2024 - Une approche pour un véritable antidote à la sur-adaptation

2024 - Une approche pour un véritable antidote à la sur-adaptation

Les parents et les professionnels qui s'occupent des personnes autistes doivent comprendre qu'il est impossible de métamorphoser quelqu'un qui n'est pas social en un être social. Il faut bien faire la distinction entre habiletés sociales (qui devraient être enseignées à tous) et capacité à établir des liens affectifs. Il est essentiel de reconnaître que tous les individus porteurs d'autisme ne sont pas nécessairement des êtres sociaux, même si telle était la volonté des autres à leur égard.

Aspie, depuis que je ne travaille plus, j'apprends à tomber les masques soient tantôt celui du caméléon tantôt celui du robot ; et cela fait énormément du bien. Et tant pis si cela pose problème aux autres ! Car aujourd'hui et demain, je ne suis plus dans le déni de mon être, mais prête à découvrir un autre chemin de vie : « On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu'on n’en a qu'une. » Confucius

Même si certains d'entre nous sont amenés à devenir des acteurs hors pair -pour se fondre dans la masse-, ce ne sera jamais qu'un rôle qu'ils apprennent par cœur dans le but de l'interpréter avec toujours plus de finesse à mesure que les années passent. Notre bonheur va dépendre de ce que nous faisons et non des liens affectifs que nous tissons. Pour d'autres, la capacité à faire le lien et à s'attacher est une graine certes ensevelie sous un monceau de problèmes sensoriels et de besoins physiques non satisfaits, mais qui peut se transformer en un bonheur d'une toute autre nature.

Il n’y a pas de bonheur plus simple que d’être strictement soi. Cette approche est un véritable antidote à la sur-adaptation dont le summum est la dépression.

Sommaire 2024

Au cours de leur développement social, les neurotypiques apprennent naturellement la compréhension sociale, ce qui explique pourquoi on a tendance à négliger l'importance que revêt l'enseignement structuré des compétences sociales destinées aux enfants et aux adultes autistes. On leur apprend à tenir compte du point de vue d'autrui et à comprendre les émotions et le ressenti des autres au cours de l'interaction sociale, mais on opère rarement une distinction suffisamment entre ces deux concepts afin de leur permettre de les assimiler.

Nous avons tous un rôle à jouer pour que l'interaction sociale soit réussie. Les neurotypiques comprennent cela de manière instinctive, si bien que chaque élément propre à la conversation (parler, écouter, garder le silence) ou à l'interaction (agir, réagir/ne pas réagir) va et vient tout naturellement entre les partenaires une fois qu'ils se mettent à communiquer, qu'ils soient deux ou bien plus. A 56 ans, j'apprends encore à être plus à l'aise dans les relations sociales et il en va de même pour d'autres autistes.

Il m'a fallu des années pour comprendre que j'étais l'unique responsable de mes actes, mais aussi de mes sentiments et de la façon dont je les exprimais. La façon dont nous gérons nos émotions, surtout la colère, contribue en grande partie à attirer ou à repousser les autres. Il s'agit sans doute de l'émotion la plus difficile à contrôler pour un Aspie. C'est une leçon que j'ai apprise à mes dépens et bien trop tard.

Etant donné que le manque d'intuition sociale est le lot des personnes autistes, c'est leur travail pour acquérir des habiletés sociales et leurs talents qu'ils doivent savoir vendre sur le lieu du travail, et non pas leur personnalité. Néanmoins, la personnalité d'un individu est étroitement liée à son estime de soi, qui facilite l'intégration. Explications.

  • Mai : Stop à l’injonction de résilience !

Non, ce qui ne nous tue pas ne nous rend pas nécessairement plus fort. C'est une formule passe-partout qui fait le bonheur des adeptes du développement personnel. En psychologie, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir revenir d'un état de stress post-traumatique. Selon les croyances et les valeurs neurotypiques que vous avez, vous chercher à imposer des normes qui ne conviennent pas à la réalité de la personne autiste.

  • Juin 2024 : Interdépendance entre la maltraitance infantile et l'autisme

Vous avez peut-être déjà vu des psychiatres ou des psychologues qui ont émis des hypothèses : dépression, bipolarité, TDA/H, TED, autisme de haut niveau, hypersensible... Ces diagnostics ne sont pas incompatibles avec des antécédents de maltraitance. Ils peuvent y être associés. Ce sont alors des comorbidités, c'est-à-dire qu'ils surviennent en même temps. Ces diagnostics peuvent aussi être des complications d'un passé négligé.

Juillet : Autisme et anxiété sociale

Pourquoi les personnes autistes sont-elles mal à l'aise avec les autres ? Pourquoi cette crainte du contact avec autrui, qu'il semblerait naturel d'envisager comme un plaisir ? Autant qu'on le comprenne à l'heure actuelle, l'anxiété sociale est le fruit d'une combinaison entre tempérament inné et expériences vécues. Nous naissons plus ou moins prédisposés à une forte sensibilité aux stimuli (extérieurs ou intérieurs). Sur cela se greffent par la suite les expériences relationnelles de la vie, qui accentuent cette fragilité ou au contraire l'atténuent.


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