Et si je pouvais visiter la maison de mes rêves...

Je me disais en parlant logement avec des amis, que ce soit pour les vacances, pour y vivre ou pour le weekend, même pour un gîte que parfois on était déçu par les photos et je me souviens bien avoir emmené toute ma petite famille pour un weekend à Biarritz et il y avait bien des propositions de chambres familiales pas trop cher et pas trop éloignées de l’océan sur internet. Sur les photos, il y avait bien 5 lits dans 2 chambres et même petit, ça semblait cool. Donc je réserve en ligne comme c’est le cas maintenant bien souvent et on ne passe que par mail car le téléphone n’est pas forcément indiqué et que ce sont des centrales qui regroupent les loueurs qui ne donnent pas toutes leurs coordonnées. Pourquoi pas ? ça simplifie bien les choses pour aller vite et s’offrir une sortie de dernière minute sans trop penser au logement.

             Comme l’envie est rapide et qu’on est trop content d’avoir trouvé « le logement » qui nous plaît, on clique. Ce que j’ai fait. Embarquement de toute la petite famille pour l’océan, le sourire aux lèvres, heureux par avance de tout ce qu’on va vivre de « trop bien », « trop super », « trop génial » !

             En effet, le week-end a été fabuleux de balades, de découvertes, comme on peut l’imaginer d’un temps passé avec ceux qu’on aime. J’en viens à l’hôtel, en bordure d’une grande route. Bon, c'est ok quand même. l’isolation est bonne… Il n’y a pas trop de restos dans le coin. Bon, c'est ok, on ira voir plus loin… Les chambres sont bien au nombre de 2, les lits sont bien au nombre de 5... sauf que sur place, l’espace escompté est bien moindre que sur les photos. Il nous fallait enjamber un lit pour aller dans un autre ! Le dégagement de chaleur et d’énergie dans la pièce monta rapidement, en plein mois d'août...

             Une fois de plus, je me suis dit qu’une vidéo pour visiter les chambres aurait été sympa. Et c’est souvent le cas quand on cherche un logement. Il n’y a souvent que des photos… Et quand c’est pour quelques jours, c’est moins grave parce qu’on sait qu’on vient pour passer du bon temps avant tout et que le logement fait partie des bons moments et en même temps, pour quelqu’un qui aime son confort… C’est loin d’être le top !

             Et les vacances gâchées quand on se retrouve dans un tout petit appartement et qu’il pleut et que la terrasse annoncée est en plein air sans abri ?

             Et l’appartement ou la maison qu’on cherche à louer parce qu’on est muté et qu’on arrive avec enfants et meubles, qu’on s’installe parce qu’on avait bien précisé l’urgence à l’agence et qu’elle a dit « en attendant, vous serez bien là » ? Oui, je le conçois, elle propose un autre logement deux mois après parce que maintenant qu’on est sur place, on peut visiter et se rendre compte… Et hop, à nouveau, on déménage et non, la prise en charge par l'employeur ne fonctionne qu'une fois. Alors, on fait soi-même parce que les copains sont trop loin maintenant et qu'avec les enfants, c'est moins facile ! Nouveau boulot, 2e déménagement, nouvelle école, tracas administratifs...

             J’en arrive à l’achat. Sur plans, je sais que ça existe. Pour ma part, c’est un peu comme si j’acceptais de vivre dans un rêve. Je pense que c’est possible pour certains de se lancer dans l’inconnu comme ça et je respecte ce choix. Je parle ici de l’achat d’une maison ou d’un appartement qui est déjà existant, qui a une histoire, qui a eu des habitants (je ne vais pas jusqu’à imaginer un drame dans votre logement même si c'est possible et qu’on ne l’apprend souvent… que bien après l’emménagement), ainsi donc, un logement qu’on visiterait avec un petit film (ça c’est parce que je trouve que l’image animée est plus représentative) et qui nous donnerait vraiment l’ambiance des lieux et une vue des extérieurs : jardin, voisinage, paysage, vues... Sans compter le son du clocher qui est peut-être tout à côté…

             Au cinéma, je me dis souvent qu’il ne manque que les odeurs et les parfums. Il reste la vue, l’ouïe et les sensations, ce qui est déjà bien… Bienvenue chez vous !

(8 décembre 2018, Dominique Fleurence-Chailan)