Hier, avait lieu la séance publique de l’Assemblée départementale.
Un ordre du jour dense et des votes importants pour soutenir et accompagner les habitants du département.
Des débats, aussi, au cours desquels les prises de parole xénophobes et racistes de Madame Muti, élue du Rassemblement National, qui plus est devant l’assemblée des collégiens, qui auront permis de confirmer le vrai visage de l’extrême droite et qu’il y a bien une idéologie nauséabonde derrière les posts instagram et autres sourires de façade.
J’ai également pris la parole sur la question de la Politique de la Ville. Conscient de l’engagement financier conséquent du Département sur ce thème, j’ai proposé d’aller plus loin.
En effet, s’il est indéniable que le paysage urbain des quartiers rénovés a bien changé, force est de constater que la cohésion sociale, l’insertion professionnelle et la réussite éducative sont encore loin de satisfaire les habitants, trop peu associés et invités à se positionner sur leurs conditions de vie et leur avenir. Je suis persuadé que nous avons besoin d’un changement de paradigme.
J’ai cité une expérimentation dans le Département de la Haute-Garonne, à #Toulouse plus précisément. Bien-sûr, chaque territoire a ses spécificités et un travail de concertation est primordial pour réussir. S’il ne s’agit pas de dupliquer à l’identique ce projet, les excellents chiffres qui en découlent laissent songeurs et sont très encourageants :
●Pour l’obtention du Brevet : le taux de réussite est passé de 50 % en 2017 à 63 % en 2021, les élèves ayant obtenu plus de 12 sont passés de 4,6 % à 33 %.
●94% des élèves poursuivent désormais leur scolarité dont 52% en seconde générale et 35 % en seconde professionnelle, seuls 3 % redoublent.
●4 élèves sur 5 ont choisi d’entrer au lycée rattaché au collège d’accueil. Ainsi Ils sont 200 au prestigieux lycée Pierre-de-Fermat.
Il n’y a donc pas de fatalité. On peut rompre avec un certain déterminisme social quand la communauté éducative et les pouvoirs publics se mobilisent.
Sans cela, quand je vois les chiffres du décrochage scolaire, je prends le pari que, dans 15 ans, rien n’aura changé. Je le crains, la situation se sera même aggravée.
C’est en tout cas la proposition que nous vous faisons Annabelle Brunet et moi-même. Avec les services de l’Education nationale, avec les directions des établissements, avec les services du Département, avec les familles et les associations, nous sommes prêts à travailler pour faire de notre canton et de ses collèges Pons et Pagnol, un laboratoire pour mener ce type d’expérience volontariste.
Soyons ambitieux, les habitants de ces quartiers et leurs enfants, n’en déplaise à certains, le méritent.
Acte est donc pris, et je l’en remercie, de la proposition de la création d’un groupe de travail par Madame la Présidente Hermeline MALHERBE.
Département des Pyrénées-Orientales