BREXIT : L’Europe à 27
Impact sur l’Amérique du Nord : L’effet le plus immédiat sur
l’économie nord-américaine viendra de la volatilité des marchés
financiers déclenchée par l’issue du scrutin. La Réserve fédérale est
extrêmement vigilante à l’égard des risques économiques mondiaux, et
le Brexit entrant dans cette catégorie, une hausse de taux en juillet
semble exclue. Une intervention en décembre reste possible, à
condition que les marchés se calment bientôt et que les retombées
économiques à court terme soient minimales, mais c’est encore bien
loin. La croissance économique mondiale reste anémique, et
l’incertitude amenée par l’issue du scrutin ne fera qu’empirer les choses, en amplifiant les risques déjà existants. Maintenant qu’il semble acquis que les prochaines hausses de taux de la Fed sont encore repoussées, la Banque du Canada devrait selon nous observer le statu quo au moins jusqu’au quatrième trimestre 2017. En conséquence, les marchés obligataires mondiaux devraient bénéficier d’un bon soutien et les taux baisseront probablement encore davantage à court terme.
Impact sur les marchés des changes : Le spécialiste en stratégies
en devises européennes de BMO Stephen Gallo n’exclut pas une
poursuite de la chute de la livre sterling ou de l’euro au cours des
trois à six prochains mois, surtout si les négociations avec l’UE se
passent mal. Mais, dans la mesure où la livre est déjà plus bas
qu’elle ne l’a été depuis des décennies, et que l’euro n’a même pas
atteint son plus bas niveau de l’année, il estime que la monnaie
européenne pourrait encore perdre du terrain.
En bref, le Brexit sera dommageable et risque d’entraîner une nouvelle décélération de la croissance nord-américaine. Toutefois, compte tenu de la taille de l’économie britannique (9e du monde, 2 % du PIB mondial, voir le graphique 5) et du faible pourcentage des échanges commerciaux avec le Canada et les États-Unis qu’elle représente, l’incertitude et son impact sur les marchés financiers sont peut-être les deux éléments négatifs les plus importants pour le moment. D’ailleurs, la baisse généralisée des actions, des produits de base et des taux obligataires laisse entrevoir une nouvelle détérioration des perspectives de croissance mondiale à court terme. Au bout du compte, toutefois, le Brexit se résume essentiellement à des négociations commerciales et politiques, et c’est le Royaume-Uni lui-même qui a le plus à perdre.
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