Alerte ! Crime contre les pollinisateurs à Bruxelles !
Soumise aux lobbies de l'industrie chimique, Bruxelles massacre les abeilles et la biodiversité!
La Belgique, consciente de la gravité de la situation, a décidé d’appliquer les « tests abeilles » au niveau national. Elle vient de prouver qu'un pays peut les imposer sans attendre la validation de l'Europe!
Relayez vous aussi, l'appel d'urgence lancé par Nicolas Laarman, délégué général de Pollinis, qui dénonce l’ajournement à Bruxelles de nouveaux tests sur les effets des pesticides, un recul qui reflète l’inaction des pouvoirs publics face aux lobbies, alors que la disparition des insectes butineurs constitue un enjeu de santé publique :
"Aidez-nous à contrer le pouvoir des lobbies au niveau européen, en obligeant la France à adopter les tests abeilles avant de pouvoir autoriser la vente d'un nouveau pesticide sur son territoire. En obtenant une victoire retentissante en France, bastion de l'agriculture conventionnelle et du « tout chimique », pour sauver les pollinisateurs."
"Madame, Monsieur,
Le 24 janvier 2018, après 5 années de lobbying intensif des multinationales de l'agrochimie, les ministères de l'Agriculture des 28 pays européens réunis à huis-clos, sans caméra ni compte-rendu des débats et des votes (... ) ont décidé dans l'opacité la plus totale d'enterrer les nouvelles procédures d'autorisation des pesticides qui auraient permis d'enrayer rapidement - de façon simple et concrète - le déclin dramatique des abeilles et autres insectes pollinisateurs essentiels partout en Europe.
Proposée en 2013 par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), cette réforme fondamentale - indispensable ! - aurait permis de mettre un terme au scandaleux système d'homologation actuel, qui refuse délibérément d’évaluer les effets réels des pesticides dernière génération sur les pollinisateurs et l'ensemble du vivant (...
...Pour garantir les profits colossaux des géants de l'agrochimie, avec l'appui complaisant des autorités politiques et sanitaires censées les contrôler !
Cette décision irresponsable, criminelle même, a été prise sans aucun contrôle démocratique, sans argument, et sans plan B...Elle compromet non seulement la survie des abeilles et des autres insectes pollinisateurs essentiels... mais aussi la survie de toute la chaîne alimentaire.
Il reste encore un moyen de contourner ce verrouillage intolérable des lobbys à Bruxelles, mais il faut agir vite: c'est pourquoi POLLINIS sonne l'alerte, et que je vous demande de diffuser massivement ce message pour informer et rallier en un temps record un maximum de personnes, en France et en Europe, pour constituer ensemble une force de barrage suffisamment puissante pour contrecarrer l'influence des lobbies agrochimiques.
Nous avons toutes les chances de réussir à obtenir, en France, l'adoption de ces tests-abeilles salutaires, malgré le blocage de Bruxelles : les autorités sanitaires françaises viennent de se ranger de notre côté! Mais la fenêtre de tir est très étroite, et nous avons peu de temps pour nous engouffrer dans la brèche avant qu'elle ne se referme.
Déjà, les lobbies de l'agrochimie sont en ordre de bataille pour faire pression dans les ministères, et s'assurer que les tests qui pourraient préserver des millions d'abeilles et de pollinisateurs sauvages à l'avenir ne soient jamais mis en application.
S'il vous plaît, aidez-nous à intensifier la pression sur les ministres français : plus de 100 000 personnes se sont déjà mobilisées, comme vous, pour exiger l'adoption immédiate des « nouveaux tests abeilles » en France, et dans tous les pays européens... Pour qu'aucun pesticide tueur-d'abeilles ne soit plus JAMAIS autorisé dans aucun pays européen et pour garantir la survie des pollinisateurs et des organismes vivants qui en dépendent.
Je fais appel à vous de nouveau, et de toute urgence, pour vous demander de transférer ce message d'alerte à l'ensemble de vos contacts : famille, amis, collègues... Nous sommes tous concernés par le déclin irrémédiable des pollinisateurs !
Et chaque participation supplémentaire à notre mobilisation sera autant de poids en notre faveur dans la balance face aux lobbies.
Il faut faire vite, c'est l'avenir même du vivant qui est en jeu. Ce n'est pas trop fort de le dire.
75 à 80% des insectes volants ont déjà disparu des zones officiellement protégées d'Allemagne au cours des 30 dernières années (des zones qu'on pensait jusqu'ici à l'abri, comme des parcs nationaux !).
Ces chiffres doivent être généralisés à l'ensemble des pays européens, d'après les chercheurs qui ont mené l'étude.
Derrière le drame bien connu des pertes d'abeilles domestiques se profile un déclin spectaculaire de tous les types d'insectes pollinisateurs européens : soit plus de 2000 espèces d'abeilles sauvages, bourdons, papillons, syrphes, etc. qui assurent la reproduction et la survie de 78% des variétés de plantes à fleurs et d'arbres de nos territoires...
...et de 84% des espèces que nous cultivons pour notre alimentation.
Les effets en chaîne de cette extinction spectaculaire se font déjà sentir à travers nos pays :
En France, 1/3 des populations d'oiseaux a disparu des zones rurales ces 15 dernières années et pour cause, ils n’ont plus d’insectes pour se nourrir - d'après une étude conjointe du MNHN et du CNRS, publiée en 2018.
Une écrasante majorité des chercheurs à travers le monde soupçonne aujourd'hui fortement les pesticides dernières générations, commercialisés depuis la fin des années 1990, d'être responsables de ce massacre catastrophique perpétré dans un silence assourdissant.
Ils sont présents partout aujourd'hui en quantités industrielles dans notre environnement, dans les champs, les forêts, les sols (83 % des sols européens contiennent des pesticides selon une nouvelle étude), les cours d'eau et les nappes phréatiques... jusque dans nos assiettes et dans l'air que nous respirons !
Tous ces produits aux modes d'action ultra-sophistiqués, et aux effets redoutables pour les abeilles, les pollinisateurs et l'environnement, ont été autorisés à la vente sur la base de tests complètement obsolètes, établis il y a plusieurs dizaines d'années pour des produits aux modes d'action très différents : les tests censés évaluer l'impact de ces nouveaux pesticides sur les pollinisateurs et l'environnement, ne sont tout simplement pas adaptés aux modes d'actions ultra-complexes des nouvelles molécules, et sont incapables de mesurer leurs effets délétères sur les abeilles et les pollinisateurs.
De l'aveu même de l'industrie agrochimique, 15 % seulement des effets connus des pesticides sur les pollinisateurs, étudiés par les scientifiques du monde entier... seraient aujourd'hui testés avant d'autoriser la vente d'un nouveau produit.
En réalité, si l'on ajoute à cela tous les effets dûs aux mélanges des produits chimiques dans la nature, les effets synergiques, les effets cocktails, les effets sublétaux, perturbateurs endocriniens, épigénétiques et transmissibles de génération en génération... on peut dire que les tests requis aujourd'hui ignorent délibérément l'impact des pesticides sur les abeilles et l'environnement.
Et chaque année on découvre de nouveaux problèmes, de nouvelles menaces pour les pollinisateurs.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Pour protéger les cultures face à des insectes, des moisissures ou des champignons de plus en plus résistants aux produits censés les éradiquer (comme les bactéries qui deviennent résistantes aux antibiotiques), les pesticides sont devenus de véritables bombes chimiques à retardement dont les scientifiques ne maîtrisent pas les effets terriblement subtils et la toxicité effarante :
Les néonicotinoïdes, les fameux insecticides « tueurs-d'abeilles » qui viennent d'être interdits en France, sont à dose égale entre 1000 et 7000 fois plus toxiques pour les abeilles que les précédentes générations de pesticides !
Il existe pourtant en France, en Europe et à travers le monde des façons de se passer de pesticides pour produire la nourriture dont le monde a besoin. Les alternatives existent et se développent, elles méritent un meilleur accompagnement, mais des études montrent aujourd'hui qu'on peut nourrir l'Europe et le monde sans pesticides. La sortie des intrants chimiques représente une économie pour les agriculteurs, leur santé et pour la société qui dépense chaque année entre 260 et 360 milliards d'euros pour dépolluer l'eau !
Mais, parce qu'elles refusent qu'on abandonne le « tout pesticides » qui leur assure des centaines de millions, voire de milliards d'euros annuels de chiffre d'affaires, les multinationales de l'agrochimie vont chercher des solutions qu'elles n'auraient jamais osé imaginer par le passé...
Avec les conséquences sur les abeilles, les pollinisateurs et l'ensemble de la biodiversité qu'on connaît bien aujourd'hui.
Pour essayer de pallier ces nouveaux risques majeurs posés par des produits déversés en grandes quantités dans notre environnement, sans avoir été testés véritablement, l'EFSA, l'autorité sanitaire européenne, a réuni les meilleurs spécialistes européens pour établir de nouveaux tests capables de déterminer si ou oui non un nouveau pesticide, une nouvelle molécule chimique, est susceptible de décimer les pollinisateurs... AVANT d'être vendu partout en Europe.
Le document qui est sorti en 2013, connu sous le nom de « Bee Guidance Document », a provoqué un tremblement de terre parmi les multinationales de l'agrochimie (Bayer, BASF, Dow Chemical, Syngenta...)
Les « tests abeilles » mettraient un terme à leur impunité : la vaste majorité de leurs produits ne pourraient plus être autorisés. Des centaines de millions d'euros par an, perdus...
Les firmes industrielles ont donc déclenché une tempête de lobbying auprès des représentants des pays européens, qui ont le pouvoir de faire autoriser les « tests abeilles » en Europe.
En juillet 2013, le comité bruxellois réunissant les représentants des Ministères de l'Agriculture européens – le SCoPAFF - prenait la décision de ne pas autoriser les « tests abeilles » jusqu'à nouvel ordre, cédant sans justification et sans aucune contrepartie aux exigences de l'agrochimie.
Depuis, les « tests abeilles » ont été mis plus de vingt fois à l'ordre du jour, et chaque fois, ils ont été enterrés.
Mais il nous reste un espoir.
La Belgique, consciente de la gravité de la situation, a décidé d’appliquer les « tests abeilles » au niveau national.
Elle vient de prouver, non seulement que ces nouvelles procédures sont réalisables, contrairement à ce que veut faire croire l’agrochimie, mais aussi qu'un pays peut les imposer sans attendre la validation de l'Europe!
Les citoyens de tous les pays européens doivent exiger de leurs gouvernements qu'ils mettent en place les recommandations des scientifiques pour évaluer les risques réels pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages !
En France, l'ANSES, l'autorité sanitaire chargée d'évaluer la dangerosité des substances chimiques pour l'environnement et la santé, vient de publier un rapport dans lequel elle préconise, elle aussi, l'adoption des tests-abeilles au niveau national.
Ce rapport a été un véritable pavé dans la mare, et a sonné le début d'un bras de fer d'une force spectaculaire entre les défenseurs de l'abeille et de la nature, et les entreprises agrochimiques qui ont tout à perdre dans ce combat.
L'énergie que vont déployer leurs lobbies dans les semaines qui viennent va être considérable : pressions dans les ministères, chantages aux délocalisations et licenciements, arguments agronomiques dépassés...
Si les citoyens ne se mobilisent pas immédiatement, et massivement, pour faire contrepoids et peser plus lourd dans la balance que leurs milliards de profits, alors ils réussiront sûrement à saboter ce qui était un espoir inouï de pouvoir enfin protéger les abeilles face aux pesticides qui les déciment.
S'il vous plaît, transférez cet email ultra-massivement autour de vous pour faire éclater le scandale, et demandez à vos proches de rejoindre eux aussi la mobilisation, pour faire pression tous ensemble sur les ministres de l'Agriculture et de l'Environnement, en France. Ce sont eux qui auront le dernier mot sur la mise en place, ou non, de tests abeilles qui permettent vraiment leur préservation. Et transmettez ce message massivement autour de vous pour faire éclater le scandale et rallier le maximum de citoyens.
Aidez-nous à contrer le pouvoir des lobbies au niveau européen, en obligeant la France à adopter les tests abeilles avant de pouvoir autoriser la vente d'un nouveau pesticide sur son territoire. En obtenant une victoire retentissante en France, bastion de l'agriculture conventionnelle et du « tout chimique », pour sauver les pollinisateurs.
1/ Demandez à vos contacts de signer la pétition en cliquant ici
2/ Dites-leur bien qu'il est important qu'ils transfèrent ce message à leur tour, pour que l'information se répande comme une trainée de poudre en France et en Europe, et que la mobilisation prenne rapidement une ampleur exceptionnelle
Merci par avance pour votre action.
Bien cordialement,
Nicolas Laarman
Délégué général
Pour accéder à la pétition, cliquez ici
Références :
Guidance document (Gd) on the risk Assessment of plant protection products on bees (Apis mellifera, Bombus spp. and solitary bees) EFSA Journal 2013;11(7):3295
Décision de refus d'accès aux documents concernant le vote du ScoPAFF, DG SANTE 4 mai 2018
Bee Guidance Document and Practical Approach, ECPA 2017 "En pratique, cela voudrait dire que même en ne prennant en compte que les abeilles à miel, 77% de toutes les substances ne passeraient pas les tests du tier 1 et nécessiteraient des études des tiers supérieurs, qui demandent beaucoup de ressources"
Documents de l'ECPA, principal représentant d'intérêts de l'industrie phytosanitaire auprès de l'UE, en préparation des réunions du ScoPAFF :
Miles, M., et al. (2018). « Improving pesticide regulation by use of impact analysis: A case study for bees. »Julius-Kühn-Archiv 462: 86-90.
« Risk Assesment of Pesticides on Pollinators in Europe : Obsolete Procedures and Conflicts of Interest », POLLINIS 2018
« Impact des pesticides sur les pollinisateurs en Europe : La France doit réformer de toute urgence son système d’évaluation », POLLINIS 2018
Argumentaire au soutien de la saisine du Médiateur Européen, POLLINIS 2018
Sur les alternatives et la pollution agricole, voir :
Une Europe agroécologique en 2050 : une agriculture multifonctionnelle pour une alimentation saine, Xavier Poux, Pierre-Marie Aubert, IDDRI 2018
Strategies for feeding the world more sustainably with organic agriculture, Muller et al. Nature communications 2017
Les pollutions par les engrais azotés et les produits phytosanitaires : coûts et solutions, COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE 2015
Sustainable cities planner and high-end control systems architect - I do not invite without telling why
5 ansJ'ai l'air de radoter en répétant que le monde a en face de lui du crime en bande organisée, et que l'action prioritaire est de police. Mais l'idée, pourtant aveuglante, finira bien par émerger.
Consultante en transition socio-écologique 🌍 Conseillère déléguée à la transition écologique Templemars
5 ansNicolas Laarman