BIG QUIT : pourquoi vous n'êtes plus engagé au travail

BIG QUIT : pourquoi vous n'êtes plus engagé au travail

Cher réseau,

J’avais aujourd’hui envie de vous faire part de ma réflexion sur la grande démission qui est en train de toucher la France.

Avez-vous déjà entendu parler du « Big Quit » ou de la « Great Resignation » ?

Ces deux termes désignent un phénomène qui s’illustre par une vague de démissions massives des travailleurs du pays de l’Oncle Sam. On l’observe depuis l’été 2021, il y aurait eu en novembre de la même année plus de 4,5 millions d’Américains ayant quitté leur job.

En France, la vague de démissions aurait traversé l’Atlantique deux après la pandémie.

La grande démission française (n'y voyez aucun parallèle avec les élections)

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L’envie de faire son carton et de quitter son job est de plus en plus tentante chez les salariés, les démissions atteignent des niveaux records en France : + 19,4 % en deux ans, en juillet 2021.

La crise sanitaire a été un élément déclencheur, révélant ainsi pour beaucoup d’entre vous que la vie est trop courte pour se faire chier dans un métier qui ne nous épanouit pas.

Et que peut-être que le travail n’est plus aussi central dans votre vie ?

Le changement de rapport au travail

Comme j’ai pu le voir dans une étude qui est à prendre avec des pincettes, car je n’ai pas eu le temps de voir les sources et qui en plus était sur une chaîne d’info très controversée... on pouvait y voir qu’en 1999 le taux de personnes qui considéraient le travail comme central dans leur vie aurait soi-disant été de 83%.

Aujourd’hui, ce pourcentage serait tombé à 19%.

Avant de pouvoir vérifier ces sources, on peut déjà constater que beaucoup de personnes se trouvent insatisfaites au travail.

Peut-être que c’est votre cas ?

Peut-être que comme beaucoup de salariés vous rêvez d’une nouvelle vie en démissionnant de votre poste révélant ainsi de nouvelles aspirations ?

Ras-le-bol général mon général !

Il y a un tel ras-le-bol général de la dégradation des conditions de travail qu’aujourd’hui la plupart des gens n’ont plus peur de démissionner, surtout dans les métiers où il existe une pénurie de main-d’œuvre comme le BTP, l'hôtellerie-restauration et certains métiers manuels.

Cette tendance est plus marquée chez les 20-35 qui préfèrent quitter un environnement de travail qui ne leur convient pas.

Les 20-35 ne sont plus autant à la quête du Graal du CDI

Autre effet de la pandémie :43 % des employés seraient susceptibles de changer d’emploi cette année, selon une étude réalisée auprès de 31 000 personnes dans 31 pays menée par… Microsoft ?

Ainsi, 53 % des sondés se déclarent plus enclins qu’avant à faire passer leur santé et leur bien-être avant le travail.

Il y a plusieurs explications à cela.

Besoin d'épanouissement VS management ?

La première est que le travail n'est plus considéré comme un moyen privilégié de s’épanouir.

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La crise sanitaire liée au Covid-19 a été un déclencheur. Elle a accentué les dysfonctionnements qui étaient à peine visibles ou que l’on ne voulait pas voir.

Elle a permis de changer son rapport au travail et de réfléchir au sens de celui-ci. Mais aussi de changer son rapport au cadre managérial, car vous l’avez constaté que vous avez pris goût à l’autonomie ? N'est-ce pas ?

En revanche votre manager, lui ou elle, n’a pas du tout apprécié de ne pas assouvir son besoin de contrôle.

Il ou elle a été dans l’impossibilité de contrôler votre travail et s’est peut-être montré encore plus intrusif (merci Whatsapp). Certains salariés estiment ne pas avoir été bien traités pendant la crise sanitaire.

Et le besoin de se réaliser dans tout ça ?

Si je vous disais tout à l’heure que le travail n’est pas un moyen privilégié pour s’épanouir, ça ne l’est plus aussi pour pouvoir se réaliser.

Vos attentes et vos exigences ont évolué : « Les salariés ont un rapport de plus en plus consumériste au travail, surtout les plus jeunes ».

Pour illustrer ce propos, il y a quelques jours j’ai posé à une cinquantaine de futurs jeunes diplômés la question suivante :

Pour qui le télétravail (un jour ou deux par semaines) sera une condition de sélection pour votre future entreprise ?

Ils étaient la moitié à lever la main !

Le télétravail qui était considéré comme une hérésie à l’époque où j’étais consultant salarié, est maintenant devenu une "norme".

Alors que quand j'étais salarié j’entendais mes managers faire des blagues à la con du style : "télétravail, travail devant la télé".

Alors que quand vous télétravaillez, vous travaillez encore plus !

Certains employeurs commencent à se rendre compte que le turn-over a des conséquences. Et que ce sont toujours les meilleurs salariés qui démissionnent.

Il ne faudra pas uniquement se demander comment revoir les rémunérations à la hausse pour attirer les meilleurs candidats mais placer la qualité de vie au travail au centre des préoccupations. Et les entreprises en proie à des vagues de départs ne pourront pas s'exonérer d'un effort sur les salaires.

Ce qui sera en totale incohérence avec les pratiques managériales de certains de vos supérieurs qui sont juste incapables de faire preuve d’empathie, d’intelligence sociale et d’écoute.

Ça me rappelle le passage d’une interview du média indépendant blast.

C’est exactement le même type de personnes que vous retrouvez très souvent dans des postes de top-managers, directeurs de ceci ou cela...

Vous savez ces tops-managers, N+3 ou N+4 que vous ne voyez jamais et qui font partie d'un petit groupe politique… managérial qui gouverne de façon privilégiée et qui prennent des décisions sur ce que vous faites alors qu’ils ne connaissent rien à votre métier...

L’insatisfaction au travail

Le phénomène touche toutes les catégories socioprofessionnelles et tous les secteurs d’activité : faut préciser que 41 % des cadres ont songé à démissionner, d’après le baromètre Ifop-Freelance.com 2022.

Le nombre de demandes d’accompagnement que je reçois pour accompagner des personnes qui n’en peuvent plus de leur travail a explosé.

L’absence de reconnaissance et de perspectives a eu raison de nombreuses vocations. Il y en a beaucoup qui ont décidé de créer leur propre entreprise ou activité pour ne plus avoir à vivre ces frustrations intellectuelles.

Même si cela peut-être compliqué, aucun travail ni salaire ne mérite que vous y laissiez votre santé.

Donc vous savez ce qui vous reste à faire !

Si vous ne savez pas qui je suis :

Je suis Jordane, le fondateur de Osez Briller (Société d'accompagnement à la reconversion professionnelle) et co-fondateur de Kmeo (communauté d'entraide de multipotentiels et slasheurs). Expert en reconversion professionnelle et posture entrepreneuriale, j'œuvre pour un avenir professionnel désirable. Convaincu qu’un salarié devra se reconvertir plusieurs fois dans sa vie, j’apporte mon expertise pragmatique à l’accélération des projets de reconversion professionnelle🚀. Plus d'informations sur mon profil Linkedin.

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Fredéric Canévet

👉 Marketeur chez Eloquant ⭐ Blog ConseilsMarketing.com 📕 Auteur des livres "Le Growth Hacking" & "Adapter son business dans un monde en déconsommation" ➡️ bit.ly/m/conseilsmarketing

2 ans

Merci Jordane, c'est très vrai : le COVID nous a obligé à prendre du recul sur notre travail, sur la pertinence du temps passé en entreprise, et du "pourquoi" général. Il, faut donc redonner du sens.

Fredéric Canévet

👉 Marketeur chez Eloquant ⭐ Blog ConseilsMarketing.com 📕 Auteur des livres "Le Growth Hacking" & "Adapter son business dans un monde en déconsommation" ➡️ bit.ly/m/conseilsmarketing

2 ans

Le COVID nous a obligé à prendre du recul, et ne pas être pris dans la roue du métro boulot dodo... d'où la réflexion sur le sens du travail, et justement rebondir pour passer à autre chose.

Laurianne METZINGER

⚜ Expertise en Stratégies Digitales | Marketing | Commerciales | Externalisation | Prospection | Grands comptes | Relation Client | Fidélisation | Reconquête | Closing | Formation | Stratégie de contenu | e-learning⚜

2 ans

Article très intéressant dont je partage les constats... Il y a une vraie difficulté de retour au travail et de positionnement vie perso/vie pro

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