Post de Cedric GALISSON

Face au désamour relatif des français pour le vin... et si l'une des solutions étaient chez les cavistes ? En effet, pour nous à TOP 20, les cavistes sont les clés de voute du circuit de vente du vin. Certes, pas toujours sans reproche mais toujours sans peur. Les cavistes, je parle des indépendants comme nos amis Thierry Guemas ou Bruno Quenioux, sont de véritables ambassadeurs des vignerons dont ils vendent les vins. Il suffit d'écouter Bruno parler du Domaine Françoise OLLIER-TAILLEFER (domaine) pour s'en rendre compte. Ou Thierry à propos de Jérôme Mathon dans le Beaujolais. Oui, mais voilà, il y a quelque chose qui m'a souvent étonné pour ne pas dire choqué chez les cavistes, on ne peut pas goûter les vins. Si dans un magasin d'habillement, on peut essayer des vêtements, chez un disquaire, écouter des disques ou chez un libraire, feuilleter un livre, chez un caviste, il faut trop souvent se contenter du discours du caviste. Mais aussi bon soit-il, cela ne remplacera jamais la possibilité de faire goûter des vins. Et c'est peut-être cela qu'il manque pour faire la diff' avec la grande distribution. En plus du conseil, cette possibilité d'appréhender un vin par le goût vaut tous les discours du monde. Alors, pourquoi, comme chez notre copain Marco Bernabino du Comptoir des Elixirs à Paris, n'est-ce pas possible ? La faute aux cavistes, la fautes aux vignerons avares de bouteilles de test ? C'est à eux de répondre, à TOP 20 nous ne sommes pas cavistes, nous les soutenons seulement du mieux que nous le pouvons. Ceci dit, comme les séances de dédicaces chez les libraires, le caviste doit être au centre d'expériences qui si elles ne peuvent être toutes comme celles de Bruno Quenioux autour de la Romanée Conti, ont leur intérêt. D'ailleurs quand un caviste en organise, cela marche. Cela fidélise une clientèle qu'il n'est pas facile de conquérir. Bien sûr, le caviste n'est pas un bar qui doit étancher la soif de quelques uns avides de belles boissons mais cela ne contribuerait-il pas à remettre le vin au centre du terrain car c'est bien de lui dont nous parlons. Ce vin que l'on dit en danger et qui, pourtant, n'a jamais autant été de qualité. Bruno, Thierry, Marco, Anaïs Josserand vous le diraient mieux que nous, le vin de France est bien meilleur qu'il ne fut naguère. Et le caviste est sans aucun doute, l'un des acteurs qui peut permettre au soldat Vin de sortir d'un marasme et des attaques incessantes des ligues de tempérances que l'on croyait d'un autre siècle. Alors, un seul mot d'ordre, allez tous chez votre caviste, indépendant si possible, il aura sûrement la solution à vos envies et si les vignerons le veulent bien, des choses à vous faire découvrir pour éteindre définitivement le feu des critiques que certains lui portent. Sur ce, à la bonne votre et belle journée. #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

Malgré le fait que le marché français du vin va perdre 25% à 30% de sa consommation, le monde, dans son ensemble, va boire autant (si ce n'est plus). il faut donc s'adapter et être en mesure d'aller chercher le client là où il se trouve. C'est sûrement la réflexion que les néo cavistes se sont faite malgré un relatif marasme de la consommation. En effet, il n'y a jamais autant eu de caves ambitieuses à voir le jour de manière aussi concomitante. Ce qui, pour nous, va dans le bon sens car il nous semble évident qu'une partie de la solution face à la déconsommation annoncée de vin se trouve chez nos cavistes, pas toujours bien perçus par les amateurs ou ceux qui voudraient l'être. C'est pour cela que nous avons commis un article intitulé 5 Mauvaises Raisons pour ne pas aller chez un caviste dans notre dernier numéro en collaboration avec quelques cavistes dont Thierry Guemas, Maitre Caviste à Paris. Les cavistes sont, pour nous, le dernier kilomètre du vin, un passage obligé pour l'amateur. En effet, ils ont tant d'atouts à faire valoir par rapport à la GD que l'on comprend ces récentes ouvertures de caves. Après la Cave Alliance et la Cave Sola, deux caves adossées à un restaurant étoilé, un autre restaurateur pas étoilé mais sommelier de son état, a ouvert sa cave rue Daguerre, rue commerçante s'il en et non dépourvue d'endroits pour s'encanailler. Toujours à Paris, Rouge Opéra, une cave ambitieuse avec des moyens conséquents a ouvert ses portes avenue de l'Opéra et, encore plus ambitieux et anticonformiste, que dire de la Cave Vauban à Dijon, sur la sublime place de la Révolution. Une cave unique en France, peut-être au monde, qui offre des options intéressantes. Des ouvertures qui laissent à penser que, oui, l'avenir du vin passera obligatoirement par les cavistes qui n'hésitent plus à jouer sur un autre registre que celui de simple vendeur de vins. Le caviste avec des personnages tels Bruno Quenioux est devenu un curateur du vin, un personnage à suivre dans son parcours et ses expériences. Bruno est un caviste qui sort des sentiers battus en proposant, par exemple, une dégustation de Romanée Conti. Un moment rare voire unique. Mais la Cave Vauban va encore plus loin, quitte à sortir de son pré-carré. En effet, à partir du mois de décembre, elle proposera des suites comme un hôtel, elle qui propose déjà une table comme d'autres, un bar à vins. Un bar à vins qui la double fonction d'engendrer des recettes complémentaires mais SURTOUT de pouvoir faire goûter les vins ce qui, pour nous, est très important. Le vin est un produit pour lequel il faut payer pour voir, ce qui est évidemment, un frein à l'achat et peu de cavistes proposent une dégustation de produits en caves. Le marketing du vin étant bridé par la scélérate loi Evin, les cavistes sont les garants de la bonne santé du monde du vin. À suivre dans le prochain numéro de TOP 20. #caviste #cavistes #cavisteindependant #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers

Va t-il bientôt falloir demander aux gens d'acheter La Géographie pour les Nuls avant de s'intéresser au vin ? C'est bien de cela dont veut bien parler Samuel Montgermont, vigneron qui dirige Les Grandes Serres mais qui est aussi, et surtout, le patron de Vin & Société. Car, à force de chercher des coupables à la déconsommation patente du vin, on n'oublie l'essentiel et comme le dit Samuel Montgermont dans les Échos du jour, le vin s'est complètement coupé des consommateurs à grands coups de régions, d'appellations qui ne veulent plus dire grand chose si ce n'est être un casse-tête pour les vignerons et, n'en parlons pas, des cépages qui compliquent encore un peu plus le discours de ceux qui savent, sommeliers et cavistes qui, s'en sans rendre compte, ne rendent pas toujours service au monde du vin. Car le fond du problème est bien là, le monde du vin est un monde abscons et comme le dit si bien Samuel, il faut décomplexer le consommateur. Ce consommateur qui a peur de rentrer chez le caviste craignant ne rien y connaître et passer pour un imbécile et, pire, se faire avoir un peu comme chez le garagiste. Une récente Maître caviste nous confiait que la première phrase prononcée par les clients qui viennent chez elle est - Excusez-moi, je n'y connais rien. Et alors ? Ce n'est pas grave si ce n'est que cela prouve bien que le monde du vin n'a rien fait pour se rendre accessible. Un monde de l'entre-soi dans lequel les sommeliers s'autocongratulent en laissant sur le côte ceux pour qui ils travaillent, les clients. Et que les vignerons cessent de vouloir faire des grands vins au risque, comme les dit si bien le bienveillant Stephane Derenoncourt, il faut arrêter de faire de faux grands vins. Que les vignerons fassent des vins sincères, de qualité et, accessibles sera déjà une bonne chose qui, immanquablement fera revenir les gens au vin. Les gens ne demandent que du plaisir dans les verres, pas des médailles, des appellations, des notes qui ne veulent rien dire si ce n'est flatter l'ego des vignerons, des James Suckling approved... Il faut simplifier le langage du vin. Les Échos parlent d'un changement de look pour les bouteilles poussant le bouchon jusqu'à la canette, peu propice pourtant à accueillir le vin et à en respecter l'ADN. Pourquoi pas le vin en tube ou en poudre ? Mais qui, comme ils le disent, est une option qui est loin de faire l'unanimité. OUF !!! La balle est tout autant dans le camp des interprofessions que chez les vignerons qui ne demandent qu'une chose, que le vin coule à flot sans polémiques et faux procès. Nous aussi, le monde est devenu si angoissant que le vin peut nous aider à vivre ces moments difficiles. #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

Parfois, le monde du vin marche sur la tête et ne va pas très bien mais là, c'est pire encore comme l'a révélé hier Sud-Ouest, toujours en quête d'un bon papier. Le Château Grand Housteau, situé à Saint-Germain-de-Grave, dans le Sud-Gironde, placé en liquidation judiciaire en 2023 a, dans ce cadre là, mis ses actifs aux enchères. Dont plusieurs centaines d’hectolitres de vin du domaine qui sont partis à un tarif défiant toute concurrence. Pas 100€, pas 50€, pas 10€, non à 7 euros... l’hectolitre, soit 5 centimes les 75 centilitres. Ce qui fait peu, très peu même, jugez plutôt, 60€ le tonneau. Au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, le célèbre Vins de Bordeaux - CIVB, on trouve cela inconcevable, honteux voire insupportable moralement et c'est bien plus que normal. Ce serait, d'après Sud-Ouest, un ancien vigneron résidant à une dizaine de kilomètres du château Grand Housteau qui aurait fait la bonne affaire. Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres. Sur son site Internet, la bouteille serait vendue 5 euros ce qui, rapporté au prix de 5cts, fait une jolie culbute. Est-ce raisonnable, est-ce normal, cette vente aura-t-elle du être encadrée ? On peut se poser moult questions mais la principale est de comprendre comment un domaine puisse en arriver là. Toujours d'après Sud-Ouest, le domaine d'une trentaine d'hectares - ce qui n'est pas rien, a été vendu à des investisseurs étrangers il y a quelques années, puis, laissé à l’abandon depuis deux ans sans que l'on sache précisément pourquoi. Toujours est-il que du vin en vrac va se retrouver dans la nature (ou presque) sans aucun contrôle qualité. Si Gévéor ou Préfontaines étaient encore des marques en vogue, on en connaîtra la destination finale mais ce n'est pas parce qu'il n'y a plus ces vins qui étaient, comme le Vin des Rochers - le velours de l'estomac, que cela ne va pas finir au fond de verres de consommateurs peu sensibles à la qualité et/ou au petit budget. Mais, pire encore, le cas du Château Grand Housteau ne serait pas un cas isolé. Un signe patent qui témoigne des difficultés que rencontrent les vignerons, dans le bordelais mais peut-être un peu partout en France. Il est donc plus qu'urgent d'agir pour que telle histoire ne se répète pas, c'est à dire faire en sorte que les domaines puissent vivre dignement de leur production afin de ne pas tomber en liquidation judiciaire. #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

Bernard Magrez, qui n'est pas un novice en matière de vin, tire un constat sur la filière vin assez implacable mais pas incontestable dans Les Échos du jour. Si il admet que le Rouge est une couleur en péril pour diverses raisons (manque de nouveautés, grands crus classés vieillots, attentes nouvelles, alcool tabou...), il admet également que Robert Parker n'a pas fait que du bien pour le monde du vin, en particulier pour ceux qui désirent l'appréhender sans le connaître. Des vins trop boisés, trop forts, trop âpres sont évidemment des freins à la découverte. La Palice n'aura pas dit mieux mais il fallait le dire et quand c'est Magrez qui le dit, c'est comme quand c'est un type de 1m90 qui le dit, on l'écoute. Son constat sur les jeunes et le vin est pertinent, le vin est vu par notre génération comme une boisson de vieux, de papas, de grands-pères... tandis que, quand on parle - par exemple de Pâtisserie et des seniors, on y voit un côté régressif. Ne pourrait-on pas voir pour le vin, un côté émancipation, comme la cigarette le propose, mieux, le met en scène, au cinéma par exemple. Il constate que là où les italiens ont innové, par exemple on sortant des limbes leur Prosecco, ils ont eu tout bon !!! Résultat des courses, ils en vendent deux fois que nous du Champ' et, en plus, ils font moins les fiers. Alors, que faire demande naïvement Les Échos ? UN MOT !!! INNOVER !!! Oui, le monde du vin est sclérosé par son histoire, son patrimoine, ses us et coutumes et, franchement, il serait bon de mettre un coup de pied dans la fourmilière. Et, surtout faire des vins plus faciles à boire, moins chargés en alcool, en tanins comme celui qu'il a fait - La Croix de la Peyrolie dont Lidl en a écoulé 200000 bouteilles ? Là ou l'ami Bernard a la mémoire poreuse, c'est qu'il oublie de dire le prix de ce formidable vin (digeste mais pas bon), 3,49 euros. Forcément, à ce prix, cela ne peut que se vendre. Sans parler du classement des grands crus classés, il n'en est pas moins acerbe sur ces vins qui sentent bon la naphtaline. Prenant exemple sur l'Italie et surtout l'Australie qui ne s'endort pas sur ses lauriers et surfe sur des Fashion Weeks "et sort des vins comme on sort une robe." Sur les appellations, comment ne pas lui donner raison ? Il y en a dix fois de trop, sans parler des vins en GD dont le grand nombre déroute le consommateur. Et les cavistes Monsieur Magrez ? Mais il a raison quand il dit que le consommateur a besoin de repères. Ce n'est pas en lisant la presse spécialisée qu'il en obtiendra. D'ailleurs, il ne la lit pas. Il juge donc la situation angoissante mais on peine à comprendre son couplet sur l'Intelligence Artificielle qui serait censée "rendre le vin plus désirable qu'il ne l'est devenu." Enfin, si vous aviez l'intention de racheter l'empire Magrez, désole, il n'est pas à vendre. Sorry !!! #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

Dimanche dernier, La Tribune se demandait tout en y répondant, si la capsule à vis était plouc ? On peut se le demander sans, toutefois oser dire que ce serait l'un des pas en avant du monde du vin pour aller vers les nouvelles générations. Quoi que ! Soit, pour garantir un goût du vin constant, on n'a peut-être pas fait mieux, certes, c'est plus facile à ouvrir, terminé le limonadier ou le tire-bouchon mais que reste t-il de l'esprit du vin, de sa cérémonie qui, ce n'est pas impensable, le rend inaccessible à beaucoup ? Le bouchon en liège fait partie du vin, de la bouteille et de son rituel. La capsule, même si elle a été adoptée par certains domaines australiens (nous préparons un spécial vins australiens pour le prochain numéro de TOP 20) tels Felton Road connu pour son excellent Pinot Noir, peut-elle être la panacée du vin comme la canette que certains ont introduit pour ce même vin qui connait tant d'intentions qui se veulent vertueuses mais qui sont également probablement opportunistes. En ayant posé la question à de nombreux domaines, peu sont enclins à passer le pont de la capsule pour leurs vins, ils sont contre, autant par respect de leur travail que pour l'amour du vin qui mérite mieux qu'une "vulgaire capsule". Comme ils sont d'ailleurs contre un passage vers la canette qui obèrerait, d'après eux, l'essence même de ce que le vin représente. Il faut avouer qu'en canettes, le vin ne représente plus grand chose, on ne le voit pas, ne peut l'appréhender du regard même si on nous a répliqué qu'on le verra en le versant. Oui, c'est vrai, mais encore faut-il vouloir sacrifier à des siècles de tradition ce que certains nomment innovation. Régression diront certains. Mais, tant la capsule que la canette ne sont-elles pas des arguments pratiques pour séduire une autre catégorie de consommateurs potentiels. Ne faut-il pas en passer par là pour éduquer une certaine cible ? Le débat est ouvert, et il est grand temps de se poser les bonnes questions. Il y a au moins une chose certaine, c'est que le vin qui est si séduisant par sa multiplicité, sa dualité, sa diversité, son exhaustivité en est d'autant plus déconcertant pour qui n'y connait rien. Boire du vin doit rester un plaisir, pas une contrainte d'avoir les connaissances pour le faire. Inutile de devoir passer le WSET pour apprécier ou plus prosaïquement, boire un vin. Amis vignerons, vous est-il envisageable de donner à vos bouteilles des capsules à vis qui ont fait la joie des buveurs de Valstar ? Et vous, amis cavistes, accepterez-vous de "paupériser" le vin pour qu'il soit plus attractif pour certains... mais répulsifs pour d'autres ? Est-il pensable de boire un Ausone avec une capsule à vis ? Quelle part de plaisir attribue t-on finalement à ce bon vieux bouchon en liège... dont le prix ne cesse de grimper ? #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

J’ai 5 prédictions sur l’avenir du vin français … 1. Les marques d’entrée de gamme qui continueront de complexifier et de sacraliser le vin ne s’en sortiront pas. Les “petits prix” sont des achats faciles et récurrents et doivent par conséquent se montrer accessibles. 2. Les moins de 40 ans deviendront les principaux consommateurs de vin. Et ce n’est pas bien compliqué à deviner : 60% de la population mondiale a moins de 40 ans. Plus que jamais, les marques de vins doivent se rapprocher de leurs jeunes consommateurs pour mieux les comprendre. 3. Les plus grandes success stories du secteur vin sauront : - Être proches de leur marché pour faire évoluer leurs produits (La recherche utilisateur) - Créer un produit adapté à la demande (L’offre) - Créer un univers remarquable (La marque et son positionnement) - Rendre leur produit accessible grâce à l’élaboration d’un réseau de distribution puissant et cohérent, dont le e-commerce fait partie (Acquisition + Conversion) - Fidéliser une communauté qui diffusera la culture de la marque (La rétention) 4. Le niche market a un grand avenir. À une époque où la grande distribution connaît des difficultés, les vins grand public répondent de moins en moins au changement de consommation. Les futures réussites se bâtiront sur l’étude et la connaissance de “pools” de consommateurs très ciblés. 5. Le vin sans alcool sera légiféré mais connaîtra de grandes heures. Parce que c’est logique. En fait, le vin est un produit comme un autre : il n’échappe pas aux règles du marketing.

Il y aurait-il plusieurs tribus dans le monde du vin ? Il semblerait bien que oui, d'un côté il y a de braves vignerons qui s'efforcent de bien faire leur travail à travers des vins sincères et de l'autre, des transformateurs de jus de raisin qui, comme il y a overdose de ce côté là, ne savent plus quoi en faire pour le vendre. Quitte à faire n'importe quoi comme le caveau Héraclès content, fier de lui en annonçant qu'il s'apprêtait à lancer pas moins de 65 profils de vins différents. Comme cela, il y en aura pour tous les goûts et dégoûts car même ceux qui ne veulent pas d'alcool seront servis, peut-être même en premier, car évidemment, au bal des opportunistes, le Caveau Héraclès ne veut pas être le dernier et servira comme il se doit des pseudos vins sans alcool. On appelle cela la loi du Marché. Et pourtant, ces gens là se veulent des gens avec valeurs et la première affichée est... le Bio. Ce caveau, contrairement aux apparences, n'est pas dans le 11e parisien, terre d'élections des bobos, mais à Vergèze, entre Montpellier et Nîmes, pas vraiment un terroir de ouf, on en convient. Alors quitte à faire du vin, faisons n'importe quoi pour fourguer du raisin à qui n'en veut. 65 types de vins, ils sont sérieux ceux-là ? Ils le croient dur comme fer et ce n'est pas du tout notre conception du monde du vin qui carbure, à l'évidence, à plusieurs vitesses. Il y a d'un côté les vignerons, les vrais, les purs et de l'autre, le transformateurs qui prennent le vin en otage pour faire du grand n'importe quoi. Ils appellent cela de l'adaptation, opportunisme serait le bon terme. La loi du marché a bon dos. Le consommateur était déjà perdu avec la profusion d'appellations, de terroirs, de cépages, voilà que des petits malins lancent 65 types de vins. Et pourquoi pas du vin en aérosol ? Il y a bien de l'alcool dans certains déodorants. Adaptation ? Non, balle dans le pied du monde sincère de la vigne qui livre quotidiennement des combats contres les maladies de la vigne, la baisse de consommation, le climat taquin, la Loi Évin... Bref, les ennemis ne manquent pas, est-il nécessaire d'en ajouter d'autres ? Surtout quand ils sont censés jouer dans le même camp. #caviste #cavistes #cavisteindependant #jecourschezmoncaviste #cave #caveavin #vin #vins #winelover #winelovers #alcool #alcools

La hiérarchie informelle des vins : les clés pour acheter malin et ne pas faire comme moi. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser au vin vers 18 ans, j’ai souvent acheté des bouteilles que je trouvais décevantes avant de comprendre qu’il y avait une hiérarchie informelle entre les appellations et les cépages. Si on devait donner quelques exemples, on pourrait dire que le Pinot Noir est jugé plus noble (et donc plus cher) que le Merlot, lui-même plus noble que la Syrah, elle-même plus noble que le Mourvèdre… Pour qui, pourquoi ? Histoire, tradition, notes des critiques, etc. Du côté des appellations, même histoire avec une observation supplémentaire : la spécificité rafle la mise. L’AOC Saint-Emilion Grand Cru est donc plus valorisée (et plus petite) que l’appellation Saint-Emilion, elle-même plus valorisée et plus petite que l’appellation Bordeaux. En général, plus c’est petit, plus c’est limité, donc rare, donc cher. Logique. Ce qui est délicat à comprendre c’est qu’il s’agit parfois de vins produits dans la même région, avec les mêmes cépages qui pourtant ne jouent pas dans la même catégorie. Grosso modo : 4 euros < AOC Bordeaux > 15 euros 10 euros < AOC Saint-Emilion > 80-100 euros 50 euros < AOC Saint-Emilion Grand Cru > 1'000 euros. L’erreur classique quand on débute c’est de succomber aux sirènes des noms ronflants (ou spécifiques) alors qu’on n’a pas forcément le budget. Avec une 10aine d’euros en poche, la reco pour éviter les déconvenues c’est donc de viser le haut du panier d’une appellation qui peut sembler plus simple (ici AOC Bordeaux) plutôt que l’entrée de gamme d’une appellation plus prestigieuse. Pour schématiser avec un exemple qui n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui mais qui parlera au plus grand nombre : c’est sûrement plus cool de rouler en voiture asiatique full équipée plutôt qu’en berline allemande sans option. Bien sûr, ce raisonnement vaut si l’objectif visé est le bon rapport qualité / prix. Si l’objectif est d’en mettre plein la vue alors on fait l’inverse 😊.   Si tu veux plus d’infos, n’hésites pas à commenter ou écrire en MP. ___________________________________________________________________________________ PS : ces propos ne font pas bien évidemment pas état de généralités. Il s'agit de questions survenues lors de dégustations avec mes clients. La même logique peut s'appliquer à d'autres appellation Châteauneuf-du-Pape, Barolo, etc.