Cri de coeur, cris de fauves!

Pour l’amour de Dieu, autorités de ce pays, visitez le parc de Hann !

A quelques mois des élections présidentielles, il est question de candidatures, de pétrole, de magouilles, de problèmes de pénuries d’eau dans certains quartiers, de coalitions, de recherches de fonds afin de réelire le Président sortant. Pourquoi pas ?

Seulement, une partie de la capitale, un monument de Dakar, un des sites les plus visités d’alors se meurt : le parc zoologique de Hann.

Depuis quelques semaines, ce qui devait être une simple visite annuelle de cet endroit aux potentiels multiples semble être un cauchemar. Je ne me couche sans pour autant avoir une pensée pour ces lions squelettiques, ces babouins aux tristes mines, ce lama esseulé, ses boas affamés, ce buffle crasseux, ces chimpazés enfouis dans des cages remplis de détritus, ces crocodiles aux regards presque larmoyants, ce dromadaire  qui aurait préféré être égorgé plutôt que de se promener seul dans cet endroit aux allures de mouroir ou encore ces cervidés blessés, qu’on a juste envie de laisser s’évader.

Oú est passé la Téranga sénégalaise, oú se trouve notre capacité à s’indigner dans certaines situations ?

Je suis sûre que les lions du parc de Hann ne souhaitent guère faire partie de ce pays, de cette nation ou encore être l’un des emblêmes de ce « Gaal ». 

Ce tigre trouvé là-bas en septembre 2017 et qui a sans doute, rejoint le royaume des morts doit être mieux lotti que ces vosins fauves d’antan.

Par ma modeste voix, j’en appelle aux autorités étatiques, aux bonnes volontés, à de possibles repreneurs d’agir avant que le pire n’arrive.

La vie au parc zoologique de Hann, n’est point une vie. C’est un désastre.

Des êtres vivants ne méritent pas un tel sort. Et je ne pense pas seulement aux animaux, mon cœur se tourne vers ces pauvres arbres, arbustes, fleurs qui manquent juste d’un coup de main afin que le chlorophylle joue son véritable rôle de pigment. 

Chers sénégalais, chers dakarois tirons la sonnette d’alarme ! Ce parc qui pourrait être gai, chaleureux, remplis de jeux pour enfants et adultes reflète la salissure, la morbidité, l’angoisse.

Ces pauvres animaux ne méritent pas un tel traitement, un environnement aussi fétide.

Nous autres sénégalais avons aussi le droit à un environnement sain cconsidéré comme une condition préalable à la réalisation d'autres droits humains, dont le droit à la vie, à la santé et à un niveau de vie suffisant. 

Nous autres citoyens avons le devoir d’alerter, d’agir. Au moment où ces 5 et 6 novembre, notre capitale abritera le cinquième forum international de Dakar sur la paix et la sécurité dont le thème est « enjeux de stabilité et de développement durable », il n’est pas, à mon discret avis, á négliger la sécurité des ces animaux, des visiteurs et même celle des personnes qui y travaillent et qui ne manquent pas parfois de recourir à la fraude à l’entrée du zoo monnayée contre la  somme de cinq cents francs.

Chers Sénégalais ayant un intérêt pour cette cause, chères autorités publiques, Monsieur le ministre en charge de cette question, honorables députés, membres du Conseil économique, social et environnemental, ANE je vous invite à visiter ce site, à constater de visu le piteux état de ce lieu naguère prisé par les enfants et par les adultes d’Afrique et d’ailleurs.

Pour l’Amour de Dieu, agissons !