La Zone Euro en pleine forme depuis le Brexit
Eurostat, fiable comme ne sait pas ou ne veut pas l'être l'INSEE, a publié le 14 octobre 2016, un communiqué de presse relatif aux chiffres à retenir en matière de commerce international de biens de la zone euro. Le Royaume-Uni, qui s'était toujours acharné à conserver sa monnaie nationale tout en désirant bénéficier du marché de l'UE, avait alors fait montre d'une bien piètre prospective en matière de politique monétaire. Ainsi, si la Livre s'était effondrée lors des résultats du Referendum "Brexit" puis très récemment dans les salles inquiètes des marchés asiatiques, il ne s'agissait pas une panique fortuite et ponctuelle. Nous avions affaire à un problème de confiance significatif. Par ailleurs, s'octroyer deux ans pour optimiser les négociations sur un nouveau type de partenariat avec l'UE, c'était prendre le risque irresponsable d'une dévaluation monétaire contrainte que la FED ne pourrait pas soutenir éternellement.
Est-ce ainsi que nous devons entendre les courbes contradictoires du commerce extérieur "Zone Euro" et "UE28" ? En effet, si dans la zone euro et pour le mois d'août 2016, le commerce international de biens fait état d'un excédent de 18,4 milliards d'euros, L'UE28, accuse quant à lui un déficit de 7,4 milliards d'euros. Ce déficit est à imputer directement à l'effet Brexit. Le couple franco-allemand, conscient des risques, avait rapidement enjoint le Royaume-Uni à signifier dans les plus brefs délais sa sortie de l'Union pour renégocier au plus tôt l'intégralité de ses statuts. Fin de non recevoir: comme c'est très souvent le cas avec les états insulaires, un comportement "électron libre" prit le dessus.
Les petits soubresauts économiques et financiers subis par le Royaume depuis le Brexit ne sont rien comparativement aux âpres négociations que lui réservent la France et l'Allemagne, furieux de subir une énième fois les caprices de ce Royaume qui choisit d'être partenaire quand il le souhaite, de ne plus l'être quand il ne le souhaite plus. Il ne fait aucun doute qu'arrivé le temps des discussions, une crise naîtra entre les parties et qu'il en sera terminé de céder à une "Europe à la carte".
La grande inconnue : les USA via la FED, auront-t-ils en sus de leur volonté historique et inaliénable de sauver le soldat UK, la capacité financière de l'accomplir ? Faire tourner la planche à billets pour maintenir le dollar sous perfusion, la faire tourner pour maintenir les cours de la Sterling, ce sera une tout autre affaire. En cas de débandade furtive des courbes USD et STER sur le FOREX, qui peut imaginer que le naturel protectionniste/isolationniste/égoïste des institutions financières américaines ne revienne pas au galop ?
Oui, la Zone Euro (19 pays) va très bien sans le Royaume-Uni. Ses exportations de biens vers le reste du monde s'établissent à 160,3 milliards d'euros pour le mois d'août 2016, soit une hausse de 8% par rapport à août 2015 (148,1 milliards). Les importations depuis le reste du mode s'évaluent à hauteur de 141,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à août 2015 (136,9 milliards). Ainsi, un excédent de 18,4 milliards d'euros a été enregistré contre 11,2 milliards en août 2015. En ce qui concerne le commerce intra-zone euro, il a progressé à 121,6 milliards d'euros soit 6% de plus par rapport à août 2015.
Voilà des chiffres qui ne devraient pas inciter les plus eurosceptiques à une sortie de l'UE et/ou à un retour stupide à une monnaie nationale. Une fois les campagnes électorales et les discours populistes passés, chacun saura revenir à la raison...
Je propose qu'on annexe Londres à l'UE et qu'on leur laisse le Royaume Uni
Consultant SAP chez Kubota Corporation
8 ansl'image est excellente ! néanmoins la folie de ces hommes en chapeau melon nous fera défaut.
Quality and Safety Transformation Project Manager chez Airbus Helicopters
8 ansAnalyse ridicule qui ne tient pas compte des diosparités entre pays, du fait que le mécanisme "qiantitative easing" est une bombe à retardement, que le risque de déflation dans la zone euro n'a jamais été aussi fort, de la crise profonde de l'italie, du risque de banqueroute de la grèce. Avec de tels experts, on peut s'attendre au pire. En attendant, l'angleterre ne s'est jamais portée aussi bien: un taux de chomage à faire palir d'envie tous les pays de la zone euro, à part l'allemagne, une croissance industrielle retrouvée, une monnaie qui n'est plus surévaluée, tout bénéfice à la croissance du tourisme , contrairement à la France qui a beaucoup souffert cette année, et on peut aussi ajouter la chute du prix de l'immobilier pour le grand bien des consomateurs anglais. Bref, Mr Lanvers, retournez à vos chères études
Citoyen du monde
8 ansOui, le départ du Royaume-Uni de la zone Euro reste un échec et une perte pour l'Europe, seule de taille pour conserver une voix dans la mondialisation économique. Les conséquences du Brexit ne sont pas encore connues. Mais il faut garder une main tendue vers le Royaume-Uni. Et la tendre dès à présent à l'Ecosse!
Ahh la perfide albion