Et si je vous souhaitais pour 2019, joie et bonheur dans vos networkings ?
Il semblerait qu’en 2018, il soit plus confortable de parler à son smartphone que de rencontrer des vraies personnes In Real Life (IRL) !
Le post de Yann Boutruche m’a donné envie de questionner mes condisciples à l’issue des derniers networkings auxquels j’ai participé :
Etes-vous satisfait des Networkings auxquels vous participez ?
Si je mixe le verbal et le non-verbal des réponses obtenues, j’ai plutôt ressenti une majorité de « non ». Voici un florilège des réponses.
Luc, apporteur d’affaires : « Encore une fois, j’ai été nul, personne n’a écouté ma présentation lors du tour de table ».
Marc, courtier d’assurances : « Sur les 30 personnes présentes, 5 faisaient mon métier et présentaient des offres concurrentes »
Marie, conseil immobilier : « Les personnes qui se connaissent se parlent en petits groupes, j’ai du mal à entrer en contact avec elles »
Catherine, spécialiste référencement internet : « J’y vais pour me faire connaître et je me sens noyée dans la masse des offreurs de services »
Philippe, avocat fiscaliste : « Le pire c’est quand on fait un tour de table en réunion réseau comme en networking : personne n’écoute personne. On se prépare à ce qu’on va dire pendant que les autres se présentent tout en sachant que nous ne serons pas écoutés quand viendra notre tour. J’ai le sentiment de perdre mon temps »
Isabelle, expert-comptable : « Quand arrive le moment du cocktail, les personnes qui se connaissent déjà parlent entre elles. Je n’ose pas m’intercaler dans leur cercle pour entrer dans leur conversation. Je fais « tapisserie » en me demandant ce que je fais là »
A la question :
« Avec quoi êtes-vous repartis ? »
La réponse, sauf exception, fuse : 30 cartes de visite, une estime de soi en berne et une impression d’avoir perdu son temps et de ne pas avoir su susciter l’intérêt de ses interlocuteurs d’un soir.
Pourquoi est-il si difficile de rendre ces rencontres bénéfiques pour soi et pour l’autre ?
Et si c’était un problème d’image, de projection et d’estime de soi ?
Osciller dans sa présentation entre « de quoi j’ai l’air » et « de quoi j’ai peur » laisse peu de place à l’autre pour établir un échange, surtout s’il est dans la même dynamique !
Le « de quoi j’ai l’air » correspond à ce que j’imagine que les autres attendent de moi.
Une sorte de « masque social » dont je me sers comme un bouclier pour aller à l’abordage des autres dans les networkings et souvent aussi dans les réunions réseau comme dans notre vie professionnelle.
Certains arrivent même par croire qu’ils sont le « personnage » qu’ils jouent en confondant qui ils sont et le métier qu’ils exercent : je me présente comme je crois qu’un assureur doit se présenter. Cette présentation « codifiée » a l’avantage dans notre tête d’être sûr de ne pas faire d’impair ou déstabiliser nos interlocuteurs. Une sorte de principe de précaution de l’entrée en relation : pour être sûr de ne pas déplaire, ne prenons pas le risque d’intéresser.
Est-ce vraiment un avantage dans l’exercice du networking ?
Le « de quoi j’ai peur » correspond à ce que l’on peut appeler l’écart entre « qui je suis » et « de quoi je voudrais avoir l’air ». C’est l’ère de la comparaison et du jugement très dévoreuse en estime de soi.
Nos drivers, croyances limitantes, gendarmes intérieurs et autres biais cognitifs entrent en scène. Vous savez ces mantras plus ou moins conscients et les histoires que nous nous racontons qui gouvernent nos comportements « automatiquement ». Il s’agit de ces phrases qui commencent par : il faut, tu dois, je crois, allant jusqu’au « Je crois qu’il faut.... Sinon tu ne réussiras pas à te rendre intéressant, brillant, performant, etc. ».
Dans cette lutte intestine entre nous et nous, entre le « de quoi j’ai l’air » et le « de quoi j’ai peur », quelle place faisons-nous à l’autre pour que la rencontre se fasse ? Et même quelle place nous laissons-nous ?
Le plus souvent aucune ! Comment rencontrer l’autre si l’on se fuit soi-même ou qu’on n’est pas présent à soi ?
Et s’il ne tenait qu’à nous pour qu’il en soit autrement ?
Pour vos futurs networkings et réunion réseau, je vous propose de réfléchir autour de ces quelques questions :
- Qu’est-on venu chercher en y participant ?
- A-t-on une intention particulière ?
- Comment verrons-nous que nous avons réussi ?
- A quoi j’aspire ? Passer une bonne soirée :
- Quelle serait une bonne soirée pour moi ?
- Quels indicateurs de réussite pourrais-je me donner ?
- Comment j’inspire ? Qui aurait envie d’en savoir plus sur moi et mes activités ?
- Comment donner l’envie ?
- Et si le story-telling que je raconte n’était pas adapté au moment ou à mon interlocuteur ? Comment intéresser l’autre à mon propos ?
- Et si je devais d’abord m’intéresser sincèrement à lui ?
Parler de soi et savoir susciter l’intérêt, cela s'apprend car c’est le plus souvent contre-intuitif : s’adapter en permanence pour garder l’attention de nos interlocuteurs est une compétence qui fait gagner en leadership et en estime de soi.
Et si 2019 était le moment de changer d’ère pour enfin répondre sincèrement oui à la question « Alors, heureux de vos networkings ? »
Photo par Nik MacMillan sur Unsplash
Votre volume d’affaires comme votre estime de vous, vous diront un grand merci !
Responsable des ventes monde en Sécurité publique chez IDEMIA IPS/JPS
5 ansMerci ! Moi qui suis si mal à l’aise dans cet exercice
⛳️Coach professionnel accrédité EIA 🤝Accompagnateur en performance 🎯 Coaching mental de sportifs 🎤 Coaching Prise de parole 🗒Formations soft-skills 〽️ Membre EMCC France Commission Dynamique Associative
5 ansAvec notre éducation et le fameux tant répété : "arrête de faire l'intéressant", parler de soi devient contre-intuitif. Il faut accepter de montrer sa vulnérabilité pour toucher émotionnellement l'autre et susciter son intérêt. Avoir la posture adaptée à la rencontre est une chose qui s'apprend !
Coach professionnelle de dirigeants, managers, équipes et organisations - Accréditée Associé SF Coach
5 ansMerci Sylvie ! Je proposerais aussi un juste équilibre entre : - l’amour de l’autre(s), avec une véritable écoute et un accueil authentique, intéressé, - et l’amour de soi, avec une affirmation de soi authentique là aussi, sans véhémence, juste alignée Et tout ça se travaille effectivement 😉
⛳️Coach professionnel accrédité EIA 🤝Accompagnateur en performance 🎯 Coaching mental de sportifs 🎤 Coaching Prise de parole 🗒Formations soft-skills 〽️ Membre EMCC France Commission Dynamique Associative
5 ansLeila ARJOUNI
⛳️Coach professionnel accrédité EIA 🤝Accompagnateur en performance 🎯 Coaching mental de sportifs 🎤 Coaching Prise de parole 🗒Formations soft-skills 〽️ Membre EMCC France Commission Dynamique Associative
5 ansRémy Pecot