[Analyse technique] Unbreakable, le CAC40 ?
Ça y est, on y est, le CAC40 est maintenant en plein dans une zone à risque, laquelle se situe entre 7 200 points et 7 400 points. (Zone qui, je me permets de le rappeler ici, est notre cible potentielle depuis mi-janvier dernier comme vous pourrez le voir ici.)
Toujours pas de signal baissier
Un petit rappel tout de même, les 7 200 points correspondaient au passage de la bande de volatilité, et les 7 400 points à l’objectif théorique du "W" (en jaune, sur le graphe ci-dessous).
Si la semaine dernière, le CAC40 semblait vouloir ralentir la cadence – et j’attirais d’ailleurs votre attention sur la possible apparition de signaux de faiblesse –, avec quelques jours de recul, on ne peut que constater qu’aucun signal de "pause" n’est apparu.
Bien au contraire, l’indice parisien a continué d’accélérer, clôturant la semaine sur un gain de +3,06 %. Sa plus forte hausse hebdomadaire depuis le début de l’année ! Un élan qui a sans doute été aidé par un petit coup de pouce de la commission européenne qui a relevé sa prévision de croissance pour 2023 à 0,9 % (contre 0,3 % précédemment).
Si aucun signal baissier n’est venu enrayer la mécanique du CAC40, les volumes sont par ailleurs toujours acheteurs et ne faiblissent pas.
C’est ce que nous montre l’indicateur PVT (Price Volume Trend). Cet indicateur associe à la fois les volumes d’échange et la directionnalité des prix. En clair et en décodé, il vous montre dans quels sens les flux financiers "poussent". Et, tant que les acheteurs maintiennent la "poussée" – et que les vendeurs ne pointent pas le bout de leur nez – vous avez compris que le biais reste positif.
Petit bémol possible cela dit : la semaine dernière s’est tenue la journée des trois sorcières, c’est-à-dire le roulement des positions sur produits dérivés (options, futures, etc.) détenues par les professionnels (banques d’investissement, gérants, hedge funds…). Je le rappelle, ce sont ceux qui sont et font le marché…
Souvent, ces professionnels en profitent pour modifier ou adapter leurs stratégies pour les semaines à venir. Ils vont décider de renforcer certaines positions, d’en alléger d’autres. Bref, pour imager le propos, disons qu'il faut souvent attendre 24 ou 48 heures pour que la pilule fasse effet, et que l’on commence à voir l’impact de leur changement (ou pas) de stratégie sur le marché.
Et comme nous ne sommes pas dans le secret des dieux, notre meilleure arme pour arriver à subsister dans les marchés reste de cibler les zones et les signaux qui nous permettent de gérer nos positions.
Ce que je vous propose maintenant de faire à l’aide d’une vue court terme.
Résistances et scénarios
Le CAC40 évolue par bonds successifs avec des réponses marquées au contact des niveaux de support ou de résistance (les rectangles horizontaux). Sur le graphe ci-dessous, j’ai arrondi les chiffres pour obtenir des niveaux facilement repérables et faciles à retenir.
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Bref, on n’est pas non plus à 20 points près, mais il ressort de ce graphique que la prochaine résistance se situe vers 7 400 points. Le CAC devrait tenter de s’y frotter une fois de plus...
Que se passera-t-il si cette résistance cède ?
Le CAC40 évolue par paliers. Ces derniers sont autant de zones de support ou de résistance – ces rectangles horizontaux s’étagent de manière régulière, c’est-à-dire qu’ils sont distants de la même amplitude (retracements de 0/25/50/75 et 100 %).
A ce titre, mon raisonnement est le suivant : si les 7 400 points sont franchis, le CAC40 risque de poursuivre sa route vers un nouvel objectif théorique, les 7 500 points.
Je vous avoue que j’ai un peu de mal à envisager une poursuite de la hausse sans faire au moins une pause. Mais, les marchés étant ce qu’ils sont… tout est possible. Cela ne représenterait d’ailleurs qu’un peu plus de 2 % de progression.
Par contre, comme les 7 400 points correspondent à la zone des plus-hauts historiques marqués par le CAC, le signal serait important. Le premier signal d’alerte interviendrait en cas de cassure de la zone des 7 300 points – ce qui correspond actuellement à la cassure du segment oblique vert supérieur.
On reste prudent !
Comme je vous le disais plus haut, nous sommes dorénavant dans une zone à risque. Sans signal de baisse, il est encore un peu trop tôt pour penser à shorter l’indice mais bien trop tard pour continuer à acheter.
Donc, prudence…
En ce qui me concerne, depuis maintenant deux semaines, je m’en tiens à "porter" les positions haussières sans renforcer. Le tout en observant d’un air plus que dubitatif cette hausse continue du CAC40 depuis le début de l'année.
Bonne semaine à tous !