Analyse marchés
Principaux mouvements : Arbitrage du fonds Oddo Bonds High Yield Europe vers Oddo Haut Rendement 2021 (baisse de la duration* de notre portefeuille obligataire). Renforcement du fonds Oddo European Banks et de la thématiques Small Cap Europe (valeurs de petite capitalisation). Réduction de notre poche liquidités.
Lors de notre dernière préconisation nous avons légèrement augmenté notre sensibilité au dollar et renforcé notre exposition sur les émergents :
- La parité EUR/USD a peu évolué sur la période malgré le statut quo de la FED et l’abaissement de ses projections de taux sur 2017-2018.
- La valorisation du fonds Pictet Emerging Debt s’est appréciée. La thématique « émergent » bénéficie d’une amélioration du cours des matières premières, d’une réduction de la pression sur les devises (cycle de normalisation monétaire repoussé aux US) et d’une stabilisation de l’économie chinoise.
Après un vif rebond début juillet, les marchés actions ont progressé de façon plus modérée mais toujours soutenus par des liquidités abondantes. Des risque importants demeurent : Élections présidentielles américaines (8 novembre), réferundum italien (4 décembre), impact du « Brexit », tensions géopolitiques, inflation basse, croissance économique molle, … Néanmoins les politiques monétaires des principales banques centrales continuent de comprimé les rendements obligataires, poussant les investisseurs à se tourner vers des actifs plus risqués comme les actions pour rechercher du rendement (4% de dividendes sur le Stoxx 600).
Les débats sur le bien-fondé d’une relance budgétaire couplée de réformes structurelles (notamment sur la fiscalité) pour stimuler la croissance refont surfaces. Ces mesures, appuyées par des institutions comme le FMI, pourraient prendre le relais des politiques monétaires accommodantes et soutenir les marchés actions à terme…
Nous serons particulièrement attentifs à l’évolution des cours du pétrole. Si contre toute attente, les membres de l’OPEP ont trouvé un accord pour réduire la production, l’absence de quotas chiffrés par pays risque de faire planer le doute. Les puits de forage repartent à la hausse aux Etats-Unis.
Nous restons sous-pondérés sans être absent sur la zone US : Les valorisations se tendent sur des marchés qui atteignent des plus hauts historiques. La croissance reste fragile selon les déclarations de la présidente de la FED. La chute des indices ISM (indicateurs de tendance) à la fois dans le secteur manufacturier et non manufacturier incitent à la prudence. Le risque politique doit également être pris en considération. Enfin une poursuite des tensions sur le pétrole renforcerait le dollar et pénaliserait la croissance.
Nous renforçons légèrement l’Europe : La croissance des résultats dans la zone Europe est solide (Stoxx 600 : 19% en 2016 et 18% en 2017) avec un momentum des prévisions qui devient positif. La valorisation n’est pas excessive (14,5 fois les bénéfices contre 14 fois sur la période 2002-2007). Les échéances électorales seront probablement source de volatilité.
Pourquoi baisser la duration : nous souhaitons réduire l’exposition de notre poche obligataire aux fluctuations des taux d’intérêts. Si une remontée brutale des taux ne constitue pas notre scénario central, une hausse des anticipations d’inflation pourrait apporter de la volatilité sur les marchés obligataires (cf les chiffres récemment publiés sur l’accélération de l’inflation annuelle en Allemagne).
Pourquoi les banques européennes : Le Brexit n'ayant provoqué ni crise financière ni aggravation du risque de désintégration de la zone euro, les investisseurs sont revenus progressivement sur la thématique des banques après une chute de 14% (post annonce). Si l'environnement global reste compliqué pour le secteur nous pensons que le rebond technique devrait se poursuivre avec une inflexion du sentiment négatif des marchés et un momentum qui devient plus favorable. L’inquiétude autour de la Deutsch Bank a ponctuellement stoppé l’appréciation du secteur. Nous n’anticipons pas de dégradation de la situation.
Pourquoi les Small Cap européennes : Les petites capitalisations ont un profil de croissance plus élevé. Dans l’environnement actuel où le loyer de l’argent est bas, elles sont d’avantage exposées à la thématique fusions/acquisitions. La volatilité des small cap comparée aux grosses capitalisations s’est réduite. Nous estimons le couple rendement/risque attrayant. D’un point de vue technique, nous disposons d’un signal à l’achat car la MMA50j (moyenne mobile arithmétique sur 50 jours) a coupé de bas en haut la MMA200j (Indice Eurostoxx small sur un an).
Khemais Jelidi
Analyste Gestion Conseillée
Project Manager,| Product Owner, Senior Business Analyst |collateral management & Professional Trainer. working on innovative technologies
8 ansMerci.