Diriger une école...

Toute personne, en situation d'autorité, est confrontée à deux avenues : « réfléchir sur soi » ou « ramener vers soi ». La première lui ouvre les portes de l’apprentissage au leadership des personnes, la seconde le conduit vers l’ivresse du pouvoir. *

La sagesse d’un directeur ou directrice d’école est d’avoir l’humilité de reconnaître qu’il lui faut remplir son rôle en tenant compte de deux attitudes : en premier, ne pas nuire et, ensuite, aider. Ce n’est pas toujours aussi facile qu’il y parait ! *

La réputation d’une école ne repose pas tant sur l’expertise de ses professeurs, l’éventail des outils pédagogiques dont elle dispose et la qualité de ses locaux que sur l’harmonie d’ensemble que son directeur ou sa directrice réussit à créer. C’est une tâche fort délicate. *

Derrière la tentation d’être un touche-à-tout, se cache un danger pour un directeur ou une directrice d’école : le risque d’être tiraillé par les aléas du quotidien rendant difficile la prise de distance affective si nécessaire à son équilibre et à la mise en œuvre de sa vision. *

L’atmosphère d’une école en dit beaucoup sur le niveau de collaboration que l’on y retrouve. Elle révèle également à quelle tâche s’adonne principalement son directeur ou sa directrice car son attitude induit chez les autres un état d’esprit à l’égard de leur propre tâche. *

La voie royale pour un directeur ou une directrice d’école de progresser est de se remettre en question : avec ses pairs pour échanger sur son expérience, en prenant du temps pour soi-même pour réfléchir au quotidien, en se faisant accompagner à l’occasion de passages difficiles. *

Pour éviter la confusion des genres, un directeur ou directrice d’école devrait éviter de chercher à assumer un leadership pédagogique mais plutôt se consacrer à assumer un leadership managérial. Car c’est de l’absence de ce leadership que nait la confusion ! *

De nos jours, le directeur ou la directrice d’école doit comprendre que l’autorité dévolue à son poste est une caractéristique singulière. Tout comme une marge de crédit, son impact décroit au fur et à mesure de son utilisation ! *

Le directeur ou la directrice d’école est garant de l’intérêt général de son école. Encore faut-il qu’il ou qu’elle sache le distinguer de son intérêt particulier et des intérêts communs des uns et des autres ! Cela demande un courage certain. *

Le passage de l’enseignement à la direction représente un changement de paradigme. On doit alors apprendre à s’apprécier, non pas en fonction de ses connaissances et de son savoir-faire mais trouver sa sécurité en fonction de ce que nous sommes. C’est tout un apprentissage. *

L’esprit d’équipe doit avoir une existence virtuelle dans la tête du directeur et de la directrice d’école avant de devenir réelle dans l’ensemble de son école, le changement n’apparaissant chez les autres que lorsqu’il est apparu en nous. *