La Religion à la conquête d'un Territoire...
A 15 ans, Clovis, fils de Childeric, fut proclamé roi des Francs à Tournai en 481. Auparavant, l'affaiblissement des défenses impériales romaines provoqua la chute de la Gaule entre les mains de barbares :
S'étendant sur la vallée à droit du Rhin, la tribus franque, composée des Ripuaires et des Saliens (hollandais), s'empara de cette mosaïque de cultures et de richesses.
Pour la petite histoire, lors de la bataille de Tolbiac, un ange proposa à Clovis d'échanger les trois crapauds (symbole païen) qui ornaient son bouclier contre trois fleurs de lys d'or. Ainsi, la fleur de lys devint l'emblème de la monarchie française jusqu'en 1830. Elle flotte encore sur le drapeau du Québec.
La constitution du royaume français constitue une étape des grandes heures de la France. Dans le Languedoc, la tragédie Cathare s'y inscrit par son ampleur, sa durée mais surtout par son caractère à la fois religieux et politique. Elle couvrit les règnes de Philippe Auguste (roi capétien de 1180 et mort 1223) de ses successeurs, Louis VIII le Lion (roi de 1223 à 1226) et Saint Louis (ou Louis IX dit le prud'homme roi de 1226 à 1270).
Ce qui démontre que l'Homme pourrait profiter d'une croyance pour faire accepter son pouvoir en tant que "délivreur". Délivreur de quoi ?
Au XIII° s, les pays du Languedoc (romanisé avec notamment la création de la province romaine de Gaule Narbonnaise du 120 av JC) parlaient la langue d'oc. Le terme fut ensuite limité aux régions correspondant à l'ancien comté de Toulouse ainsi qu'au domaine royal du Velay, du Gévaudan et du Vivarais.
La région s'opposait au Nord par l'usage de l'assolement biennale et par l'importance de la vie urbaine.
Le XII° s vit le développement d'hérésies comme celle des cathares. Une guerre sainte est ordonnée par la papauté. Elle se poursuivra par une guerre de conquête embrassant le Languedoc et les régions voisines qui tombèrent entre les mains des Français, sous l'autorité directe de la monarchie.
I- LA GUERRE SAINTE
A- Une élection dirigée au sein de la papauté
1/ Un choix politique
Le 8 janvier 1198 Célestin III, nonagénaire, vient de mourir. Deux clans s'affrontent :
Cette volonté de mettre en place une théocratie, une magistrature suprême contrôlant les rois, vit le jour avec l'avènement d'Innocent III.
Appartenant à la famille comtale des Segni, Innocent III fut désigné à l'âge de 37 ans (son prédécesseur en avait 85). Dès son avènement, il énonça :
"Dieu, créateur du monde a mis au firmament deux grands astres pour l'éclairer : le soleil qui préside au jour, la lune qui préside aux nuits. De même, dans le firmament de l'Église universelle, il a institué deux hautes dignités : la papauté qui règne sur les âmes et la royauté qui domine les corps. Mais la première est très supérieure à la seconde. Comme la lune reçoit sa lumière du soleil qui l'emporte de beaucoup sur elle par la qualité et la quantité de son rayonnement, ainsi le pouvoir royal tire tout son éclat et tout son prestige du pouvoir pontifical. Or, les deux suprématies, les deux puissances, ont leur siège en Italie. L'Italie, par un décret de la Providence, possède donc la supériorité sur tous les pays de l'Univers. C'est en Italie qu'est le fondement de la religion chrétienne et c'est dans la primauté du Siège apostolique que se confondent l'autorité de l'Empire et celle du Sacerdoce".
2/ Un choix extensible
Acteur politique en Europe, son domaine d'intervention s'étendit bien au-delà du religieux. Il tenta de réunir les églises d'Orient et d'Occident pour ensuite lancer la quatrième croisade qui échouera par la mise en sac de Constantinople en 1204.
Il intervint pour réformer l'administration pontificale, pour codifier les élections des évêques et les peines qui frappaient les hérétiques. Son œuvre majeure : le concile de Latran IV de 1215 qui marqua l'apogée de la chrétienté médiévale par la plus grande assemblée générale de la chrétienté du Moyen Age.
B- La naissance d'une théocratie pontificale
1/ Un pape suzerain
A la mort subite de l'empereur allemand Henri VI en 1197, Innocent III imposa sa régence à l'impératrice Constance et sa tutelle au fils, le futur Frédéric II de Hohenstaufen.
A Rome, en 1209, le pape couronna le successeur du défunt empereur Othon de Brunswick. Ce dernier se retournera contre les intérêts de l'Église provocant son excommunication.
Afin de s'opposer à l'élection d'un archevêque par Innocent III, Jean sans Terre confisqua les biens de l'archevêché. Il subira les foudres du Vatican qui l'excommuniera. Philippe Auguste, roi de France, fut appelé à la rescousse par les barons anglais. Jean sans Terre se déclara vassal du pape.
2/ Une plénitude du pouvoir pour l'extirpation des hérésies
A cette même époque du XII° s, se propageait dans le Midi, plus précisément dans toute l'Occitanie, une religion "Contre-Église" qui se proclamait du christianisme : le catharisme "pur".
Elle puisa ses racines dans le III° s de l'iranien Mani, apparenté à la dynastie des Sassanides régnant sur la Perse. Il prêchait un dualisme absolu en s'aidant des enseignements du Christ, de Bouddha et de Zarathoustra. Il est de croyance que cette doctrine ait pénétré l'Occident à la faveur des croisades.
Celle-ci condamnait l'Eglise romaine sous prétexte qu'elle se détachait de l'idéal de vie et de pauvreté du Christ.
Pour Innocent III, cette doctrine manichéenne, basée sur l'existence de deux mondes l'un bon, œuvre de Dieu, et l'autre mauvais, œuvre du diable, mettait en péril l'édifice religieux édifié par les Pères de l'Église et même l'ordre social.
D'ailleurs, dès 1165, au niveau local, un face à face fut organisé entre l'évêque d'Albi, des prélats et des "Bons Hommes". L'Archevêque de Narbonne, les évêques d'Agde, de Lodève, de Nîmes, de Toulouse ainsi que le vicomte de Carcassonne, de Béziers, d'Albi et du Razès, Raymond de Trencavel accompagnaient ce "débat". L'interrogatoire s'acheva par la condamnation des "Bons Hommes" comme hérétiques. D'autres réunions eurent lieu réduisant l'épiscopat catholique à l'impuissance face à une organisation calquée sur la sienne.
Cette croisade se doubla alors rapidement d’une guerre géopolitique entre les seigneurs du Nord et les seigneurs occitans.
Dès 1208, un Seigneur d'Ile de France, Simon de Montfort, accepta de rejoindre la croisade et recevra de l'Eglise son nouveau fief en tant que Comte le Leicester, vicomte de Béziers et de Carcassonne (vicomtés de Trencavel). Le pape devint son suzerain. D'où la constitution d'un Etat vassal du Saint-Siège.
En 1209, pour contrer ce mouvement Innocent III décida de lancer les croisades contre les Albigeois. Il ne connut point la fin de cette tragédie médiévale.
II- LA GUERRE DE CONQUÊTE
A- La civilisation occitane contre la civilisation française
1/ Le comté de Toulouse
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L'homme qu'Innocent III poursuivra en tant qu'ennemi de l'Eglise était le comte de Toulouse, ou comte de Saint-Gilles. Il descendait d'une illustre lignée de croisés. L'origine des Saint-Gilles remontait à Charlemagne.
Raymond IV de Saint-Gilles-Toulouse combattit les maures en Espagne, lors de la Reconquista, pour ensuite se lancer dans la croisade en Terre Sainte. Il mourut en 1105 à Mont-Pèlerin (Liban).
Pendant que leur père défendait le "tombeau du Christ", ses deux fils, Bertrand et Alphonse-Jourdain défendaient le comté des ambitions de Guillaume IX d'Aquitaine, comte de Poitiers. Ce dernier et le deuxième des fils du comte de Toulouse signèrent un traité en 1125.
Le comté de Toulouse s'étendait de la Garonne à la Méditerranée, du Massif-Central aux Pyrénées.
Le petit-fils, Raymond V combattra contre les rois d'Angleterre, notamment Henri II Plantagenêt duc d'Aquitaine, et d'Aragon.
Pour le premier, il dut faire appel au roi de France, Louis VII, dont il avait épousé la soeur, pour le voir disparaître. C'était la première fois qu'un roi de France intervenait dans l'"Etat" de Toulouse, royaume indépendant.
En ce qui concerne le second, l'Aragon, le comte de Toulouse dut souffrir des trahisons de ses vassaux, les vicomtes de Montpellier et de Narbonne, les comtes de Foix et de Comminges et les vicomtes de Trencavel (maîtres de Carcassonne, Albi, Béziers, Razès) qui s'étaient inféodés aux rois d'Aragon en contrepartie d'une indépendance.
Les comtes de Toulouse n'avaient de cesse de combattre pour maintenir leur suzeraineté sur l'un des plus grands fiefs de France sans pour autant empêcher certains de ses vassaux de pactiser avec les Parfaits, dont les Trencavel, les comtes de Foix. A l'heure du péril, le comte de Toulouse se trouvera dans l'impossibilité de rassembler une armée pour combattre les croisés.
2/ Une protection des Parfaits pour une conquête des "Français"
Continuant l'oeuvre de son père, Raymond VI agrandit le territoire de l'Agenais et du Quercy.
En 1207, Innocent III envoya des missionnaires aux archevêques du Midi avec ordre de publier l'anathème contre Raymond VI. Il écrira le comte de Toulouse "est excommunié, pour avoir soldé des routiers qu'il emploie à ravager le pays ; pour avoir violé la paix du carême... refusé de rendre la justice à ses adversaires....enfin parce qu'il protège les hérétiques, les reçoit chez lui et qu'au mépris des serments réitérés, il est devenu hérétique lui-même".
La croisade était prêchée dans la France du Nord auprès des "Français". Le 18 juin 1209, à Saint-Gilles, Raymond VI demanda l'absolution de ses pêchés. Il rejoignit par la suite l'armée des croisés pour les guider dans les vicomtés de Trencavel. Pendant ce temps, l'Archevêque de Bordeaux, le compte d'Auvergne et le vicomte de Turenne, les évêques de Limoges, d'Agen, de Cahors, du Puy prirent un autre itinéraire condamnant les hérétiques au bûcher.
"Ce fut le 15 juin 1210 que la grande armée des croisés arriva devant Minerve ( Menèrba en occitan) cette armée était constituée de Français d'Île de France, d'Angevins, de Bretons, de Lorrains et même d'allemands, ils furent rejoints par des Gascons envoyés par l'archevêque d'Auch, et par une petite troupe de Narbonnais, qui avaient des comptes à régler avec leurs voisins du Minervois. La comtesse Alix et leur fils Amaury étaient du voyage. Minerve est une cité martyre qui fut, il y huit siècles l’une des plus belles citadelles d'occitanie. Minerve était considérée comme une citadelle imprenable, La cité de Guilhèm de Minerve accueillit fugitifs et refugiés, dont des religieux cathares . De nombreux hommes en armes s'installent sur les causses pour encercler la place forte. L'armée croisée dispose de 3 perrières, Appelée aussi trébuchet, c'est la plus grosse machine de guerre de l'époque. Elle doit anéantir le chemin couvert qui permet aux habitants d'aller chercher de l'eau , le puit se trouve adossé au pied de la citadelle dans le lit du torrent, protégé par une tour. Le pilonnage constant fait de nombreux dégâts pendant que les arbalétriers et archers tirent beaucoup pour empêcher tout mouvement des habitants. Les assiégés tentent une nuit de détruire cette machine ,Surpris par des sentinelles, ils sont faits prisonniers. Montfort utilisa la catapulte pour envoyer sur le village les têtes des deux soldats . Sous le bombardement incessant du trébuchet la tour s'écroule : le puits est détruit , Une longue période de sécheresse fait que citernes et réservoirs se vident peu à peu. Bientôt, dans un été de feu, les cadavres qui pourrissaient sans sépulture jetés par dessus les remparts rendirent l’air irrespirable ,Dans la cité, le moral est en berne. Après 6 semaines de siège, Guilhem de Minerve demande à négocier un accord. Les croisés entrèrent dans MINERVE le 22 juillet 1210, en chantant le TE DEUM précédés de la croix et des drapeaux de Simon de Montfort. Comme les cathares ne voulurent pas se convertir, un bûcher fut dressé, On y brula cent quarante personnes" (Histoire et actualités occitanes)
Pendant que Simon de Montfort assiègeait Minerve et Termes, les légats du pape préparèrent le piège où le comte de Toulouse s'effondrera.
En 1212, Simon de Montfort conquit le Toulousain, le Rouergue, le Quercy, l'Agenais. Raymond VI passait les Pyrénées afin de trouver le roi d'Aragon dont il eut épousé l'une des sœurs. La seconde étant dédiée à Raymond VII.
En 1213, ils unirent leurs forces pour détrôner Simon de Montfort. Pierre d'Aragon fut tué et Raymond VI dut se replier à Toulouse. Il rejoindra l'Angleterre avec son fils. Ils furent reçus par Jean sans Terre pendant que Simon de Montfort et son armée investissaient la ville de Toulouse. Les "Français" furent délogés par une émeute populaire. En 1214, Raymond VI revint. En avril, le comte de Toulouse comparut devant le légat en ces mots "Moi, Raymond, par la grâce de Dieu duc de Narbonne, comte de Toulouse, marquis de Provence, je me donne à Notre Seigneur et à la Sainte Eglise romaine, et à vous seigneur Pierre, cardinal-diacre, légat du Siège apostolique...".
En 1218, la mort du cruel Simon de Montfort fut accueillie par des cris de joie.
B- Le rattachement du Languedoc à la France
1/ Conséquence du concile de Latran
Le pape Innocent III dut lutter contre les souverains pour imposer la théocratie pontificale mais aussi contre les progrès de l'hérésie cathare qui persistait malgré la croisade contre les Albigeois. Il décida de convoquer un nouveau concile qui débutera le 11 pour se terminer le 30 novembre 1215. Il s'agit du concile de Latran où toutes les nations d'Europe s'y côtoyèrent. L'empereur Frédéric II, les rois de France, d'Angleterre, d'Aragon et de Hongrie envoyèrent des orateurs pour les représenter.
L'affaire du comté de Toulouse passionna les débats. Rappelons que Raymond VI et son fils Raymond VII furent condamnés pour hérésie d'où le retrait de leurs terres par les catholiques, sous la direction du comte de Montfort.
En fin de compte, la croisade avait profité aux ambitions du Français mais aussi aux ambitions du légat pontifical Arnaud d'Almaric. Ce dernier passera d'Abbé de Poblet (Catalogne) à archevêque de Narbonne en mars 1212 en tant que vassal du roi d'Aragon.
Lors du concile, le pape voulut rattraper ce dérapage ou déviation de la croisade. Il déclara que Raymond VI, en tant que bon catholique, devait reprendre ses terres, les vicomtés Trencavel revenant à Simon de Montfort. Toutefois, le 14 décembre 1215, emporté par les objections, Innocent III juge que "Tous les domaines que les croisés ont conquis sur les hérétiques, leurs croyants, leurs fauteurs et leurs receleurs, avec la ville de Montauban et celle de Toulouse, qui est la plus gâtée par l'hérésie, sont donnés...au comte de Montfort...".
Raymond VI recevra une pension alors que son fils devait régner sur les terres non conquises par les croisés, les possessions du marquisat des Saint-Gilles. Mais Simon de Montfort avait déjà installé sa cargaison. Dès 1216, ce chef de la Croisade s'institua par la suite Duc de Narbonne.
Le 10 avril 1216, il fut investi par le roi de France, Philippe Auguste, en tant que comte de Montfort, duc de Narbonne, comte de Toulouse, vicomte de Béziers et de Carcassonne (fiefs et terre des "Raymond").
Le Languedoc tombait entre les mains du roi de France annulant de facto la suzeraineté du roi d'Aragon pendant que les Provençaux levaient l'étendard de la révolte.
Innocent III mourut à Pérouse, dans la région italienne d'Ombrie, le 16 juin 1216.
2/ Conséquence de la renonciation du comte de Montfort
Tout en récusant l'autorité de Simon de Montfort, les Provençaux accueillaient les Saint-Gilles. Raymond VII prendra sa revanche non pas contre l'Eglise mais bien contre le "français". En août 1216, l'Occitanie remporta sa première victoire contre les envahisseurs de France.
Par la suite, Raymond VII s'intitulera dans les actes "Raymond, comte jeune de Toulouse, fils du seigneur Raymond, par la grâce de Dieu duc de Narbonne, comte de Toulouse, marquis de Provence" afin de prévenir les Terres de sa volonté de reconquête.
La ville de Toulouse se donna à Raymond VI en juin 1217. Simon de Montfort devra affronter toute l'Occitanie du haut du Château-Narbonnais. En 1218, Raymond VII entrera à son tour dans Toulouse en vainqueur. Le 24 juin 1218, à la sortie de la messe, Simon de Montfort tombera à terre sans jamais pouvoir se relever. Amaury de Montfort portera dès lors les titres de comte de Toulouse, duc de Narbonne et marquis de Provence.
Deux compétiteurs pour un massacre. Amaury de Montfort fut sauvé par l'avant-garde des croisés du prince Louis en juin 1219. Cette marche royale posa un problème juridique : devions-nous combattre l'héritier de Simon de Montfort, investi par le pape et non par Philippe Auguste, ou combattre le fils du roi, suzerain du comté ? Pour autant, l'étendard fleurdelisée se heurta à la résistance des Toulousains et dut se mettre en retrait.
Au départ du prince, Amaury poursuivit sa conquête des terres pour finalement signer le 14 janvier 1223 une trêve et repartir vers l'Île de France le 15 janvier 1223.
En 1224, il demanda audience au roi Louis VIII. Sous la dictée, il écrira "à tous les privilèges et dons que l'Église nous a concédés, à Simon, notre père, de pieuse mémoire, et à nous-mêmes, sur le comté de Toulouse et les autres pays d'Albigeois, nous les cédons à notre très cher seigneur Louis, illustre roi de France, et à ses héritiers, à perpétuité, pour qu'il en dispose à sa volonté, sous réserve que le seigneur pape accepte et accomplisse les demandes que le seigneur roi lui a adressées par l'archevêque de Bourges et les évêques de Langres et de Chartres. S'il les rejetait, nous ne céderions à personne quoi que ce soit desdits domaines".
Devenu roi Louis VIII, le prince viendra assiéger Avignon en 1226 dans l'intention de déposséder Raymond VII du Languedoc. Il prendra possession du marquisat de Provence au nom de l'Église tout en l'ayant sous sa garde et en recevant soumission de nombreux seigneurs par le biais du comte de Comminges (Vicomtés de Béziers, de Carcassonne, d'Avignon). La mort subite du roi en octobre 1226 sauvera Raymond VII d'une défaite totale. Cependant pendant l'installation de la régence de Blanche de Castille pour cause de minorité de Louis IX, de grands seigneurs avec le soutien du roi d'Angleterre Henri III devaient se liguer pour prolonger cette volonté d'annexer cet "Etat" du Languedoc.
Le Languedoc conservera jusqu'à la révolution des institutions propres : états du Languedoc, parlement de Toulouse en 1444. Les guerres de religions divisant le Languedoc (protestants en bas et catholique en hauts) marquèrent, après l'échec de la révolte de Montmorency, gouverneur du Languedoc (1632), le triomphe de la monarchie absolue dans le pays.