Violences conjugales, Parlons-en !
En 2023 le Ministère l’Intérieur a recensé 271 000 victimes de violences conjugales.
« Toutes les violences conjugales sont interdites par la loi, qu'elles touchent un homme ou une femme, qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. Il s'agit des violences commises au sein des couples mariés, pacsés ou en union libre »
D’après une étude réalisée en 2019, par le réseau européen d'entreprises engagées dans la lutte contre les violences conjugales (One in three Women) plus de la moitié (55%) des personnes ayant déjà subi des violences conjugales ont déclaré que celles-ci ont affecté leur travail : retard, absentéisme ou présentéisme (le fait d’allonger ses horaires sans forcément être plus productif). Un salarié sur dix connait un collègue ayant subi des violences conjugales. 20% d’entre eux disent que leur travail a été affecté par la situation de leur collègue.
Depuis les années 80, le cadre législatif permettant de protéger les victimes de violences conjugales se renforce. Le nombre de victimes étant en constante augmentation, un grenelle des violences conjugales s’est déroulé en Septembre 2019. Des nouvelles mesures ont été mises en place rapidement et le 31 Juillet 2020 une nouvelle loi est proclamée, visant à renforcer la protection des victimes de violences conjugales :
LES MESURES DE PROTECTION POSSIBLES :
· Vous êtes en danger en raison de violences exercées par votre partenaire ou ex-partenaire, vous pouvez obtenir rapidement du juge aux affaires familiales une ordonnance de protection. La requête se fait par le Cerfa n° 15458*05 à renvoyer à votre tribunal judiciaire ou de proximité https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R42412 L’ordonnance peut être prise avant ou après un dépôt de plainte. La durée des mesures de protection est de 6 mois. Votre service social du travail se mobilise pour vous soutenir dans les démarches.
· Le 3919 est à votre disposition pour vous écouter et vous guider : gratuit et anonyme, depuis un poste fixe ou un mobile, partout en France. Depuis la France, l’appel n’apparaîtra pas sur votre facture téléphonique. Il est ouvert 24h/24, 7j/7.
· L’abri les femmes n’ayant pas de moyen de transport autonome.
· Télécharger l’application App-Elles qui permet d’alerter jusqu’à trois contacts de confiance (www.app-elles.fr) et qui cartographie l’ensemble des structures de prise en charge des femmes victimes de violences pendant le confinement.
· Signaler votre situation sur Internet via la plateforme de signalement dédiée fonctionnant tous les jours sans exception, 24h/24 avec un tchat non traçable : www.arretonslesviolences.gouv.fr
LES MESURES ANNONCEES POUR 2025 :
Ce lundi 25 novembre, le gouvernement a dévoilé une série de nouvelles mesures pour intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes.
. Chaque département français sera doté d'une maison des femmes : Accueillir, écouter, prendre soin des victimes et leur apporter une aide concrète et complète.
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· Un dépôt de plainte facilité dans les hôpitaux : Déjà en place dans 236 établissements, ce dispositif qui permet aux femmes victimes de violences sexuelles de déposer plainte directement dans des hôpitaux équipés de services d’urgences ou gynécologiques sera étendu à 377 structures
· Lancement d’une campagne de sensibilisation contre la soumission chimique : Cette campagne vise à informer et guider les potentielles victimes sur les démarches à entreprendre
· Augmentation du budget de l’aide universelle d’urgence destinée aux victimes de violences conjugales : Mis en place en 2023, elle voit son budget passer de 13 à 20 millions d’euros.
EN CAS D’URGENCE ET DE DANGER IMMEDIAT
SIGNALEZ ces faits à la police ou à la gendarmerie.
· Appelez le 17 ou le 112 (depuis un portable).
· Utiliser le 114 par SMS (pour les personnes sourdes et malentendantes)
· Dispositif de signalement des violences conjugales dans les pharmacies, mis en place lors du premier confinement, a été pérennisé.
Brisez le silence : les professionnels et les associations spécialisées sont là pour vous aider.
Que les faits soient anciens ou récents, IL FAUT EN PARLER à une personne en qui vous avez confiance, à un professionnel : assistante sociale du travail, médecin, psychologue, avocat, ou à une association spécialisée.
Quel que soit votre situation : mariés, en concubinage, liés par un pacs, séparés, divorcés. Les violences créent un climat de tension et de peur. Vous êtes témoins d’une situation qui vous dérange.
Le service social du travail est disponible :
Le service social du travail peut vous recevoir et est joignable par mail ou téléphone afin d’échanger avec vous.