Adapter la stratégie de la lutte contre l’épidémie de COVID - 19 pour une réponse globale à la pandémie
En observant l’expansion de l’épidémie de COVID -19 en Chine, en Corée du Sud et en Italie, C’est la personne malade qui vient vers la structure hospitalière et ensuite on déclenche la recherche de cas contacts. On a l’impression d’une approche attentiste qui fait que nous courrons derrière le virus COVID – 19 qui lui a une longueur d’avance d’environ 14 jours. Ces 14 jours ou période d’incubation, d’après les observations faites, montrent qu’il est possible d’être contagieux sans symptômes (p.e d’où la mesure faite en France sur la restriction ou l’interdiction de visite des enfants dans les EPHAD).
Au niveau stratégique de la réponse
La réponse stratégique semblerait ne pas tenir compte du fait, qu’il s’agit d’un type nouveau d’épidémie et que le COVID – 19 est nouveau pour les chercheurs et que pour le moment il est difficile de savoir comment il réagit aux différents contextes et environnements. Notons également le fait que le réservoir et vecteur du COVID – 19 peut être asymptomatique.
Et pourtant nous avons un avantage crucial et capital sur le COVID – 19 que nous devons exploiter au niveau stratégique dont l’objectif doit être : la détection précoce des porteurs du COVID – 19 asymptomatique que nous devons mettre sous surveillance (à domicile p.e) ou la capacité d’identifier le malade symptomatique que nous devons prendre en charge en fonction de l’état général et antécédent personnel à l’hôpital ou à domicile. Le but du dispositif étant d’isoler rapidement les personnes sources virales COVID – 19 avant qu’ils ne contaminent d’autres personnes.
L’approche peut se faire à travers l’utilisation des Tests de laboratoire pour poser le diagnostic du COVID – 19 en faisant le dépistage de masse ou précoce des cas. Il faut une réponse santé publique. Actuellement la focalisation de la réponse est plutôt clinique : éviter l’engorgement des hôpitaux avec les cas. Pour mieux traquer le COVID-19, il faut revoir le système de prise en charge en combinant les approches santé publique (dépistage de masse), communautaire (prise en charge à domicile) et hospitalière (hospitalisation). Le prix d’un test est de 54 Euros en France sous prescription d’un médecin généraliste dont 80% du coût est remboursé par la sécurité sociale. Cette approche du circuit classique du malade, ne peut pas être efficace dans la lutte contre une épidémie de ce type.
On pourrait par exemple : faire une approche en coup de points pour traquer le COVID-19 :
- commencer à rendre gratuit le test de laboratoire pour le dépistage de masse
- réquisitionner les médecins généralistes et infirmiers pour assurer le dépistage de masse et circonscrire les cas à mettre en quarantaine.
- mettre en place un mécanisme de référence vers les hôpitaux qui ont pour mission de prendre les cas malades fragiles et les autres cas feront l’objet d’une prise en charge à domicile.
L’approche coup de points : Imaginons qu’en lieu et place de la fermeture des écoles et des Universités, la stratégie serait plutôt de faire un dépistage systématique avec le Test de labo de tous les enfants, les élèves et les étudiants. On aurait au moins réussi à traquer le COVID-19 dans ce groupe, à démasquer le Covid – 19, à le contrôler et assurer la surveillance des porteurs asymptomatiques ou une prise en charge précoce des cas symptomatiques.
En additionnant les fonds mobilisés pour sauver la croissance économique environs 500 milliards (BCE avec Christine Lagarde 120 milliards, FMI 50 milliards, BM 22 milliards…) 10% de ces fonds peut permettre de contrôler la circulation du virus et mettre fin rapidement à l’épidémie du COVID-19 dans le monde. Il faut une approche globale inclusive. Mettre en place un mécanisme qui sera piloté et coordonné par l’OMS pour éviter la dispersion des ressources à travers les organismes des coopération bilatérales et multilatérales.