Monteverdi: Vespro della Beata Vergine

Monteverdi: Vespro della Beata Vergine

Publiées à Venise en 1610, les Vêpres de Monteverdi sont une énigme. Œuvre foisonnante, entre prière et virtuosité, cette suite de psaumes, de Magnificats, d’hymnes et de motets (concertants) était-elle destinée à être jouée dans son intégralité ou s’agit-il d’un volume de pièces autonomes dans lesquelles il est possible de puiser selon les occasions ? 25 ans après l’avoir interprétée pour la première fois — à l’âge de 10 ans —, et une décennie après l’avoir dirigée lui-même, Raphaël Pichon a enfin enregistré ce chef-d’œuvre de la musique sacrée, qu’il décrit comme « une véritable odyssée », avec son ensemble primé Pygmalion. Le chef produit son propre récit face à cette partition qui pose davantage de questions qu’elle n’y répond. Il y affirme son identité par des choix tranchés : une grande théâtralité pour les solos, un son brut et terreux délibérément enraciné dans la Méditerranée, influencé autant par l’appel des muezzins que par les chants catholiques traditionnels. Pichon supprime les passages de plain-chant, ajoute une antienne supplémentaire « Sancta Maria, succurre miseris » pour compléter la sonate instrumentale et propose même une nouvelle fin. Riche en drames et contrastes, cet enregistrement est un véritable tour de force choral, grâce notamment à la grande spontanéité des solistes — les vocalistes comme les instrumentistes.

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