Elections: Enfin !
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Ça y est, on y est: On va enfin pouvoir voter. Et on va enfin savoir :
Les instituts de sondages sont-ils tous à la solde de Macron ? Les électeurs cachés de Fillon vont-ils faire leur coming-out ? Le Pen a-t-elle des réserves d’électeurs honteux d’avouer leur vote FN ? Mélenchon va-t-il continuer sa chevauchée fantastique ? Que restera-t-il du Parti socialiste ? Etc, etc...
C’est la fin d’un suspens qui nous aura plus épuisés qu’un binge watching de toutes les saisons de House of cards, West Wing plus Game of Thrones.
Saoulés, nous l’avons été par les medias en continu, qui moulinent en direct live même quand il n’y a qu’un seul grain à moudre dans la cafetière. Saoulés nous le sommes encore par ces nouveaux medias, les réseaux sociaux, diffusant sans filtre toutes ces rumeurs, ces fake news, cette haine souvent.
Avant, nous partagions nos médisances au café du coin, entre voisins, en famille, bref en petits comités. Les corbeaux devaient écrire et poster leurs lettres anonymes. Tout cela prenait du temps. Maintenant un petit clic, et on fait un grand crac: Le battement de l’aile d’un papillon sur Google actualités peut faire s’écrouler une réputation.
Et puis avec les primaires, on a l’impression que cette campagne dure depuis des mois. Et de fait, elle dure depuis des mois. Quand on pense que certains voudraient nous consulter en permanence par référendum, est-ce vraiment une bonne idée ? Avec les deux tours des présidentielles, des législatives, et même les primaires, nous aurons voté 4, voire 6 ou même 8 fois.
Crevant. Hâte de savoir ce que sera la suite.
Mais ne râlons pas trop. Quand on pense qu’au Venezuela - un exemple pris au hasard (!) - les manifestations réclamant le retour à la démocratie et le départ du Président dictateur ont encore fait une dizaine de morts, on se dit que mieux vaut trop voter que pas assez.