« Cette année, c’est décidé, je joue ! »

« Cette année, c’est décidé, je joue ! »

Voilà une bonne résolution qu’il n’est pas nécessaire de prendre, car elle est naturelle, incontournable et efficace. Nous aimons jouer, cela nous détend, mais surtout c’est un excellent moyen d’apprendre. Alors, jouer pour se former, cap ou pas cap ?


Jouer, mais à quoi ? Comment ?

Jouer, c’est se lancer des défis, s’entraîner à résoudre des énigmes, utiliser ses aptitudes naturelles et ses connaissances pour réussir des challenges, trouver des solutions à des problèmes, appliquer des règles… et si ce n’était pas tout simplement : apprendre. D’autant qu’en bon mammifère que nous sommes, le jeu est inscrit dans nos gènes comme moteur pour apprendre. Alors, utilisons cette capacité naturelle dans nos méthodes de formation. Dès lors, les sujets les plus arides et les plus abstraits pourront être traités sous forme de jeu, à l’image de l’initiative de Mojang, le studio derrière le jeu Minecraft, qui propose aux plus jeunes d’apprendre à coder au travers de l’expérience Hour of Code. En bons spécialistes du jeu vidéo, ils ont les mécaniques idéales pour susciter l’engagement et faire apprendre le code dès 6 ans.


Jouer ? Est-ce bien raisonnable ?

Le psychiatre Stuart Brown, est un grand défenseur du jeu au travail. Et effectivement, contrairement à ce que beaucoup pourraient croire, jouer n’est absolument pas incompatible avec celui-ci, bien au contraire. Il peut rendre des tâches ingrates ou peu attirantes en activités plaisantes, et cette démarchen’est pas nouvelle. Cela ferait bientôt trente ans que la pédagogie ludique est mise en avant. Ces dernières années, elle a pris un tournant, en s’enrichissant des nouvelles données neuroscientifiques, pédagogiques et technologiques. Au travail comme ailleurs, les jeux ont ainsi beaucoup de vertus, comme booster la mémoire, dynamiser une formation blended, renforcer l’engagement. Le jeu au travail est décidément un sujet qui n’est plus tabou, comme nous le démontre Hélène Michel, spécialiste en Serious Game & Innovation Management.


Les règles du jeu du jeu

Alors comment faire, et surtout comment bien jouer ? En effet, rendre ludique (ludifier ou gamifier) une activité repose sur des règles strictes et précises. Cela ne s’improvise pas et ne se réduit pas à ajouter quelques images bling-bling, quelques badges, voire un effet visuel ou sonore. Par ailleurs, l’objectif n’est pas de rendre l’activité « drôle ». Les talents de comique sont peu utiles pour ludifier une activité pédagogique. Pour bien faire, il faut appliquer avec méthode les mécaniques de jeu telles qu’elles sont proposées par exemple dans ce guide de la gamification. Ralph Koster – auteur d’une théorie du fun – établit à ce sujet 4 catégories d’amusement : le Easy fun, le People fun, le Serious fun et le Hard fun, chacune avec des niveaux d’engagement croissants. Selon l’objectif, ces catégories d’amusement sont donc de bons cadres à suivre dans le contexte de formation. Enfin, si le jeu demeure une mécanique efficace, il doit être pensé dans un objectif pédagogique où l’engagement des apprenants demeure les maîtres mots. Il ne s’agit pas seulement de faire joujou.

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