Dérèglement climatique: Bruxelles croit au marché, et nous ?
En Allemagne, les inondations meurtrières changent la donne politique. A deux mois d’élections législatives marquées par le départ d’Angela Merkel, il est encore trop tôt pour savoir qui « tirera profit » de la catastrophe. Mais après le choc, il existe désormais outre-Rhin un consensus, aux répliques européennes puissantes : parce que les calamités météorologiques s’annoncent dévastatrices, il faut d’urgence accélérer la transition écologique.
Ajoutées au bilan morbide, les images de désolation matérialisent ce diagnostic de Bill Gates : d’ici le milieu du siècle, le réchauffement climatique pourrait se révéler aussi meurtrier que la Covid-19, et cinq fois plus meurtrier d’ici 2100. C’est dans ce contexte que Bruxelles affiche, avec son pacte vert d’inspiration allemande, des objectifs dont l’impact sur notre quotidien s’annonce sans précédent. Et que le Parlement français va adopter une loi « Climat et résilience »… pour partie à côté de la plaque.
Inspiratrice de ce texte fourre-tout de 350 articles, la Convention citoyenne pour le climat porte l’erreur historique d’avoir exclu de son arsenal la taxe carbone, au cœur du « Green deal ». Le précédent des Gilets jaunes n’explique pas tout. Il y a aussi la détestation du marché et donc l’indifférence au signal-prix, outil pourtant très efficace pour...
Dirigeant TEAM Conseil
3 ansMais l’Allemagne et la Belgique abandonnent le nucléaire au profit du gaz russe pour la première et en préférant racheter des quotas de CO2 pour la seconde. Alors, leur transition écologique… à d’autres! Le nucléaire, notamment les micro- centrales et les EPR, est la solution énergétique la moins impactante face au réchauffement climatique. La France ne doit perdre cette avance technologique ni son savoir-faire en la matière . Les manœuvres politiques pour séduire des partis écologistes antinucléaires sont mortifères