Vous avez dit « téléphonie hébergée » !?
Comme son nom l'indique la téléphonie hébergée est... hébergée. CQFD ! Pourtant, comme je vais vous l’expliquer, il aurait été plus compréhensible de dire "téléphonie hébergée ailleurs".
Pour vous permettre de mieux comprendre, commençons par rappeler les caractéristiques du système de télécommunication qui dominait avant que la téléphonie hébergée, ou téléphonie dématérialisée, ou téléphonie sur le cloud ne devienne quasiment la norme.
Jadis était l’auto-commutateur privé traditionnel
Également appellé PBX traditionnel, ou encore standard téléphonique par nos aïeux, cet équipement s’est longtemps matérialisé par une armoire à racks directement installée dans les locaux de l’entreprise, dans laquelle on “enquillait” les lignes téléphoniques nécessaires.
Rappelons tout de même que ces systèmes PBX constituaient déjà une belle évolution technique puisqu’avant leur création une entreprise comptant une centaine d'employés avait besoin de cent lignes distinctes, dont toutes les communications (internes et externes) étaient facturées au même tarif par la compagnie de téléphone. Bonjour les factures !
Aujourd’hui même si certaines entreprises continuent de l’utiliser (notamment celles implantées dans un désert numérique !), le système PBX traditionnel est en train de disparaître au profit de la téléphonie hébergée.
Quelle différence entre l’ancien et le nouveau système ?
Concrètement, avec la téléphonie dématérialisée, le système de télécommunication est hébergé sur un gros serveur (informatique bien sur !), installé dans un "data center" (un lieu où l’on stocke des serveurs), souvent situé à des centaines de kilomètres de l’entreprise utilisatrice, le tout appartenant à un opérateur externe. Ce serveur étant un morceau du fameux "cloud" ou "nuage" en français !
Le paradoxe de cette histoire, c’est qu’avec la téléphonie dans le cloud (qui fonctionne avec un simple logiciel), l'entreprise reprend la main sur sa téléphonie. Elle peut elle-même gérer l’ensemble des configurations et fonctionnalités qu’elle désire ( restriction des appels poste par poste, définition des touches de raccourcis sur ses téléphones, gestion des messages d’accueil….) alors qu’avec un PBX traditionnel, qui est pourtant fixé au mur de sa salle informatique (!), celle-ci n’a pas, ou quasiment pas, d’autonomie.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que ce petit article vous aura été utile. La suite au prochain numéro. N’hésitez pas à réagir, poser des questions, émettre des remarques et/ou des idées pour un prochain article.
Consultante financement R&D et innovation
5 ansL'initiative comme sa réalisation sont très bonnes ! Bravo pour le schéma. Je pense qu'un article sur la téléphonie cellulaire (GSM, 3G à 5G ...) serait une suite possible ... pourquoi pas un sur les centres d'appels ? ou encore sur le backbone/le réseau par fibre optique ?
Customer Success Manager - Formateur BtoB - Animateur de Réseaux Professionnels
5 ans...passez moi le 22 Asnières !
Key Account Manager @ Wildix France | Relations partenaires | Dirigeant Club de football
5 ansChez #Wildix, nous avons révolutionné la téléphonie grâce à WCLOUD
Dirigeante chez Cabinet MEA-R.H.
5 ansAlors grand merci Eric de lancer cette initiative qui me permet de faire un lien simple entre les fameux autocom (physique) de l'époque et l'aspect cloud totalement abstrait pour moi! Sur le même registre, je me souviens qu'à l'époque des "autocom", on parlait des débuts de la Voix sur IP...j'aimerais comprendre (idée d'article??) cette notion de circulation de la voix (à l'époque via des fils de cuivre????) et maintenant? C'est quoi le principe de ce qui circule (voix, images, données) dans ces "fils virtuels" entre nous et potentiellement stockés/stockables dans des clouds?
Responsable Commercial Sud-Ouest COVAGE
5 ansExcellente initiative, Eric ! En effet, les télécoms, tout comme l'informatique ont un vocabulaire opaque et très souvent incompréhensible des Entreprises....