Comment mieux communiquer?

Comment mieux communiquer?

On ne peut pas ne pas communiquer!

Penses-y deux secondes. Ta simple présence dans une réunion, sans même prononcer un mot, envoie un message : par ta posture, ton regard, tes gestes.

Lorsque tu prends la parole, on entend tes mots, bien sûr. On perçoit aussi tes silences, le ton de ta voix, le débit. Sans parler de l’impact des mots employés.

Dans quelle mesure es-tu conscient•e de la façon dont tu communiques au quotidien? Saurais-tu dire avec assez d’exactitude comment on te perçoit à travers ta communication?

Dans cette Newsletter (et les prochaines), j’avais envie de réfléchir aux façons d’améliorer ta communication en fonction de l’intention qui t’habite (informer, influencer, rallier, diriger).

Or, avant d’améliorer, encore faut-il faire un état des lieux. Tout simplement en te demandant : « comment je me décrirais lorsque je communique? »

Pour un gestionnaire – et pour tout leader – il me semble essentiel d’avoir un portrait de son style de communication et surtout, de ses angles morts communicationnels. On en a tous!

C’est seulement avec la conscience de ce qu’est ton style actuel que tu pourras élargir pour un style plus complet ET plus agile.

Trop ou pas assez

Je le dis d’emblée : je n’aime pas les catégorisations tranchées. Tu sais, du type « blanc ou noir », alors qu’en réalité, il y a beaucoup plus de nuances que ce qu’on perçoit. C’est aussi vrai dans notre façon de communiquer.

Et en même temps, on a souvent une tendance qui se démarque dans notre style de communication.

Certaines personnes (peut-être toi) vont ressembler à ceci : discrètes dans leur prise de parole. Elles préfèrent écouter, bien comprendre. Lorsqu’elles parlent, ce sera avec nuance. Un ton posé. Elles ont un souci de préserver la relation avec les autres, peut-être même de ne pas déplaire (surtout aux personnes en autorité).

D’autres personnes (est-ce plutôt ton style?) sont plus présentes et plus directes. Elles participent activement à la discussion, n’hésitent pas à exprimer leurs doutes ou leurs désaccords. La posture est inclinée vers l’avant. Le ton est affirmatif. Le débit est rapide. Leur impatience est parfois perceptible.

Ici, une autre précision s’impose : aucune de ces deux approches n’est meilleure que l’autre. Simplement, dans le spectre de ce qui est possible, tu touches alors à un côté et peu à l’autre.

Alors, la première étape sera de faire un scan aussi précis que possible de ton style actuel. En te posant les questions suivantes :

❓ Comment te décrirais-tu?

❓Comment te décriraient les personnes que tu côtoies régulièrement? (Ici, je t’encouragerais à ne pas présumer et à poser la question à plusieurs personnes.)

❓Ton style actuel varie-t-il en fonction des personnes à qui tu t’adresses (client, fournisseur, collègue, gestionnaire, personnes sous ta supervision)?

❓Ton style actuel varie-t-il en fonction de l’environnement où tu prends la parole (tête-à-tête, réunion d’équipes, réunions intersectorielles) ?

❓Qu’est-ce qui te freine à aller dans une approche différente?

❓Quelle opinion as-tu des personnes qui ont un style de communication différent du tiens?

Cette première étape est absolument essentielle.

Et ça demande du courage pour faire l’exercice de manière exhaustive. Ça peut être dur pour l’ego de prendre conscience de nos failles communicationnelles. On peut avoir tendance à voir le comportement de l’autre comme problématique par aveuglement (volontaire ou involontaire) de sa propre zone d’amélioration.

D’ailleurs, voilà un contexte où travailler en partenariat avec un coach aide à explorer ses angles morts.

Ce portrait clair de ton style de communication te permettra ensuite de choisir sur quelle zone tu as besoin de gagner en agilité.

La force de l’agilité communicationnelle

Le grand défi consiste ici à quitter le pilote automatique dans ton mode de communication. Un tel exercice demande énormément de conscience lorsque tu l’inities. Tu vivras possiblement beaucoup d’inconfort. Tu pourrais avoir tendance à renoncer parce que « ce n’est pas ton style » de communication.

Je t’invite alors à y ajouter les termes pas encore. En te disant « Ce n’est pas encore mon style », tu te donnes la chance d’apprendre, de recommencer, de devenir meilleur•e.

Cette agilité dans ta communication pourrait t’être particulièrement utile pour l’une ou l’autre des situations suivantes si tu t’y reconnais :

😏 J’ai tendance à être très conciliant avec certains membres de mon équipe alors que leurs comportements causent du tort.

😡 J’enfile naturellement les gants de boxe lorsque j’ai des échanges avec certains départements.

🤐 J’ai le réflexe de rester silencieuse en réunion intersectorielle.

🙉 J’ai une approche très directive, car je sais ce qui est bon pour l’entreprise. Le brainstorming, ok mais pas trop longtemps.

🙊 Je n’ai jamais osé contredire ma patronne, même si je pense que certaines de ses idées mériteraient une approche différente.


Te reconnais-tu dans certaines de ces positions? Et toi, comment formulerais-tu une phrase qui décrive bien ton pilote automatique?

Pour t’aider à transformer ton approche, voici quelques questions que tu peux prendre le temps d’explorer (idéalement par écrit et en te donnant le temps nécessaire) :

❓ Quel rôle as-tu besoin d’assumer et comment ça peut se traduire dans tes réunions?

❓ À quoi dois-tu renoncer pour développer une agilité dans ta communication?

❓ Qu’est-ce que t’apporterait un style de communication plus agile?

❓ Dans quel contexte aimerais-tu ajuster ton style de communication?

❓ Quel serait le prochain pas pour varier ton approche?

Une façon de t’aider à progresser et à demeurer engagé•e pourrait être de t’accorder un moment avant chaque rencontre où tu as une « tendance au pilote automatique » pour te rappeler ton intention, ce que tu souhaites accomplir, ce que tu as besoin de te dire pour te donner le courage d’emprunter un nouveau chemin.

Et même si tes premières tentatives te semblent ratées ou pas tout à fait à la hauteur de ce que tu imaginais, félicites-toi sincèrement d’avoir osé. Et donne-toi un moment pour imaginer comment tu feras un peu plus la prochaine fois.


 Travailler avec un•e coach permet de progresser avec conscience vers un leadership plus assumé. Si tu as envie de découvrir le coaching pour savoir s'il pourrait t'être utile dans ton développement professionnel, écris-moi par la messagerie LinkedIn. On trouvera un moment pour une discussion exploratoire.

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