svizzera la modestia separa, le soluzioni si confrontano di gran lunga. A volte imitati tra loro, poco paragonati, però. Ciò è dovuto all'autonomia comunale mantenuta come dogma fondamentale della Costituzione federale.
Paradossalmente, e questo argomento trova tutta la sua ampiezza nell'approccio concettuale del PolisMaker: la Svizzera del XXI secolo è oggi nel XXI secolo esattamente simile all'Italia del Quattrocento (XV secolo)! È una gioia per l'autore di questo contributo originale in stile PolisMaker da questo punto di vista invitarti sulla strada nazionale da questo angolo provocatorio: SVIZZERA 2100 NEL PIENO RINASCIMENTO URBANO DEL XV SECOLO.
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1. Bases historiques résumées de l’urbanisme dans les viles de la petite Suisse au sein de la référente Europe : de la cité romaine de colonisation au modèle d’importation du bourg médiéval.
Dès leur fondation, l’évolution des villes en Suisse et ailleurs est bien connue. Dès leur fondation, entre l’Antiquité et le Haut-Moyen-Age, les noyaux historiques des villes de l’Helvetia Romana se sont développés par couches superposées à l’intérieur d'enceintes protectrices. La situation géographique, la géologie et les ressources (en eau principalement) président à la fondation des villes. Les cités romaines comme Avenches ou Augusta Raurica replient leur centre sur une position mieux défendable, les implantations nouvelles comme les villes fondées par les principales dynasties féodales en Suisse, celles des Ducs de Zähringen ou des Ducs de Savoie qui organisent des axialités parallèles intra-urbaines : comme c’est le cas des villes traditionnelles de Berne, Fribourg, Morat, Morges, Yverdon, etc. Les agrandissements se succèdent dans des boucles ou méandres de rivières, en escarpes et contre escarpes pour résister aux sièges et autres campagnes de rivaux proches ou lointains. L'avènement de l’artillerie incite les ingénieurs à davantage de virtuosité pour protéger les centres médiévaux et leur croissance serrée. L'art du génie militaire inspire de nombreux émules. Sebastien Le Prestre, seigneur de Vauban, a lui- même redessinné les fortifications de la ville des ambassadeurs du Roi de France chez sa petite voisine orientale, Soleure en 1700. Plus tard, les canons à longue portée ont rendu la campagne proche des villes aux citadins (on a abattu les murailles des ‘faux bourgs’ - les quartiers hors les murs non protégés par les murailles). Les champs et les jardins avoisinant ces ‘faubourgs’ des centres urbains se couvrent alors de constructions hors murailles protectrices, cas typiques de Berne et Genève.
Illustrations :
- Berne les péninsules originelles de la Ville (Nord, Romains, Sud, Moyen Age) dans les boucles de l’Aar, et l’agglomération qui les entoure;
- Genève le polygone central au Sud du lac Léman, ses murailles devenus faubourgs, l’estuaire du Rhône et l’Arve son affluent provenant de la Savoie française.
1.1 Helvétie, Renaissance modernes entre Renaissance et Temps Modernes
Modestement, de par sa taille réduite par rapport aux grands pays fondateurs de l’urbanisme européen, la Suisse s'inscrit dans le courant moderne de l’époque. On y invite des architectes ou ingénieurs français, renommés, pour coordonner ou réaliser dans les Villes-Cantons des oeuvres dont certaines se distinguent particulièrement: l'architecte et ingénieur français Joseph Abeille (1673-1756), expert en moulins et autres ouvrages hydrauliques (en particulier à Montpellier,) travailla à Genève (Hôtel particulier Lullin), Berne (château de campagne, hôpital de la ville), Morges (drague du port) et Soleure (projet de pont non réalisé). II est également l'auteur de la Station de pompage du Rhône qui alimente les fontaines de la vieille ville, ‘l’Acropole genevoise’. C'est l’exemple type d'un agent de la diffusion du modèle dominant de l’époque : le classicisme français en Helvétie. D'autres architectes français, tels que Pierre-Adrien Paris (Hôtel de Ville de Neuchâtel) ou Jacques Denis Antoine à Berne, à la pointe architecturale nationale à l’époque, diffusent internationalement et donc importent en Suisse les styles classiques de l’époque.
1.2 D’académie en industrie
L'attraction du foyer millénaire de la Renaissance est illustrée par un épisode insolite de relations internationales, à l'origine de la construction de machines suisses. Cette anecdote est probablement unique au monde : le professeur d’économie à l’Université de Lausanne Henri Rieben aimait à rappeler que l'industrie suisse des machines fut initiée par l’architecte zurichois Hans-Caspar Escher. En effet, lors d'un stage en Italie, ce ‘fils de famille’ étudiant à Rome observe l'industrie italienne des tisserands et les premiers métiers à tisser automatiques. Il en espionne puis en copie tous les secrets de fabrication. Sa patrie d’origine à l’époque ne participe à aucun système de protection industrielle continental et peut donc pratiquer une politique nationale de plagiat. II reviendra donc au pays pour créer la fameuse société mécanique devenue Sulzer Escher Wyss & Cie en 1805 au bord de la Limmat ! Des architectes et des ingénieurs civils suisses à l'origine du progrès industriel helvétique au XIXe siècle. Oui, cela est attesté. Succédant à l’importation de modèles étrangers, une nouvelle génération de bâtisseurs, autochtones, mais formés à l’étranger, se développe.
Parallèlement, les spécialistes du génie militaire (les premiers ‘ingénieurs’) font évoluer leur spécialisation de stratèges vers la construction des villes. Restés au pays, ces futurs ‘ingénieurs’ étudient le génie à l'Ecole militaire de Thoune fondée par le Polytechnicien (de Paris) Guillaume-Henri Dufour en 1819. C'est la naissance du génie civil : des bâtisseurs de villes. Il faut attendre le demi-siècle pour voir apparaître l'Ecole Spéciale (devenue Polytechnique) de Lausanne (1853), puis l'Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (ETHZ, 1855). Ces écoles, structurant la pensée de générations d'architectes et d'ingénieurs civils, jettent les bases de la Suisse moderne et industrielle que nous connaissons aujourd'hui.
Mais l’hégémonisme culturel européen des modèles d'urbanisme étrangers ou cosmopolites perdure avec l’enseignement pré-éminent de grandes vedettes internationales, ou nationales d'un pays en vogue : l'architecte allemand révolutionnaire politique réfugié, professeur à l’Ecole Polytechnique de Zurich Gottfried Semper marque des générations d'étudiants européens et suisses à l’ETHZ.
La vision de tracés urbains géométriques domine au XIXe siècle à Washington, Paris, ou Vienne. Elle s'étend, fondant de nouvelles villes sur la base de plans axes et symétriques. Si la Suisse conçoit certains nouveaux quartiers de cette façon comme à Berne (un Kensington londonien, sorte de poumon de la capitale suisse Kirchenfeld relié par un gigantesque pont d'acier de la Berne Land Company), elle assure aussi sa présence à l'étranger, par des géomètres ou architectes de son cru qui tracent des plans de métropoles comme San Francisco (géométrie en étoile façonné par le Suisse - Vaudois - Jean Vioget) ou l’importation des modèles néo-classiques de Saint-Pétersbourg, par son compatriote - Tessinois - Domenico Trezzini.
Illustrations :
- San Francisco, en partie supérieure les trames Vioget et Eddy, en bas la grille pivotante O’Farrell;
- Saint-Petersbourg, tracés Trezzini de l’île de base et ses raccordements au delta environnant.
1.3 La Révolution industrielle
La révolution industrielle apporte une prospérité jamais encore connue en Suisse. Elle dope la croissance urbaine. Aux abords des villes s'ouvrent de nouveaux quartiers d'usines. Ils génèrent un appel en transport public et en nouvelle voirie. La demande sociale et économique en Services industriels (eau, gaz, électricité, égouts) modifie et étend les infrastructures jusqu'alors très modestes. Des quartiers, aussi grands que les noyaux historiques, se développent à cote ou à faible distance des centres. Züri West (Hardturm), le quartier de la Länggasse à Berne (avec ses filatures ou sa chocolaterie, cette dernière actuellement reconvertie en Université), le Vallon de Serrières à Neuchâtel (toujours le chocolat), l'ancienne propriété de campagne Sécheron à Genève (avec les moteurs, puis le secteur électrique) en sont des exemples dont les empreintes géantes sont encore visibles dans la ville d'aujourd'hui.
Dans les choix des nouveaux quartiers industriels prédominent la vigueur et la liberté de l’audace des solutions techniquement innovatrices : nivellements de grands plateaux urbains à grande échelle, comme à la Vallée du Flon à Lausanne ou aplanies quadrillées à Winterthour. Les nouvelles gares (traversantes ou en cul-de-sac) dynamisent les extensions urbaines par leurs localisations, parfois distantes des centres, créant la nécessité de combler le vide interstitiel (les Bahnhofstrasse-n- et autres Avenues de la Gare - ce sont leurs noms -, flanquées de nouveaux immeubles et commerces).
Les transports en commun se développent à une allure rapide, avec leurs pionniers, qui par la suite prennent du retard : Neuchâtel dispose par exemple en 1900 du second réseau de tramways de Suisse.
D'autres entrepreneurs métamorphosent des centres comme Interlaken, Lugano ou Montreux : ce sont les hôteliers. Avec l’engouement des aristocrates pour le Grand Tour et l'étape helvétique obligatoire depuis Lord Byron, ils créent quais et avenues, au long des lacs, financés par partenariat entre pouvoirs publics et capitaux prives. Equipés d'éclairage public, plantés d'arbres, décorés de fleurs et de balustrades, dignes de châteaux de style Renaissance à la française, ces nouveaux équipements urbains fonctionnels et rentables transfigurent de modestes bourgades suisses, les projetant en plein cosmopolitisme. Innovateurs (éclairés à l'électricité, comportant souvent un équipements de tramways, asphaltes), ces quais touristiques deviennent les prototypes de rivieras européennes et de quartiers nouveaux. L’architecte franco-suisse Horace Davinet, actif dans l’hôtellerie à Interlaken (Grand-Hotel Victoria), devient par la suite urbaniste en traçant les grands axes du nouveau quartier du Kirchenfeld de Berne financé - déjà - par le trust international de la ‘Berne Land Company’ basé à Londres.
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l’hygiénisme et son empreinte dans les quartiers d'hôpitaux universitaires des grandes villes suisses (Zurich, Berne, Genève, Lausanne) ou la conversion de stations alpines aux marches touristiques d'un nouveau genre, la Montagne Magique (Davos, Crans-Montana, Davos ou Leysin - avec ce roman hommage de Thomas Mann), de la Rédemption sanitaire ... Comme si une politique de la santé pouvait sauver l’urbanisme.
Illustration :
- Clinique Manufacture Internationale (à dr., et première à gauche dans l’ensemble des sanatoriums - à g.), Leysin (Vaud), vers 1934, cartes postales. La Clinique qui comportait une usine (manufacture) faisait travailler les malades pour leur métier et leur financement (fondation par l’arrière grand-oncle de l’auteur et direction par son grand-père, Dr. méd. A. Rollier et Dr. méd. M. Wasserfallen).
1.4 Le XXe siècle
Les notions «modernes» ou «contemporaines» développées dans les Rencontres internationales comme les CIAM (Congrès Internationaux de l’Architecture Moderne fondés par entre autre Le Corbusier, à La Sarraz avec la descendante de la grande dynastie de banquiers protestants suisses la Châtelaine érudite Hélène de Mandrot) ou les publications fonctionnalistes comme la «Charte d'Athènes» (toujours de Le Corbusier pour une vision des établissements humains différenciés, bases des zones d'activités spécialisées et du zoning) tentent de mettre de l'ordre. Surtout conceptuellement et formellement dans un paysage télescopé par des infrastructures omniprésentes défiant en importance et en symbolique les monuments urbains et les quartiers d’habitation; pensons aux tunnels, aux grands viaducs et ponts en métal ou même au fameux jet d’eau, à l’origine soupape de l’énergie hydraulique de Genève. Ces réflexions aboutissent aux zones des fonctions différenciées, admises déjà dans la seconde partie du XXe siècle comme une règle absolue.
En Suisse les grandes villes cèdent, dans les années 1960-1970, à la vogue des nouveaux quartiers d'immeubles, barres et tours, hors les murs : Genève bâtit sa périphérie de nouveaux quartiers, Berne de même. Avec d'immenses difficultés pour relier efficacement ces nouveaux pôles aux centres. Les artères autoroutières ou les voies de métro léger mettront des décennies à être résolues (le ’S-Bahn’ - tramway moderne - zurichois a trouvé son allure de croisière dans les années 1990 seulement, la Suisse romande sorte de Mezzogiorno de la Suisse tente toujours de rattraper son retard).
1.5 Effondrement du modernisme international
Pourtant, tout ne marche pas pour le mieux dans le ‘Meilleur des mondes’ : l'historien de l’architecture « post-moderne » Charles Jencks sonne le glas de l'architecture et de l’urbanisme modernes. L'acte de décès se confirme, d'après lui, avec les premières destructions volontaires de grands ensembles. Au nombre desquelles l’architecte mondialement renommé Minoru Yamasaki occupe une place de choix avec Pruitt Igoe, St-Louis, USA, dynamité par les pouvoirs publics le 16 mars 1972, suivi plus tard par son World Trade Center de New York dévasté par des terroristes le 11 septembre 2001 !
Cette prise de conscience internationale de la non-résolution des problèmes sociaux et urbains est pourtant reconnue par la majorité des penseurs de la fin du XXe siècle (Pierre Bourdieu, notamment dans son rapport national français publié sous ‘La Misère du Monde’, 1993). Incivilités, manifestations, conflits collectifs, immeubles abandonnés et réinvestis par des squatters, violence urbaine : les soubresauts de la cohabitation des populations différenciées des villes n'aboutissent vraiment pas à la ‘Cité Radieuse’ que dépeignait l’inventeur de l’Hygiénisme issu des sanatoriums (soleil, baies vitrées, lumière des rues et des espaces architecturaux), et en conséquence de ‘son’ Urbanisme : Le Corbusier.
En Suisse pas de destruction a posteriori de grands ensembles, juste des regrets, rares. Cela aboutira tout de même en Suisse à un fort temps d’arrêt de la construction des grands ensembles ou de la vision de centres périphériques. Et un mitage progressif du territoire hors planification.
Pendant 30 ans de 1990 à 2020 la question sera :
- Que faire ?
- Comment reconstruire un modèle de vie en ville, surtout utilisable ?
- Les grandes villes suisse depuis 2015 s’orientent vers ‘lesdits’ ‘éco quartiers’ qui ne présentent souvent que l’avantage de la densité, paradoxalement sans les tracés urbains des ‘anciens’ grands ensembles. Une croissance de mise en valeur foncière à la berlinoise des années 1920. Mais plutôt des (petits) pâtés, de plus petits pâtés sans contours et sans axes. Des quartiers récents, très denses.
Actuellement, au premier quart du vingt-et-unième siècle (!), aucun mouvement d’urbanistes n’ose plus proposer de réponse conceptuelle forte et qui serve de guide. On dit même, en philosophie (encore !) ’post-moderniste’ ‘nihiliste’, pour les occulter, que ces guides ne serviraient à rien. Défendant l’improvisation dans chaque situation. Des solistes sans chef d’orchestre. Cacophonie. ‘No learning curve.’ Les représentants politiques qui apparaissent personnifient l’abandon de l’éducation et des savoir constitués en urbanisme et aménagement.
_______________________________________INTERLUDE
2. Fondation du PolisMaker à Milan, métropole la plus proche géographiquement de la Suisse (Illustrations PolisMaker course on Urban Marketing, Politecnico Milano 2018, photos du Parc de la Villette à Paris des ‘slides’ par l’auteur).
20 ans. Vingt ans que nous débattons de ces problèmes de réparation systémique de la Ville. Les questions qui sont posées dans cet article sont des thématiques qui nous ont constamment occupé dans notre travail collectif d’enseignement et de recherche. Le débat est demeuré principalement théorique. Sous l'angle de l'auteur et parce que jamais des cas concrets pratiques continus sur quelques années ne se sont présentés. Et ceci est très intéressant parce que ces visions constamment diagonales, constamment tangentielles, constamment éloignées ont forcé aussi à conserver une vision utopique. On pourrait dire que c'est une faiblesse du projet. Mais finalement nous pouvons aussi en faire une richesse par la diversité et les échanges que cela a provoqué. Les séminaires avec les étudiants ont forcé à une certaine focalisation des enseignants. À nous faire cataloguer les thèmes. A les répertorier. Les pensées se sont orientés les unes par rapport aux autres et tous les cinq à dix ans, nous publions des actes ou des propos sous forme de réunion de chapitre qui donnent des bornes (‘milestones’) de notre progression. Cette fois c'est peut-être plutôt un bilan d’expérience, c'est une étape d'arriver avec notamment des transitions importantes dans la refonte de notre organigramme de laboratoire. Les modifications des rôles institués génèreront peut-être des nouvelles progressions sur le front de l'action : nous verrons l’avenir urbain, en tout cas continuerons à réfléchir et à penser les projets. C'est le but de la suite de cet article.
____________________________________fin interlude
3. Notions urbaines en voie d’abandon : tabula rasa ?
Toute démarche de recentrement des valeurs débute avec l'abandon de notions familières. Voici la liste des acquis historiques qu'il s'agit désormais d'abandonner pour reconstruire un modèle d'urbanisme applicable à la vie en société au XXe siècle.
Les visions géocentrées : le plan de la ville n'est pas une cible de tir au fusil. On ne peut définir l’attractivité d’une ville selon des couches concentriques circulaires par exemple. Les zones centrales ne correspondent plus aux zones les plus recherchées. Les approches économiques fondées sur cette vision du noyau central et des zones concentriques est abandonnée. Méthode nationale qui a donné naissance à l’expertise immobilière dite ‘des classes de Situation’ de la 2ème moitié du XXe siècle suisse par l’ancien Conservateur du Registre Foncier Zurichois, l'architecte Wolfgang Naegeli.
On aurait pu imaginer des solutions encore plus audacieuses.
Le zoning : le Bauhaus et les CIAM (avec Le Corbusier) avaient projeté la spécialisation des quartiers en zones d'une ou deux activités (par exemple, zones industrielles ou zones touristiques, on pourrait aussi mentionner les casernes) dites ‘d’affectation’ ne peut plus répondre aux demandes conjointes de groupes d'intérêts complémentaires, ou de réaffectation en cas de modification d'usages. Amplifiée par ‘la Charte d’Athènes’ le dogme s’affirma. Pour aboutir à des nouveaux ghettos. La boutade serait aujourd’hui de répondre au ‘zoning’ par le ‘zapping’, non plus des différenciations spécialisées mais des mélanges de genres (par mixité et alternances d'activités ou d'horaires d’utilisations).
On aurait pu imaginer des solutions encore plus audacieuses.
Des casernes partagées en temps masqué comme universités populaires ? le reste du temps par exemple, ou en même temps ? Ou des industries à cloisons intérieures variables, réparties pour leurs nouveaux potentiels en centres de coworking ?
Les densités seulement aux centres : pourquoi réserver les densités uniquement aux centres urbains ? Les nouvelles grandes constructions peuvent notamment être liées aux noeuds de réseaux de transports … Où se situe donc le centre ville (‘downtown’) depuis la réappropriation des friches industrielles ? Les ‘Matrix Buildings’ de l’EPFL à Ecublens (‘Ouest lausannois’) ou de Science City à Zurich ne sont-ils pas plus denses que leurs centres villes respectifs ?
Illustrations :
- Lausanne Ouest et le plateau universitaire structurant EPFL-UNIL, depuis 1970;
- à droite plan de détail du site universitaire, modulaire, tramé (7,20m, 14,40m, …) par des architectes fonctionnalistes (principalement Guido Cocchi, Jakob Zweifel, RS Gilbert Charrot, Michel Weber).
- Ci-dessus et ci-dessous, Science City ETH Zurich (ETHZ), fort élément structuré, non structurant, non tramé, Prof. Kees Christiaanse, KCAP architects & planners.
Le paysagisme romantique
Les paysages suisses étaient-ils plus beaux avant l’apparition des châteaux ? Par exemple avant l’apparition des autoroutes ? Le cas du viaduc d’autoroute au-dessus de Chillon (Lac Léman Nord Est, Région du ‘Chablais’) pose cette question fondamentale. Les métissages anthropiques sont des constituants du paysage de qualité. Le romantisme du paysage est remplacé par un regard privilégiant sa lisibilité.
Illustration :
- Le viaduc de Chillon devant le Château du même nom au bord du Lac Léman, dans le défilé que surveillait la forteresse construite par la Savoie, région urbaine avec sa concentration unique de réseaux de transports (sur deux cents mètres de largeur : autoroute, route cantonale, voie ferrée double, navigation lacustre; photo de l’auteur 2020, conception Roland Hofer, Piguet ingénieurs, 1966-1974).
Les antagonismes
Seul un partenariat REEL entre pros et contras (promoteurs et opposants) du développement urbain permettra de trouver les Solutions.
Car les priorités historiques sont-elles impératives l’avenir d’une ville est-il subordonné à son passé ? Priver une ville d'avenir au nom de son passé fige sa transformation et son adaptation à l’avenir. Lucerne, avec son nouveau Palais des Congrès et de la Culture (KKL) ou la reconstruction express de son pont médiéval en bois incendié montre que construction d’infrastructures et patrimoine urbain peuvent se renforcer.
Les prix dits de l’environnement, ou aux aménagements du territoire réussis, sont désormais distribués par des fondations ou associations de droit public réunissant protecteurs de la nature et industriels : ce n’est qu’un début d’urbanisme de conciliation. C’est une piste possible à étudier.
Le fonctionnalisme : bases de la réflexion sur le progrès technologique, les aspects fonctionnels des résolutions de problèmes n'intéressent plus les acteurs du développement de la Ville. Ferment de l’urbanisme de la seconde moitié du XXe siècle, l'approche des problèmes contemporains ne peut plus se fonder sur les seules fonctions à accomplir. ce seront plutôt les rapports de forces et leur règlement juridique qui conditionneront les fonctions de la ville de demain. Le droit prévaudra sur la réflexion fonctionnelle, c'est une nouveauté. Lausanne, en Suisse romande, réalise régulièrement les projets urbains les plus coûteux de Suisse à l'unité (km, ou tonne traitée) car ils sont réalisés pour leur faisabilité juridique et non plus pour une simple approche coût / bénéfice.
Technologie contre Société : l’irruption de nouvelles technologies percute les habitudes de vie. Pas d'aéroport à proximité et une ville ne vaut plus d'être vécue (cas de la ville décentralisée du Locle, classée bonne dernière comme le point le plus périphérique de Suisse), ou habitant un ciel survolé par les avions pendulaires de votre grande ville et la valeur économique de votre quartier est abaissée (certaines banlieues de Genève ou Zurich)... Qu'apporte donc le progrès technologique dans l’amélioration des conditions de vie en ville et des autres villes ?
Illustration :
- Le premier parc technologique de Suisse à Yverdon-les-Bains (50 Hectares, capacité 20 000 emplois, faisabilité Granit/EWI), Antoine Wasserfallen cofondateur (1986–2020).
Hiérarchie(s) : les mairies de quartier, les fusions de communes, les nouvelles fonctions de City management (toujours pas introduites en 2020 en Suisse), les services communaux privatisés ou réorientés vers des prestations à des tiers, les concessionnaires, privés, d'infrastructures publiques : tous sont mêlés aux décisions urbaines, désormais détachées du commandement d'un corps présidentiel isolé.
Abandonnons toutes ces notions, laissons-les au passé, à leur passé. Elles sont inutiles et finissantes : révolues ! Finies.
4. Nouveau millénaire, nouvelles pistes
Cette anamnèse accomplie, il s'agit de procéder à la mise à jour des processus et des méthodes. Une tentative d'inventaire pourrait servir de guide méthodologique. Adopter de nouvelles règles, les vérifier et en contrôler l'application devra permettre d'expérimenter des solutions novatrices.
Superposition (overlap) : les couches de fonctions se superposent désormais, dans les airs, sur terre et en sous-sol, dans les quartiers existants ou nouveaux. La superposition montre que si les structures urbaines ont parfois une seule utilisation, ce n'est que pour un temps, la polyvalence est demandée. Les quartiers d'affaires peuvent devenir espaces de délassement, à d'autres périodes de la journée ou durant d'autres saisons ...
Illustration :
- Lausanne Flon concours pour la mixité des équipements et logements au centre de la ville Prof. Derek Walker, Granit SA et Antoine Wasserfallen, 1988.
Parallélisme : les réseaux suivent les réseaux. L'équipement technique suit les traces précédentes, regroupées parfois dans des canalisations ou des gaines urbaines géantes. Le long des tracés de transports publics (trains, trams urbains, autoroutes, routes urbaines) ou privés (concessions, voies privées, ‘gated communities’).
Transversalité : les transports collectifs en sites propres traversent les couches urbaines ... sous forme de lignes transversales de métros, d'autoroutes, de nouveaux trains, ils constituent les liants entre couches d'activités superposées ou alignées dans l'espace et le temps.
Mitage : la dégénérescence ou l’expansion d'une couche vers l'autre (l'une sur l'autre, ou l'une à côté de l'autre) s'effectue par diffusion ponctuelle apparaissant peu à peu et convertissant un état en un autre. Les urbanistes disent souvent que le paysage agricole national est ‘mité’ par les villas individuelles. Des équipements collectifs peuvent ‘recaler’ l’espace émietté par les propriétaires privés.
Illustration :
- Collège de Morat (FR, Suisse) concours 1994, conception holistique selon la trace médiévale locale par Antoine Wasserfallen avec Gilbert Charrot, Favre & Weber.
Friches urbaines : une couche dense abandonnée devient progressivement ou soudainement une friche abandonnée dont plus personne ne veut. Effet de mode ou cycle d’obsolescence ? Où sont les friches de demain ? Certains prévoient l'abandon des zones de villas, au même moment, par une génération âgée frappée dans son économie par le coût des transports individuels, le ‘peak-oil’ ... d'autres prédisent la fin programmée de toute affectation mono fonctionnelle (sites d'entraînement militaires par exemple). Il faut planifier les étapes de transition.
Illustrations :
- Logements ovales, perspectives, et plan masse en noir : Oerlikon (Zurich, 85 Ha) : concours 1992 avec Prof. Bruno Reichlin, Granit SA et Antoine Wasserfallen.
Interfaces : les ‘hubs’ (concentrateurs) régionaux et continentaux, les stratégies continentales doivent-elles se fonder uniquement sur de grands plateaux d'infrastructure technique de la pensée (universités, parcs technologiques) ou de transports (aéroports, centre de transferts modaux rail route) ? N'est-ce pas le conformisme du siècle passé qui a développé les grandes compagnies aériennes avec leurs stratégies ‘hub to hub’ ? Actuellement les mondes de l’université, du tourisme et de la haute finance reconnaissent les ‘destinations’ comme uniques localisations cartographiées (Zurich, Genève en Suisse).
Gestes urbains : les pouvoirs publics espèrent des Solutions instantanées (‘instant coffee’, ‘magic solutions’) en recourant aux services architecturaux de vedettes internationales. Les universités ou les villes n'y échappent pas. Les Gottfried Semper d'aujourd'hui colonisent les systèmes de pensée, les réduisant à des sortes ‘d'autoroutes mentales’ (‘mainstream thinking’) ou de ‘café soluble pour édiles’. Les grandes artères du conformisme mental uniformisent le paysage physique national en le moulant à l’identique, comme partout sur la planète. Les ‘gestes’ ainsi produits ne sont-il pas ... des gesticulations inutiles ? (Cet élément a été traité en détail dans des conférences et des publications précédentes du Polis Maker. Dans les publications décrivant le geste on a pu établir en cours puis dans les écrits que c’est un raccourci mental pour les responsables politiques. Souvent avec des conséquences urbaines négatives.)
PPP : les partenariats privés publics (‘private public partnerships’) sont à la mode. Pratiques privilégiées de nos jours. Voies de facilités financières, elles résolvent le seul aspect économique de la problématique. Une ‘éthique garde-fou’ manque à leur application. La thèse du soussigné (disponible en ligne) analyse dans sa conclusion certaines des règles qui pourraient être introduites. Problème : elles reposent davantage sur une éthique que sur des règlements ou des lois. Nous voici aux limites de la ‘science sans conscience’, citation mentionnée plus de cinquante millions de fois sur internet que ce soit en français ou en anglais (Google 2020, vingt illlions de fois en italien) !
Externalités : la densité urbaine des équipements et infrastructures compense les distances. Les télécommunications et leur diffusion ‘lissent ‘ le paysage, et la distance n’est plus un facteur d’éloignement discriminant. L’égalisation des chances compense donc la ‘provincialisation’ et la ville, l’urbain se trouvent à devoir de ce fait augmenter la qualité de vie interne des villes. Pas juste ‘vendre’ les externalités économiques comme des avantages acquis.
Droit foncier : évidemment une révision du droit foncier, dans une vision durable pourrait aussi amener un nouveau cadre de réflexion. Le sol est-il vraiment une marchandise ? Dans une économie du savoir et qui recherche les industries de l’an 2100, comment épuiser des ressources non renouvelables ? Thésaurisées par des propriétaires sans vision à moyen et long-terme. Du développement urbain uniquement spéculatif : même les collectivités publiques s’y mettent !
Cette refonte du droit foncier (par exemple dans un premier temps sous forme de droit de superficie limité) engendrerait des nouvelles stratégies. Qui en aura le courage ? Combien faudra-t-il encore de pandémies (covid) ou d’accidents climatiques pour y arriver ?
5. Conclusions : ‘Society, Environment, Economy’
Illustration:
- Vision Gerhardt Schmitt, le programme holistique de la Science City ETH, Zurich, 2006.
L'approche historique est nécessaire pour comprendre d'où vient notre urbanisme, au sens de l'histoire globale ou au sens de l'histoire des réglementations. Il faut ensuite savoir oublier : oublier les règles du XXe siècle, oublier les habitudes comme le zoning et les affectations uniques. Et redécouvrir les nouvelles règles, un nouvel hygiénisme urbain (anti pandémies), les effets des métissages, des antagonismes, de l'abandon du romantisme dans le paysagisme, de la suprématie de la technologie et des chemins de moindre résistance sociétaux …
Pour articuler un savoir systémique, sur des notions complexes comme les superpositions de couches, les transversalités, l’encouragement ou le frein au mitage. Il faut se méfier (douter) des gestes urbains calqués sur les faits du Prince et des Vedettes ... Les interfaces de demain sous forme de grands plateaux de service seront-elles les industries de demain ? De quels services s'agira-t-il ? De plus grande complexité ou de menue simplicité ?
Illustration:
- Drôme provençale (France, 2019), Golf et Habitat, un jardin habité et équipé du futur, requalification hôtelière du site et de la carrière de matériaux pierreux adjacente, densité urbaine en pleine nature, projet en cours de l‘auteur.
Qui va repenser l’urbanisme de demain au XXIème siècle ? Les protecteurs de l'existant ou les innovateurs du monde futur ? Reconnaître, soutenir, effectuer les choix selon ces nouveaux critères, telles seront les priorités des villes de demain : ces pistes indiquées dans cette contribution permettent de donner une idée des réflexions qui conduiront, aux XXIème siècle, le développement des grands projets de villes, de rénovation urbaine et de l’urbanisme en général.
On devrait y arriver avant de finir sur Mars …
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(fin du document, article écrit pour PolisMaker, août 2020)
Un première version de cet article moins complète et détaillée, est parue à l’occason du 2006 Webster University Security Forum en 2007 (Cahier 5) dans la RMS Revue Militaire Suisse, Ed. Prof. Dr. A. Vautravers, 1009 Pully, Suisse
On aurait pu imaginer des solutions encore plus audacieuses.
Responsable Utilités & Vapeur à GMD Labelle.
1 ansExcellant travail.