25 500 jours environ ?!!!

La vie est une denrée très rationnée : 25 500 jours en moyenne

'La vie est trop courte pour être petite' disait Disraeli. Or, nous consommons notre vie comme si elle ne devait jamais s'arrêter. Inconscience ou insouciance ? La pandémie a rappelé à notre conscience endormie notre sentiment d'existence et de finitude de notre vie. Nous nous pensions invincibles parce que jeunes, en forme et sportifs et que le covid-19 ne toucherait que les personnes âgées et malades. La réalité est toute autre car personne n'est vraiment épargné par ce fléau appelé coronavirus.

Que faire de cette prise de conscience ?

Ce constat met en perspective le temps qui nous est imparti, celui dont nous disposons pour le 'reste de notre vie'. Pour certains, 'gagner sa vie' est en soi un chemin balisé pratique pour rester dans notre zone de confort, à l'abri de risques potentiels de la vie. Pourtant, nous avons tous eu des rêves dans notre enfance, faits d'une vie différente, plus brillante ou de projets personnels ambitieux à réaliser mais le rouleau compresseur de la routine de notre vie nous a rogné et broyé les ailes et nos rêves se sont glissés dans la petite enveloppe de nos revenus. Pour beaucoup, nous avons vécus dans cette attente sage de la retraite après plus de quarante années de bons et loyaux services pour une entreprise. Or, les temps ont bien changé, les modèles économiques également et les apports technologiques numériques ont donné de la vitesse à nos modes de fonctionnement comme le travail, la communication ou la consommation.

Pourquoi 80 % des choses agréables de la vie sont réservées à seulement 20 % de la population ?

Souvent, par habitude ou par facilité, nous avons laissé les rênes de notre vie entre les mains d'autres personnes au lieu de faire des choix pour nous-mêmes. Il était plus facile d'obéir aux consignes de ceux qui s'octroyaient le droit de diriger notre vie, que ce soit dans le travail ou en famille. Cette posture qui peut paraitre confortable au premier abord est en fait un piège car sans ces choix personnels formulés et assumés, nous avons réalisé sans le savoir le choix des autres. Immanquablement, cela a généré rapidement de la frustration, du ressentiment et même de la culpabilité jusqu'à se donner une mauvaise image de soi qui a augmenté le manque de confiance en soi.

Il est dans ce cas plus facile et trompeur de rejeter le tort sur l'autre et de l'accuser de nos maux et de notre malchance. Mais à y bien regarder nous devrions prendre l'entière responsabilité d'un tel comportement. Ce ne sont pas les circonstances qui sont à l'origine de ces déboires mais plutôt l'absence de discipline de notre pensée où nous avons davantage chercher à correspondre à ce que l'autre allait penser de nous ou attendre de nous. Le souci de vouloir plaire aux autres à tout prix nous a desservi.

Pourquoi donc certaines personnes font-elles preuve d'un mépris inconscient envers leurs propres possibilités et se sentent incompétents en toutes circonstances ? Elles sont persuadées que les bonnes choses de la vie leurs sont interdites ou inaccessibles. Trop souvent nous pensons que notre intelligence est insuffisante au regard de celle des autres qui serait bien supérieure à la nôtre.

La peur des autres, d'essayer quelque chose et de passer à l'action, les craintes multiples qui jalonnent notre vie sont des poisons qui nous paralysent et nous empêchent d'avancer dans nos projets, d'apprendre de nos expériences, de découvrir tout le champ des possibles et de s'offrir la possibilité de changer soi et sa vie pour de bon. Toutes ces peurs nous gouvernent et deviennent notre moteur pour agir et se protéger jusqu'à l'échec, à la place du moteur de la confiance en soi et de la réalisation de soi.

Comment parvenir quelque part sans avoir choisi une destination au préalable ? L'esprit dérive comme un bouchon sur l'océan du néant au lieu de se décider. Ecrire un but précis devient un phare dans la nuit, une boussole qui indique le chemin et communique une impulsion de vie puissante qui améliore grandement le travail de l'esprit. Notre inconscient s'occupe ensuite de créer les conditions de la mise en route vers l'objectif tracé.

Avancer vers son objectif est un point essentiel et incontournable à la réalisation de soi et de son projet personnel. Or, la vie nous apprend que pour réussir, l'union fait la force. Se concentrer sur ses seuls besoins personnels s'avère insuffisant pour aller loin. Ceux qui réussissent savent que pour recevoir, il faut savoir donner et cela suppose de savoir influencer les autres, c'est à dire les amener à partager notre point de vue. Se demander ce que l'on peut faire pour aider l'autre est de loin préférable à se demander ce qu'on pourra tirer comme avantage d'une situation ou de l'autre.

La suggestion que 'La foi déplace les montagnes' trouve sa pertinence dans la confiance en soi que nous devrions avoir pour aborder nos rêves et admettre que nous pouvons et devons garder le contrôle de notre pensée. Il n'est pas question de laisser quelqu'un décider à notre place de ce que nous devons faire ou penser. Croire en notre capacité à réussir témoigne d'une grande sagesse.

Choisir le camp des 20 % pour soi et pour les autres

Un succès se construit à plusieurs et prend du temps. Nous n'avons qu'une seule vie qui nous file entre les doigts comme du sable ou de l'eau, sans jamais pouvoir arrêter le chronomètre. Qu'allons-nous faire de ce temps qui nous appartient, le laisser filer ou l'utiliser pour servir une bonne cause, un projet personnel ou concrétiser un rêve et donner du sens à notre vie ? Cela vaut la peine de se poser ces questions qui changeront de manière significative une vie routinière sans saveur pour une vie plus heureuse parce que plus accomplie sur le plan personnel. Chaque jour peut devenir le premier jour de cette nouvelle vie plus riche d'expérience et goûter les joies et les bonheur du camp des 20 %.

Et vous, si vous deviez changer quelque chose dans votre vie, ce serait quoi et dans quel but ?

Nous avons à tout moment la possibilité de faire des choix pour nous et notre famille. Quel serait votre premier voeux si vous aviez tout le temps et tout l'argent disponibles à votre portée ? Un voyage, une maison, une vie plus en phase avec vos aspirations personnelles et professionnelles... ? Racontez-nous vos passions, ce qui vous fait vraiment envie, ce que vous aimeriez voir apparaitre dans votre vie ou ce que vous ne voulez plus du tout ? Faire partie des 20 % vous fait-il rêver ?

Thierry Duval - Topequilibre

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