360 milliards de sauterelles ravagent l’Afrique de l’Est et le Moyen-Orient
Un fléau de “dimension biblique” largement occulté par les médias (sources Santé Nature Innovation)
Difficile de croire ce qui est en train de se produire en Afrique de l’Est et au Moyen-Orient en ce moment. Environ 360 milliards de sauterelles (en fait, des criquets pèlerins) dévorent les récoltes à une allure effrayante. Et les experts des Nations-Unies estiment que ce fléau de “dimension biblique” pourrait devenir bien pire dans les mois qui viennent.
Les criquets-pèlerins peuvent franchir 140 km par jour, et chaque adulte consomme son poids en végétation toutes les 24 heures. Ces petites créatures voraces se déplacent en colonies absolument gigantesques qui peuvent faire jusqu’à 60 km de large. Des millions et des millions de personnes sont en train d’assister à ce désastre, et n’auront très bientôt plus rien à manger… du tout. Après avoir ravagé l’Afrique de l’Est et le Moyen-Orient, les criquets sont en train de menacer le Pakistan, qui a déclaré l”urgence nationale suite à la pire invasion depuis 27 ans.
Le soleil disparaît
Un des phénomènes les plus marquants des nuages de criquets est que, même en plein désert, ils noircissent le ciel au point de faire disparaître le soleil. De terrifiantes photos montrent le nuage passant sur l’Arabie Saoudite.
“Il s’agit certainement du pire fléau d’animaux migrateurs dans le monde”, a déclaré Keith Cressman, expert en agriculture à la FAO. “Un nuage de la taille de Rome peut manger autant de nourriture en un jour que toute la population du Kenya”.
Même le bétail est menacé car les criquets dévorent aussi l’herbe des pâturages.
Le nombre de criquets pourrait être multiplié par 500 !
Le nombre de criquets pourrait toutefois être multiplié par 500 d’ici le mois de juin, si rien n’est fait pour enrayer la catastrophe. Il se trouve en effet que les conditions actuelles en Afrique sont extrêmement favorables à l’accouplement et la reproduction des criquets.
Des cyclones ont en effet touché les endroits les plus secs de la péninsule arabe l’année dernière. L’humidité a permis aux œufs d’éclore, et un autre cyclone leur a permis de se reproduire et de se multiplier de façon inhabituelle, avant de partir envahir la Corne de l’Afrique où ils sont en train de tout ravager.
A chaque génération, le nombre de criquets peut être multiplié par vingt, et plusieurs cycles vont avoir lieu dans les mois qui viennent.
Une famine apocalyptique
Pour les villageois africains qui dépendent des cultures vivrières, c’est une tragédie : Sous leurs yeux, ils voient disparaître les récoltes qui devaient assurer leur survie.
Que restera-t-il pour leurs familles dans les mois qui viennent ? La réponse est malheureusement claire : rien.