Va, vis et reviens...

Aujourd’hui je suis 2 fois triste.

Une première fois car ce soir nous perdons notre “meilleur ennemi”. Ou plutôt ce cousin éloigné que l’on voyait de temps en temps, aux vacances ou aux fêtes de famille, avec lequel on aimait se comparer, se chamailler. Chacun trouvait toujours un motif de taquinerie. Parfois c’était le sport - le foot ou le rugby -, la météo ou la “gastronomie”... Les sujets ne manquaient jamais avec les ressortissants de la “Perfide Albion”. On aimait faire semblant de les détester. Ils vont juste nous manquer.

Une seconde fois car j’ai le sentiment que ce soir la marche en avant de la communauté des hommes s’est arrêtée. Je ne parle pas des tracas administratifs de toutes sortes que représente le Brexit. On peut faire confiance à la résilience darwinienne des hommes et des organisations pour s’y adapter. Non je parle de cette conviction - qui ce soir vacille un peu plus - que “c’est mieux à plusieurs”, que de Saint-Flour à Singapour nous avons finalement plus de points communs que de différences, que le repli sur soi n’est jamais une solution, ni pour les hommes ni pour les États...

Donc ce soir nous pleurons la disparition de ce cousin turbulent mais si attachant et surtout nous pleurons la perte d’une part supplémentaire de notre foi en un monde meilleur.

Alors, parce ce que je ne peux pas croire que l’Histoire se termine ainsi, je fais le pari que ma génération verra le retour du Royaume-Uni en Europe !

#RendezVousDans10Ans #Dans20Ans #Dans30Ans ?