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JURISTE SENIOR - CONSULTANT INDIVIDUEL - SENIOR LAWYER - INDIVIDUAL CONSULTANT

JURISPRUDENCE DE LA COUR SUPRÊME SUR LA PARITÉ : La question de l’application de la loi sur la parité a une nouvelle fois été au centre des débats à l’occasion de l'installation des membres du Bureau de l'Assemblée Nationale de la 15ᵉ législature. Par une série d’arrêts rendus le 19 avril 2022 (n°29 à 37), la Cour d’appel de Dakar a annulé l’ensemble des élections où un maire de sexe masculin ne disposait pas d’une première adjointe, conformément aux exigences de la parité. À l’inverse, la Cour d’appel de Kaolack avait adopté une interprétation restrictive de la loi sur la parité, estimant que cette dernière ne s’appliquait pas aux maires élus au suffrage universel. Cette position a été désavouée par la Cour suprême du Sénégal, qui a cassé et annulé l’arrêt en question. Dans l’arrêt n°47 rendu le 27 octobre 2022 (affaire Cheikh Biteye et autres contre le maire de Fatick), la chambre administrative de la Cour suprême a affirmé de manière claire et sans équivoque que la fonction de maire, en tant que premier membre du bureau municipal, est soumise à l’obligation de parité absolue. Elle a également précisé que le mode d’élection du maire au suffrage universel ne saurait constituer une dérogation à l’application de cette exigence légale. Ainsi, cette jurisprudence réaffirme avec force l’impératif de respecter la parité dans la composition des instances municipales, en consacrant son application à toutes les fonctions électives, y compris celles attribuées par voie de suffrage universel. JUSTICE SANSFRONTIERE

Très utile

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