Voici venue l’ère de la lutte intégrée contre les rongeurs .. un nouveau défi de taille. Quels en sont les enjeux ?

Voici venue l’ère de la lutte intégrée contre les rongeurs .. un nouveau défi de taille. Quels en sont les enjeux ?

Le cadre réglementaire entourant la mise en place de matières actives rodenticides devient de plus en plus strict. En effet, l’Union Européenne et la France ont statué en interdisant l’appâtage permanent pour l’ensemble des substances actives aujourd’hui présentes sur le marché et utilisées par les prestataires de dératisation.

Ainsi, il ne sera plus possible d’utiliser ces appâts chimiques tout au long de l’année sur un site, qu’il soit infesté ou non. Ils ne pourront être appliqués qu’en cas d’infestation avérée.

Si infestation il y a, une période de traitement de 35 jours débutera avec inspection des postes d’appâtage par le prestataire tous les 2 à 3 jours pour les souris et 5 à 7 jours pour les rats.

Au terme de la période de traitement, tous les appâts devront être retirés.

Un vrai changement de modèle ...

Cela change énormément la donne par rapport aux pratiques actuelles. Cela souligne aussi plus que jamais l’importance de l’information sur la présence des rongeurs à tous les stades de la lutte (diagnostic – traitement – post traitement).

La lutte intégrée place comme principe de base que tout traitement anti-rongeurs devra débuter par une détection, qu’elle soit humaine ou via un dispositif électronique de monitoring. Dans ce deuxième cas , l’utilisation de tels dispositifs optimisera fortement la prestation du professionnel de dératisation en plus de fournir des informations essentielles aux responsables du site équipé concernant le traitement de leur problématique via des rapports détaillés émis depuis une interface web/mobile connectée.

Quels autres moyens de lutte non chimiques ...?

En parallèle du monitoring et de la mise en place de matières actives sur une période restreinte, les systèmes de capture seront eux aussi beaucoup plus utilisés étant donné qu’ils resteront les derniers remparts en cas d’infestation persistante (supérieure à 35 jours donc).

Enfin, le respect des principes de lutte intégrée nous indique également qu’au stade 0 d’un protocole de lutte contre les nuisibles réside la bonne tenue du site en matière d’organisation de l’espace, d’hygiène et de colmatage des différents trous. C’est central pour obtenir des résultats rapidement et cela impliquera que les fournisseurs de matériels, prestataires de dératisation et gestionnaires de site travaillent main dans la main pour arriver à leurs fins.

Thomas Le Louarn

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