Cœur de ville d’Angoulême, la reconquête !

Les cœurs de villes moyennes, même patrimoniales, souffrent. Les raisons sont connues : gentrification (les pauvres -et les plus riches notamment retraités, en cœur de ville, les classes moyennes parfois aisées en première couronne, les classes intermédiaires et populaires en seconde couronne), problèmes de respiration et d’engorgement, difficultés commerciales en lien avec la folie du développement des zones commerciales, fuite de l’activité économique vers les pôles d’affaire externes, …

Sur la base de ce constat connu, Angoulême s’engage dans la reconquête de son cœur de ville. Cela demande une volonté, une stratégie, une convergence de moyens et d’outils, autour de quatre axes : logements, activités économiques et commerciales, offre de services et culturelle, circulation et stationnement.

  • La politique de logements et d’habitat appelle la remise sur le marché de logements privés parfois insalubres, la lutte contre la vacance, la reconstitution d’une offre de logements spacieux et lumineux pour un retour des familles en ville, la rénovation de bâtiments vétustes ou à l’abandon, le ravalement de façade éprouvée.
  • Le consolidation d’activités économiques passe d’abord par une politique commerciale : resserrement et densification des artères commerçantes, identification de spécificités commerciales, animations, mise en œuvre d’une logistique urbaine sont les axes prioritaires. L’activité économique productive, en particulier de services, nourrit quant à elle la fréquentation commerciale, elle crée des flux ; l’activité administrative et consulaire renforce cette logique. L’activité touristique, notamment en lien avec le patrimoine, la culture et les festivals, adossée au caractère festif de la ville avec les bars et restaurants, parachèvent cette logique, tout particulièrement sur Angoulême.  
  • L’offre de services suppose d’abord de trouver à côté de chez soi des commerces de bouche, de l’épicerie, des professionnels de proximité pour sa santé ou ses besoins juridiques par exemple. L’accès à la culture –musée, théâtre, conservatoire de musique, médiathèque (sic !), cinéma (!), est la condition sine qua non du retour des familles aisées en cœur de ville. Il faut, comme d’évidence, pouvoir accéder facilement à des écoles de qualité et autres services publiques …
  • Les conditions de circulation et de stationnement sont le dernier point d’articulation. Il faut trouver à stationner sa voiture à des tarifs raisonnables quand on habite en cœur de ville, parce qu’on en a toujours besoin, et accéder convenablement à son logement ou aux commerces. En contrepoint, la ville doit verdir, s’aérer, et autoriser les déplacements doux apaisés.

Sur Angoulême, cette politique se met en place : OPA-RU pour les logements, resserrement et ambition commerciale, consolidation des activités de services, plan de circulation et reconquête de poches de stationnement, politique environnementale. Avec une véritable priorité politique du Maire mais aussi de l'agglomération portée à ce sujet. Le tout articulé par la mise en œuvre du règlement du secteur sauvegardé dont on mesure encore mal le caractère structurant pour notre ville. Vous la pensez endormie ? Votre ville va vous surprendre !

Sur chacun des aspects, nécessairement articulés, à suivre, avec des projets concrets … 

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