Certains devraient en prendre de la graine … et surtout prendre en compte le fait que avec les #biomasses que nous traitons au sein de INOE nous travaillons sur le long terme avec les #déchets de notre société (#bois issus de l’entretien des #paysages, de l’#environnement et des #parcs et #jardins tout autant que ceux que vous mettez dans la rue durant les encombrants ou à la #déchèterie le week end) et que plus nous sommes intègré en amont des projets plus nous sommes opérationnels au lancement #industriel de l’unité. Les lettres d’intentions et autres fadaises administratives ne sont rien sans une réelle vue #industrielle. Nous aussi nous changeons de modèle parce que nous savons que sans nos spécificités techniques et notre capacité d’adaptation bien des acteurs ne passerons pas le cap de cette #décarbonation ! Car du transport à la manufacture nous serons nous aussi responsable de votre mutation ! Alors c’est évident nous ne sommes pas un acteur du cac 40, encore moins un #energéticien et pas plus un bureau d’étude national voir international pour autant nous savons sourcer les matières, les manufacturer et surtout nous travaillons dans des logiques d’économie circulaire et d’EIT … créons des emplois non délocalisables et investissons pour que notre métier soit considéré à sa juste valeur d’acteur économique majeur sans qui la transition énergétique serait bien difficile !
Industrie, Réindustrialisation & Décarbonation | Humens | Stratégie & RSE || PhD - Chercheuse Associée | Université de Poitiers
[Industrie et décarbonation🌳] La semaine dernière, j'ai évoqué les leviers pour décarboner l'#industrie (ici : https://urlr.me/M736r) mais il est temps de vous exposer quelques freins pour comprendre pourquoi cela prend du temps... 😪 Bien entendu, chaque entreprise est différente et je vais vous parler plutôt du point de vue d'un grand émetteur que d'une entreprise qui aurait 90% de ses émissions en scope 3 où les enjeux/défis/incitations ne sont pas les mêmes 🙂 1️⃣ Les coûts d'investissement et la capacité de répartir ses coûts dans la chaîne de valeur dans un concurrence où l'industrie européenne se fait manger ses parts de marchés par les acteurs asiatiques (= impact sur capacité à investir). Les CAPEX sont lourds et même s'ils existent des aides publiques, tous les projets ne permettent pas de réduire les coûts de production. 2️⃣ Le temps de réalisation des projets : les grands projets de décarbonation prennent du temps : définir, valider, réaliser, roder les équipements,... + des délais pour la livraison des équipements ou travaux de raccordement 3️⃣ La maturité des technologies - il y a des technologies qui vont être de vraies ruptures (ex. pompes à chaleur HTP, SMR,…) mais il faut encore un peu de temps avant qu'elles soient duplicables massivement dans les usines (+ des technologies matures deviennent moins intéressantes en raison de l'accès à la ressource) 4️⃣ Les ruptures technologies/dans le procédé qu'on peine à faire émerger car complexe et coût de développement🤑 5️⃣ Le coût de l'énergie bas carbone et en particulier de l'électricité⚡ Nous avons donc plus que jamais une confrontation entre la préservation du court terme et la nécessité d'avoir une vision de long terme. Réduire l'empreinte environnementale des activités industrielles est une nécessité (il y a aucun débat là-dessus) mais nous nous ne pouvons pas demander aux entreprises européennes d'être compétitives sur le plan économique, d'avoir de très hauts standards environnementaux, tout en laissant entrer sur le territoire européenne des produits qui ne sont pas produits dans les mêmes normes. Aujourd'hui, les acteurs européens ont donc des intérêts divergents : - Ceux qui produisent en Europe et qui veulent préserver leur compétitivité grâce à des mesures anti-dumping (ex. CBAM (dans une version améliorée car on va dire que c'est génial dans la version actuelle), mesures anti-dumping ciblées, etc.) - Ceux qui importent des produits en Europe nécessaires à la production de leurs propres produits mais qui craignent que leur compétitivité soit abîmée par des mesures anti-dumping aux frontières - Ceux qui exportent et qui ont déjà des prix plus élevés que des concurrents européens capables de baisser de 30% à 50% leurs prix pour déstocker La situation est complexe, nous devons agir à court terme pour assurer notre avenir de long terme sans endommager notre tissu industriel. La souveraineté ou l'autonomie stratégique n'existeront pas une base industrielle solide. 🕊🕊