Comment mesurer la contribution des entreprises de transport aux enjeux de la RSE?

🌱 Lorsque l’on parle des enjeux de la RSE au sein des entreprises, on pense très souvent à la démarche et aux mesures prises sur un plan environnemental.

Pourtant, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), telle qu’elle est définie par le gouvernement et la Commission européenne, intègre plusieurs notions qui ne sont pas uniquement liées au développement durable.

🌿 Du côté des fournisseurs de transport : la plupart des entreprises mettent en avant leurs actions en faveur du développement durable, ce qui est très positif ! Toutefois, il est également important de ne pas négliger les autres enjeux de la RSE et de bien communiquer également sur les actions complémentaires mises en place dans le cadre de leur développement.

🌿 Du côté des acheteurs : Lors du référencement et de la recherche de nouveaux fournisseurs de transport, une entreprise vigilante aux enjeux de la RSE doit impérativement prendre en compte et évaluer l’ensemble des mesures engagées autour de celle-ci.

Cet article est donc l’occasion de mettre en lumière trois autres composantes de la RSE, parmi les sept qui sont définis par le gouvernement.

Les enjeux de la RSE par les communautés et le développement local

💼 Si l’on applique le développement local aux sociétés de transport, cela passe notamment par un maintien des emplois sur des sites régionaux localisés proches des clients. Plus concrètement, cela concerne notamment les postes que l’on peut qualifier « d’administratifs » tels que la facturation, la relation client, les équipes informatiques…  

Malheureusement, nombreuses sont les entreprises de transport qui sont tentées par la délocalisation pour une partie de ces postes (Europe de l’Est, Afrique, Asie) souvent pour faire face aux problématiques budgétaires. Pourtant, le fait de maintenir cette proximité est un réel atout pour les clients qui sont confortés par la possibilité de rentrer en contact beaucoup plus facilement avec leurs partenaires supply chain.

💼 Pour conserver cette proximité dans la relation commerciale, il faut également que les sociétés de transport puissent donner les moyens à leurs salariés d’évoluer dans des vrais plans de carrière (accompagnement, entretiens individuels, formations interne et externe, etc.).

La loyauté des pratiques

Le respect des enjeux de la RSE implique également la loyauté des pratiques qui, pour le secteur du transport, passe par la bonne application du principe de la concurrence et la sensibilisation du personnel aux règles de compliance.

Sur ce sujet, de multiples avancées ont été réalisées cette dernière décennie. Toutefois, les modèles de gestion évoluant très fréquemment, il est indispensable que cet aspect de la RSE soit régulièrement « re-questionné » :

👀 Par exemple, de nombreuses organisations de pilotage centralisées (type 4PL), sont proposées par des prestataires de transport à leurs clients. Quand ce genre d’organisation est mise en place, cela conduit souvent à ce qu’un prestataire logistique supervise, pour le compte de son client, plusieurs de ses concurrents. Ce point peut interroger dans le sens où le prestataire 4PL a la plupart du temps connaissance des prix pratiqués par ses confrères ...

Les relations et conditions de travail

Un 3ème aspect des enjeux de la RSE à ne pas négliger est celui qui porte sur les relations sociales ainsi que l’environnement au travail. Cela intègre entre autre la question de la promotion interne, de l’implication des entreprises dans la formation ainsi que leur volonté de proposer des perspectives d’évolution concrètes à leurs salariés.

🎓 Pour favoriser ces enjeux de la RSE, les sociétés doivent mettre en œuvre les moyens nécessaires et s’impliquer dans le processus de formation des jeunes générations, mais aussi dans la montée en compétences des collaborateurs déjà en poste.

🎓 Appliqué au domaine du transport, et afin d’anticiper les pénuries à venir dans ce secteur d’activité, il s’agit avant tout de susciter l’intérêt des étudiants en les encourageant par exemple au travers de cursus en alternance, tout en leur proposant un emploi qualifié à l’issue de la période d’apprentissage.

Pour attirer les postulants, la priorité est donc d’investir dans la formation et l’accès à un emploi durable.