Voir grand quand on est petit : paradoxe ou pas ?

Avez-vous déjà rêvé à voix haute et vu les autres froncer les sourcils ? Qu'avez-vous alors ressenti ? Avez-vous mis votre idée de côté pour rester raisonnable ? Avez-vous renoncé à poursuivre votre rêve pour être en accord avec ce qu'on attendait de vous ? Vous êtes-vous demandé si, ailleurs, des alliés pourraient vous aider à le réaliser ? Vous êtes-vous mis en chemin ?

Personnellement, j'ai reçu mon lot de scepticisme (et je sais que cela m'arrivera encore parce que j'adore rêver en grand ;) ). Frustrants, désarmants, motivants, inspirants, ces "arrête-de-rêver" ne me laissent jamais indifférente. Aujourd'hui, la journée a été super positive. Grande nouvelle + belle réussite. Mon enthousiasme fait frissonner ma peau. Je compile les dernières idées qui me trotte dans la tête. Une plus folle que les autres s'invite. Un petit saboteur me glisse "Arrête de rêver !". Le sujet de ce nouvel article venait de pointer le bout de son nez.

"Est-ce si paradoxal de voir grand quand on est petit ?"

Si, un jour, on vous disait "Vos rêves ne sont pas en accord avec la taille de votre entreprise", que feriez-vous ?

A chaque proposition rejetée, je me sens d'abord comme une enfant. Une enfant plus que trentenaire, mais une enfant malgré tout. Inconsciemment, j'attends même la petite tape sur l'épaule, pleine de compassion, signe d'une patience légèrement émoussée par mes élucubrations du moment. Les pilules sont toutes dures à avaler : je mets toujours beaucoup d'enthousiasme dans mes projets. Je ne sais pas faire les choses à moitié.

Pour la création de Tek-Tales, les sceptiques ont été nombreux. L'idée m'est venue après quatorze ans dans l'industrie. Il me semblait que ce retour d'expérience n'était pas rien, que cela fiabilisait mon raisonnement... Quand j'ai annoncé mon projet - réconcilier les personnels techniques et scientifiques avec l'écrit pour assurer la réussite de leurs projets - , j'y croyais dur comme fer et, pourtant, je ne pouvais pas nier la part de vérité contenue dans les commentaires que je recevais.

• "En fait, votre futur métier n'existe pas..."- VRAI !
• "Dans les faits, vous êtes toute seule et vous venez de démarrer..." - VRAI !
• "Vous voulez nous apprendre à rédiger mieux, mais, notre métier, ce n'est pas rédacteur..." - VRAI !

Pôle Emploi jugeait mon projet "grotesque", estimant qu'il valait mieux choisir de devenir clown ou saltimbanque. J'ai quand même créé ma SASU pour la joie de devenir le capitaine de mon navire...

"Petit à petit, l'oiseau fait son nid."

J'ai démarré en douceur, lentement ballotée par des eaux assez calmes, soutenue par mes proches. Micro structure et petit chiffre ont rendu les partenaires potentiels frileux... J'ai continué, plus souvent seule à bord qu'accompagnée, choisissant mon cap tout en cherchant à améliorer mon embarcation. Quant aux prospects ciblés (ces leaders / explorateurs / inventeurs qui propulsent leur environnement vers demain) qui devaient être plus que partants à l'idée d'apprendre à partager efficacement, ils l'étaient assez rarement, parce qu'ils ne voyaient pas le monde comme moi.

Je les voulais à la vigie, tandis qu'ils chérissaient leurs écoutilles, leurs rames ou leur coque. Je proposais qu'ils amarinent, qu'ils signalent et qu'ils encouragent, alors qu'ils préféraient réparer, renforcer, abouter... Et comment leur donner tort ? Il n'y a que les bâtiments solides qui rentrent au port chargés de trésors.

Je me raisonnais donc. "Ils ont aussi raison. Et moi, je commence à peine. J'aurai le temps de leur amener un grand changement plus tard."

D'autant que ne plus être salariée était une sacrée nouveauté. L'administratif à comprendre, la prospection à entreprendre, la facturation à négocier, les relances et les refus à gérer, l'identité d'entreprise à créer de toutes pièces. Toutes ces activités se sont révélées des challenges. J'avais beau avoir participé à des projets internationaux de grande envergure, je n'étais pas prête à ça.

J'ai trouvé des gens pour m'épauler et pour m'enseigner. Un formateur-correcteur rigoureux pour m'apprendre le métier d'écrivain ; un spécialiste sur Wordpress pour lancer mon site ; une coach en webmarketing pour m'en expliquer les connexions ; une sophrologue pour parvenir à lâcher prise ; un osthéo pour les moments où j'en avais plein le dos ; une comptable charmante pour gérer mes chiffres avec douceur ; une formatrice en vidéo pour libérer ma voix ; tout récemment, une école de story telling pour donner corps à mon histoire... cette histoire que je commence à partager dans cet article.

J'étais petite. J'ai joué la carte de la patience. J'ai pris la place que les autres voulaient bien me laisser. Je suis restée à l'échelle qu'on attendait de moi : une petite société au milieu des autres, dont les missions semblaient des gouttes d'eau qui venaient à peine ridées la surface d'un lac immense.

Je suis toujours petite. Et pourtant, je les vois, aujourd'hui, les vaguelettes qui font frémir la surface. Je les vois pulser vers des cercles que je n'atteignais pas jusque-là. Et l'espoir s'en fait l'écho. L'envie se fait vibrante. Comment est-ce possible ? Cela se produit aujourd'hui parce que, pendant ces trois années, j'ai grandi - de chaque victoire et de chaque échec - et mon rêve a grandi lui aussi !

Paradoxe 2#📌Même quand on est petit, on peut voir grand !

Nos rêves sont comme nous, bloqués par nos doutes et nourris par nos expériences ; ils n'attendent qu'un désir, qu'un souffle pour aller de l'avant.

A présent, je veux réconcilier les gens avec l'écrit pour assurer la réussite de leurs projets, voire la réalisation de leurs rêves. "Rien que ça ?" me direz-vous. Je vous répondrai : "Pour l'instant, oui :)"

Pour moi, être mentor, c'est parfois être la carte qui mène mes clients vers un premier trésor ; c'est toujours être ce souffle qui gonfle leurs voiles ; c'est aussi être l'oiseau qui les invite à explorer de nouveaux rivages. Et je le fais tous les jours, petit à petit, mile après mile. Avec des industriels, des particuliers et des élèves ingénieurs. Par des textes que je rédige pour eux ; des traductions qui leur ouvrent des portes ; des corrections qui leur donnent plus de crédibilité ; des mentorats qui libèrent leur écriture ; des supports pédagogiques innovants qui ouvrent le champ de leurs possibles.

J'ai un rêve et je le vis tous les jours un peu plus. Je suis mentor en contes techniques et j'adore ça. Envie de rêver en grand avec moi ?

Caroline

Pour me contacter : 06 22 21 03 40 - www.tek-tales.fr - Envie de lire des publications courtes ? Je suis aussi sur Facebook.