Post de Lou Welgryn

VIVATECH ou 50 shades of techno-solutionisme A l’heure ou des études nous confirment que les géants du numériques augmentent leurs émissions au lieu de les réduire dans leur course effrénée au développement de l’IA - les émissions de Microsoft ont par exemple augmenté de 30% depuis 2020 alors qu’elle s’est engagée à devenir ’neutre en carbone’ d’ici à 2030 - Celle-ci est au coeur du salon VIVATECH, la grande messe des start-up tech européennes. On nous y fait croire que la technologie va de paire avec développement durable. Dans cette course sans fin, les impacts environnementaux sont tout simplement absents. Avec Data for Good nous avons fait le calcul pour vous sur chatGPT en utilisant l’outil EcoLogits.ai conçu par GenAI Impact nous avons calculé que le passage de GPT3.5-turbo. à GPT 4o, qui vient d'être annoncé par openAI et impactant des millions d’utilisateurs, fait varier l’impact en terme d’émission carbone d’un ordre de grandeur entre x7 et x25 ! Ces technologies ne sont donc pas du tout neutre et la course effrénée en cours se fait au prix de la planète. Et pendant que le budget lié à l’écologie se fait raboter à la truelle, le gouvernement souhaite faire de la France le troisième centre de développement de l’IA : 👉 financement supplémentaire de 400 millions d’euros dans le cadre du plan France 2030 afin de soutenir 9 Clusters IA (sites universitaires et de recherche). 👉 passer de 40 000 talents formés chaque année à 100 000, dont 20 000 en formation continue. 👉 Doublement des commandes publiques avec un objectif d’un milliard d’euros d’achats d’ici 2027. 👉 lancement d’une missions ‘d'acculturation des citoyens à l’IA’ au Conseil national du numérique. 👉 création d’un nouveau fond abondé à un quart par l’état pour financer puces électroniques et centres de données. Mais surtout la question fondamentale que personne ne pose, c’est celle de la finalité. Plus d’IA mais pourquoi faire ? Pour avoir de la réalité virtuelle, écrire nos mails pour vendre encore plus vite nos produits ou pour disposer d'une brosse à dent avec qui discuter avant de se coucher ? On s’empêtre dans une course ou la finalité devient le progrès tout court, quand tout nous indique que l’IA ne fait que mettre notre économie sous stéroïde et renforcer une ultra concentration du monde dans les mains de quelques mâle alphas milliardaires.

Comment maitriser le feu numérique sans se brûler ? 🔥 Stephen Hawking déclarait en 2014 “Je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité » Au-delà des enjeux éthiques liés à l’évolution de cette technologie numérique (si l’on pense à l’effrayant Hal 9000 de l’odyssée de l’espace), il y a sans doute lieu de se demander si l’IA constitue une opportunité écologique ou une bombe à retardement environnementale ? Entité à deux visages, l’IA se dévoile en effet à la fois prometteuse et menaçante pour notre environnement. Certains soulignant son potentiel d’outil indispensable à la transition écologique, là où d’autres dénoncent un impact significatif sur l’environnement. Qui pouvons-nous croire ? Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s'est ainsi penché sur cette dualité et nous en propose un portrait nuancé (lien en commentaire) : 🟢 D’une part, une IA alliée précieuse à l’optimisation des flux de transport, des ressources, des réseaux et de la qualité de l’eau, dans la performance et la durabilité des bâtiments ou bien encore dans l’observation des caprices du climat. En clair du monitoring. 🟢 D’autre part, une IA qui menace de dévorer nos ressources dans un labyrinthe de data centers toujours plus gourmands. Et ce visage là fait, quand même, un peu frémir. Face à cela le CESE préconise 6 mesures : ➡️ D'abord, il propose une gouvernance internationale, pour inscrire l'empreinte écologique de l'IA sur la carte des enjeux mondiaux. Cette démarche permettrait d'étudier l'impact de l'IA sur les Objectifs de Développement Durable. ➡️ Le CESE prône également une refonte de la formation et de la recherche. Il s'agit de former une nouvelle génération d'experts numériques capables de créer des IA "frugales". ➡️ Troisième point : créer un référentiel d'évaluation de l'empreinte environnementale des IA. Cette transparence serait le phare guidant les utilisateurs vers les solutions les plus sobres. ➡️ Quatrième point : privilégier l'écoconception et la durabilité pour forger des équipements durables et efficaces. ➡️ En complément, mener des campagnes d'information et la possibilité de déconnecter certains usages d'IA. ➡️Enfin, le CESE propose d'optimiser nos infrastructures au travers de la récupération de la chaleur fatale des centres de données, tandis que le système européen de notation de durabilité serait là pour guider la conception de ces « temples modernes ». Des recommandations sensées. Mais l’humain dans tout ça ? L'avenir de l’humanité se jouera certes dans notre capacité à concilier innovation technologique et impératif écologique ; l’avenir de l’humanité se jouera aussi, pour citer le célèbre Morpheus de Matrix, dans notre capacité à ne pas nous « émerveiller », ni nous assujettir à l’IA.

L'IA pollue près de huit fois plus que ce que prétendent les géants de la tech "Erreur, mauvaise foi ou pur mensonge? Les entreprises de la tech semblent avoir grandement sous-estimé le coût énergétique inhérent à l'activité grandissante de l'intelligence artificielle (IA) et notamment à l'alimentation des énormes centres de données indispensables au développement des grands modèles de langage, sur lesquels elles planchent presque toutes aujourd'hui." #IA #AI #Impacts #Energétique #Hydrique #BilanCarbone #CER

Si tu n'es pas dans l'IA, on n'a pas besoin de toi… C'est ce qu’on pouvait ressentir lors de mes quelques heures passées à Vivatech2024. L'IA a mis quasi KO l'AR/VR en un an, passant de LE sujet dont tout le monde parle à une technologie annexe mais parfois utile, largement dominée par l'IA. Mais attention, le terme IA est parfois utilisé à tort et à travers pour parler d'un petit programme d'optimisation sous contrainte ou d'une surcouche de ChatGPT. Cependant, on voit bien que la GenIA va toucher tout le monde, et tout le monde se demande à quelle sauce ils pourraient être mangés et/ou ce que la GenIA peut leur permettre de gagner en top ou bottom line. Nous sommes donc encore proches de l'instant 0 du big bang. Ce choc explique pourquoi j'ai perçu ce salon avec un impact plus quali que quanti. L'objectif n'est plus uniquement de rassembler autour de son stand le plus de startups possibles ("combien de division?"), il est d'apporter de la valeur ajoutée, via des débats intéressants ou des pitchs sur des innovations concrètes et bien exposées, soit via collaboration de startups, soit via développement interne. Le sujet du développement d'innovation de rupture en interne prend de l'ampleur, sans que cela prenne le pas sur les collaborations avec startups. Cela cible essentiellement des projets stratégiques et/ou qui utilisent des actifs clés que le groupe veut valoriser sur des marchés porteurs. J'ai eu plusieurs échanges passionnants sur ce thème. Au-delà de l'IA, beaucoup de choses dans la décarbonation, avec mon coup de cœur du salon : la startup Sweetch Energy qui a développé une membrane révolutionnaire pour créer de l'électricité par osmose entre de l'eau salée et de l'eau douce. Je suis un fan des sujets d’espace, mais parfois des solutions brillantes et élégantes bien terrestres sont prometteuses ! Bref, il n'y a pas que de l'intelligence artificielle, il y a aussi de l'intelligence réelle, et cela fait toujours du bien. En somme, Vivatech est le salon où il faut être vu, mais il est important de ne pas se contenter de faire la photo devant le sigle. L'objectif est d'apporter de la valeur ajoutée, de développer des collaborations fructueuses et de contribuer à l'innovation de rupture. Mais oui, je vous ai mis quand meme ma photo au cas où ;)

Une conversation avec chat GPT (environ 50 prompts) c’est ½ litre d’eau consommé. A la fin de la journée, Chat GPT aura certainement bu plus d’eau que vous…   Certes, l’IA est consommatrice d’eau mais l’IA peut aussi nous aider dans la gestion de l’eau, de nos ressources en général.    Par exemple, dans la gestion des eaux souterraines (comme l’explique la startup Agora), un sujet clé quand on sait que les pertes liées à la sècheresse sont projetées à 43 milliards en France sur la période 2020-2050.   C’est toute la complexité du sujet…   Comment concilier l’utilisation de l’intelligence artificielle et préserver l’environnement ?   Numeum et ses partenaires, ont réuni 72 professionnels de 45 sociétés différentes, de toutes tailles et de secteurs variés*, pour plancher et partager sur la question.   Morceaux choisis de cet atelier Planet Tech'Care animé par l'Institut G9+, Numeum et le Cigref :   ▪️ « En France, + de la moitié de l’impact environnemental du numérique (52%) est constitué par un impact matière** ( C’est-à-dire les minéraux utilisés pour la fabrication des écrans et les équipements) On parle beaucoup de l’impact du numérique sur les GES mais ils ne représentent que 11 % de l’impact total. Attention à ne pas piloter le mauvais indicateur et se focaliser uniquement sur les GES. » Lise Breteau, Avocate Tech & Environnement    ▪️ « L’IA en 2027 consommera l’équivalent de la Belgique en électricité et de la France en eau. L’IA va peser sur le changement climatique/ le stress hydrique/ la déplétion des ressources/ l’artificialisation des sols. Mais soyons positifs ! Des solutions existent. Il faut maintenant les déployer. » Et Grégory Lebourg, Global Environmental Director, OVHcloud de les détailler dans son intervention.   ▪️ L’IA peut aussi nous aider sur les sujets environnementaux, comme l'explique Laurent Verhoest de Transdev, opérateur de transport : « Quand on gère une flotte de transport en commun électrique, se pose la question du nombre et de la puissance des batteries du parc. L’IA nous a permis de gérer toutes les datas et de déterminer une gestion prédictive et proactive des ressources et des besoins."   Une approche écologique de l’IA pour une performance accrue est possible et indispensable.   Et les pionniers de cette transition vers une IA écologique s’équiperont d’un avantage concurrentiel durable.   Notre étude « IA for green et green for IA » réalisée avec l'Institut G9+ et avec le soutien du Cigref et du Hub FranceIA, basée sur des entretiens avec 72 experts * bientôt publiée.   👉 Retrouvez l’atelier ici : https://lnkd.in/ge3kxWfN   Merci à tous les participants pour leur intervention de grande qualité : Ana Semedo, Sheila O’Hara, Florent VERRIERE, Nathalie CHARBONNIAUD, Kévin DUVAL, Floriane Fay, Hugues Ferreboeuf, Fabrice Bonnifet, Yves Nicolas, Sarah Oury, _____ *(startups/ PME/grand groupes - transport/service informatiques/industrie/Aéronautique/banque&assurances **Etude 2023 ADEME Arcep

📰Merci à GPO Magazine de m'avoir confié une tribune sur l'IA responsable : problématique actuelle et cruciale sur laquelle les acteurs de la tech comme DataScientest.com, CyberUniversity et DevUniversity France doivent se pencher. L’intelligence artificielle a connu un véritable essor ces dernières années, amenant avec elle de nombreuses questions. J’y ai d’ailleurs moi-même assisté aux premières loges ! En effet, cette dernière est déjà au cœur de notre quotidien, de la santé aux transports, en passant par l'éducation et le travail. 💻Les centres de données et l'entraînement des modèles IA consomment des ressources massives en énergie, contribuant aux émissions de CO2. Google a d’ailleurs annoncé avoir recensé une hausse de 48% de ses émissions de gaz à effet de serre en raison du recours à l’IA.  Qu’il soit prometteur ou inquiétant, l’impact de l’IA sur nos vies, nos emplois ou encore nos interactions sociales ne doit pas nous laisser indifférent, et nous devons considérer cette révolution technologique avec le coût environnemental qu’elle représente. A nous de concilier évolutions technologiques et questions éthiques, sociales et environnementales.  🌍Comment, alors, trouver un équilibre entre progrès technologique et préservation de notre planète ? N’hésitez pas à me partager votre opinion en commentaire. 👇Je vous partage le lien de l’article juste en dessous 👇 #IAResponsable #TechnologieDurable #ImpactSocial #ÉthiqueNumérique #Environnement #TransformationTechnologique

J’avais prévu d’écrire ce post dans la foulée de mon dernier mot du moment, l’intelligence artificielle, mais un rhume barcelonais pas du tout artificiel en a décidé autrement. J’ai voulu parler de l’IA autour de deux valeurs importantes chez fête sensible : l’écoresponsabilité et l’authenticité. L’impact environnemental de l’intelligence artificielle ne fera qu’augmenter au cours de ces prochaines années. Il est prévu que la part de l’IA dans la consommation électrique des centres données (qui elle va doubler) va passer de 8 % à 45 % dans les trois prochaines années. Leurs émissions de GES devraient passer de 0.6% en 2020 à 2% en 2026 alors qu’il est prévu par l’accord de Paris qu’elles doivent baisser de 5 à 7% par an. Les énergies renouvelables sont elles aussi menacées car accaparées par les GAFA. Elles ont acheté près de 30% des nouveaux contrats d’éolien et de solaire dans le monde.   Le numérique a déjà beaucoup participé à l’homogénéisation et l’uniformisation des contenus et de ce que nous voyons en ligne. L’IA devant être paramétrée avec des données existantes, elle n’est pas propice à l’authenticité, à l’originalité. Sa facilité d’utilisation et la rapidité de ses résultats n’aident pas non plus. Heureusement, comme le prouve cette vidéo de l’ISCOM, notre créativité humaine est toujours la meilleure : https://lnkd.in/eAUs3_m6   Beaucoup se servent de l’IA pour qu’elle fasse à leur place, en toute circonstance. L’IA devrait être utilisée comme une aide, un outil pour par exemple nous proposer d’autres pistes de réflexion ou élargir nos possibilités et capacités. Dans un article du Monde, Hugues Ferreboeuf, chef de projet Numérique au Shift Project propose « de mettre en place un grand débat démocratique sur la planification numérique, pour déterminer collectivement quels usages sont à prioriser et lesquels sont à repenser ».   Une des dernières pubs Google parle ne plus avoir à écrire nos recherches Google grâce à l’IA comme d’un soulagement, d’une grande avancée. C’est formidable pour les personnes ayant des difficultés à écrire mais pour les autres, est-ce vraiment si contraignant ?   La vraie question avec l’IA ne serait-elle pas : jusqu’où avons-nous besoin de nous faciliter la vie ?   (pour le visuel, j’ai demandé à l’IA une représentation d’elle-même) #fetesensible #communication #ia

Si l’intelligence artificielle fait partie des outils disponibles pour les territoires pour engager des actions pour favoriser la transition écologique, il est important de ne pas en ignorer les impacts. L’augmentation des puissances de calcul, le développement et la mise à disposition du grand public de l’IA générative engendrent des besoins énergétiques colossaux. Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'électricité consommée par les centres de données numériques dans le monde devrait doubler d'ici à 2026, principalement en raison de l'essor de l'intelligence artificielle. Face à cette réalité (auxquelles s'ajoutent des enjeux en matière d'éthique, de formation et reconversion professionnelle, de protection de la propriété intellectuelle, de partage de la valeur...), plus que jamais, la pensée complexe doit alimenter nos réflexions, guider nos actions et responsabiliser nos engagements vers l’usage et le développement d’une IA frugale.

🌟 L'engouement pour ChatGPT: Défis et Réflexions 🌟 🤯Dans notre dernier épisode, Daphné Marnat, CEO de Unbias ia, a évoqué son inquiétude, en tant qu'anthropologue des innovations, sur le caractères anthropomorphe de ChatGPT, source de malentendus pouvant mener à des interprétations erronées, notamment en lui attribuant des traits sexistes ou racistes. 🔗 https://lnkd.in/gZuaJemT 🌳 Nous vous partageons aujourd'hui le post de numeum concernant l'énorme consommation énergétique de cet outil, ce qui nous rappelle que le développement de l'IA devrait se faire en se posant des questions éthiques et environnementales. L'IA peut servir de levier pour des causes environnementales comme la dépollution marine, comme nous l'avions vu dans notre saison 4, mais cela doit se faire dans un usage raisonné. 🔗 https://lnkd.in/dJzPwgM4 🎙 Sur Horizon-IA, nous vous aidons à comprendre les enjeux de l'IA en partageant les témoignages des acteurs de l'IA dans différents domaines, mais aussi les points de réflexion qu'il faut avoir à l'esprit en tant qu'utilisateurs. Notre slogan: sans intelligence humaine, pas d'intelligence artificielle. #IA #ChatGPT #Éthique #Réflexion #HorizonIA Maÿlis Staub

#Environnement #Événement #Google #intelligenceartificielle Les géants de la tech en course pour une IA plus verte : débat brûlant au sommet de Paris !: Le prochain sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA), organisé à Paris les 10 et 11 […] L’article Les géants de la tech en course pour une IA plus verte : débat brûlant au sommet de Paris ! est apparu en premier sur https://lnkd.in/eRuJ_xeD .@ia