Déchets : un mal obligé ?

Déchets : un mal obligé ?

Quelle que soit leur nature (DND valorisables, DIB, DID, biodéchets …)

Qu’ils soient issus d’emballages, de rebuts de production, de chutes …

Les déchets sont toujours un gaspillage de temps de ressources, d’argent : parfois la matérialisation de non-qualité, une perte issue de processus non optimisés …

Non seulement, le poste Déchets coûte de plus en plus cher (entre 7 et 20 fois le montant payé aux prestataires), grève les comptes d’exploitation des entreprises, mais il présente de surcroît des risques réglementaires, environnementaux et nuira de plus en plus aux entreprises qui ne maîtrisent pas le sujet.

Tout le monde connait la fameuse phrase : « le meilleur déchet est celui qui n’existe pas … » . Elle vaut bien évidemment d’un point de vue économique mais de plus en plus au niveau de la préservation et du coût de la ressource. Deux éléments qui, que nous le voulions ou pas, nous obligeront à produire mieux et différemment : produire plus avec moins.

Chez OPTEAM 2S, nous considérons que cela représente la vraie définition de la démarche ZERO DECHET et la recherche de performance globale.

Mais revenons, de façon opérationnelle, à nos déchets.

Tout d’abord, il est important de se mettre en tête deux réalités que nous avons pu constater au cours de plus de 600 missions, pour des entreprises mono ou multisites, dans tous les secteurs d’activité :

  1. Les déchets (Produits non intentionnels) ne sont pas un « mal obligé » et il est toujours possible (et nécessaire …) de les réduire,
  2. La facture payée par les entreprises aux prestataires est toujours 30 à 60 % plus chère qu’elle devrait-être si, souvent de façon simple, les modes opératoires étaient optimisés à toutes les étapes du processus d’entreprise.

Beaucoup doutent encore : soit par manque d’information soit par désintérêt. Ils se contentent de  « gérer » ces déchets, produits non-intentionnels… en bout de chaine !

Bout de chaine … ?

Le principe de la « patate chaude » : dès  qu’ils sont en bennes, conteneurs, compacteurs les déchets deviennent l’affaire des prestataires. Il ne reste à l’entreprise qu’à lancer une consultation pour retenir le mieux disant.

Malheureusement, lorsque les points d’optimisation n’ont pas été identifiés tout au long du process d’entreprise, il est trop tard pour espérer obtenir en aval la réduction des coûts et de l’impact environnemental recherché. En passant beaucoup de temps pour lancer une consultation, l’entreprise pourra espérer au mieux 4 à 10 % d’économies au terme de beaucoup d’efforts de ses services supports …

Alors concrètement, comment faire pour atteindre ces 30 à 60 % d’économies, sans « monter une usine à gaz… » ?

Tout commence par un audit, mais dans le sens du process, à 360°, pour identifier tous les POINTS CLES, les contraintes et opportunités,

Mettre les services QSE, ACHAT, PRODUCTION, QUALITE dans la boucle !

A chaque étape de production du déchet, se poser les bonnes questions :

  • Peut-on les réduire ?
  • Peut-on faire différemment ?
  • Quelles sont les contraintes incontournables, notamment en terme de sécurité ?
  • Comment séparer les matières et coproduits valorisables, sans surcoût, en préservant leurs qualités ?
  • Quelle organisation mettre en place pour faciliter la tâche des opérateurs ?
  • Quels types de conditionnements choisir pour, à la fois, préserver les qualités des matières, rendre visible le contrôle et optimiser la logistique interne ?

 A l’extérieur des locaux, pour le stockage des déchets avant enlèvement :

  • Ai-je choisi ou le prestataire déchets m’a-t-il proposé les meilleurs matériels (bennes, compacteurs, conteneurs …) ?
  • Sont-ils adaptés ?
  • Me permettent-t-ils d’optimiser les coûts logistiques ?
  • Puis-je contrôler facilement la qualité du tri des matières qui y sont stockées pour éviter les pénalités de déclassement extrêmement couteuses (jusqu’à 300 €/Tonne pour une benne de cartons …) ?
  • Mes matières et coproduits valorisables sont-ils rachetés le bon prix ?
  • Les cours, et indices des mercuriales sont-ils bien suivis par les prestataires qui me rachètent les matières/coproduits valorisables ?
  • Ai-je un moyen simple de contrôler les factures des prestataires avant de les régler ?
  • Suis-je certain que les matières/coproduits qui me sont rachetées représentent mon tonnage exact ?
  • Ai-je un moyen de contrôler ?
  • Suis-je certain que mes matières valorisables sont valorisées dans les meilleures filières aux meilleures conditions ?

Au niveau des contrats des prestataires :

  • Ai-je signé une exclusivité avec mon prestataire déchet qui m’empêchera de trouver et utiliser de meilleures filières ?
  • Ai-je la possibilité de sortir de mon contrat chaque année si je le souhaite ?
  • Les cours de rachat des matières sont-ils pertinents ?
  • L’indice mercurial est-il bien suivi ?
  • Les conditions de déclassement des matières ne sont-elles pas trop pénalisantes … ?

Voilà une liste non exhaustive des bonnes questions à se poser pour commencer à optimiser son poste déchets.



Maintenant, ce dont il faut avoir conscience, c’est que si les prestataires ont à cœur de bien faire leur métier et respecter toutes les contraintes réglementaires, ils n’auront jamais les mêmes intérêts que l’entreprise, et cela pour des raisons simples :

  1. Plus il y aura des déchets produits, plus le prestataire travaillera !
  2. Dans chaque agence, les prestataires déchets ont souvent des flottes de camions à rentabiliser, plus les transports sont nombreux, plus ils facturent et cela ne motive pas à optimiser la densification des matières/coproduits et les coûts logistiques.

Professionnels du déchet, les prestataires, cela se comprend privilégient leurs propres filières ou exutoires, partant du principe qu’ils ont intérêt de massifier les flux pour rentabiliser leurs installations. Ils restent généralement sur les matières simples qu’ils maitrisent et qu’ils peuvent traiter rapidement sans efforts de recherche.

Enfin, il y a des centaines de sortes de déchets produits par tous les secteurs d’activité représentés sur les territoires. Les meilleures filières sont, dans la majeure partie des cas chez les nombreux acteurs de l’économie circulaire, et/ou des industries qui sont en recherche de matières premières secondaires pour leur process.

Les prestataires déchets ne les utilisent pas, ou très peu, s’ils les connaissaient toutes, ce ne serait d’ailleurs pas servir leur intérêt que de les privilégier à la place de leurs exutoires habituels.

Des filières, en effet, il y en également a beaucoup, dans tous les domaines, dans les bases de données mises à jour au fur et à mesure des missions, nous en comptons près de 5000 sur toute la France …

En conclusion, oui toutes les entreprises, de toutes tailles, toutes activités, peuvent rapidement réaliser de grosses économies sur leur poste déchets, il suffit :

1.      D’en prendre conscience,

2.      D’agir à tous les niveaux du processus pour prendre les meilleures décisions tant organisationnelles, techniques, logistiques que filières.

C’est, évidemment,  une logique à laquelle nous sommes rompus et, s’il y a un point très important, si certains prestataires nous redoutent alors que nos actions ne sont pas dirigées contre eux, on ne peut pas nous accuser de manque d’impartialité et d’objectivité sur le sujet. OPTEAM 2S a les mêmes intérêts que ses clients car il ne touche sa rémunération que sur les économies qui seront réalisées.

Sur les postes DECHETS & ENERGIES, il y a tant d’argent à ne plus jeter par les fenêtres … !

Donc « soyez vénal… 😉 », Recherchez des économies sur les déchets, sur l’énergie, sur l’eau …

Améliorez vos comptes d’exploitation, vous réduirez votre impact environnemental !

Yann LE LOUARN


Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets