3ème épisode la saga "Casablanca la Préhistorique" : L'Homme de la carrière Oulad Hamida 1 alias le Chasseur de Rhinocéros Blanc
La carrière Oulad Hamida 1 (anciennement Thomas III) est connue par les restes d'Homo Erectus. Cet Homme n’a laissé comme trace qu’une partie de sa face, du maxillaire supérieur et plusieurs dents isolées. La grotte où a été retrouvé cet Homme est appelée La Grotte des Rhinocéros et a été découverte le 6 mai 1991, au cours d'une surveillance routinière et de repérages cinématographiques. Peut-être aurait-il été intéressant de profiter de ces repérages pour en faire un film ou un documentaire qui aurait pu immortaliser pour l’éternité cet Homme.
La nature des vestiges et leur disposition évoquent un lieu de boucherie en liaison avec des activités de chasse et/ou un lieu de charognage. Près de cinquante espèces de Vertébrés ont été retrouvées, dominées très largement par les herbivores et surtout par l’abondance des restes de Rhinocéros blanc. Vu la faible efficacité des armes dont nos ancêtres disposaient face à la formidable puissance d’un tel gibier, on peut imaginer que la grotte servait de piège et non pas de lieu de chasse active.
Source : Recherches et Rapports de Fatima-Zohra Sbihi Alaoui, Abderrahim Mohib, Jean-Paul Raynal
La carrière se trouve au niveau de la route emmenant vers Dar Bouazza, derrière la maison de Réception Pavillon Othali.
Le mystère entourant ces découvertes laisse libre court à notre imagination. Imaginez ce Casablancais de souche ayant bien dîné ( au Rhinoceros SVP) et cherchant par la suite quelles activités il pourrait faire ? Ni de quartier Maarif à arpenter, ni de Zara à dévaliser, ni de restaurants …
Seule activité probable, plonger dans la mer Atlantique, proche de la grotte.
En partageant avec vous tout ce pan de l’histoire de Casablanca, je me sens très proche de ces hommes ayant vécu à cette période et j’ai l’impression de les entendre crier pour que leurs descendants viennent partager avec eux ce qu’ils ont vécu. Il est vraiment temps que ce lien se créer à travers des espaces que les Casablancais aujourd’hui pourraient découvrir et renouer avec leurs ancêtres.