Facebook et Instagram : la mention j’aime en voie de disparition ?

Depuis janvier 2021, Facebook propose une nouvelle version des Pages, qui entraine la suppression des mentions j’aime. Une nouveauté sans surprise car l’entreprise déploie en parallèle la fin des « likes » sur Instagram dès 2019. 

Pourquoi supprimer les mentions j’aime ? 

Depuis début janvier 2021, Facebook propose à ses utilisateurs une nouvelle version des Pages, incluant de nouvelles fonctionnalités. La principale nouveauté est la suppression du bouton j'aime. Seuls restent les abonnements à la page qui seraient "un indicateur plus pertinent" sur l'utilisateur (source facebook.fr/business) ». 

Du côté d'Instagram, une version de l'application sans j'aime est testée au Canada, en Australie et dans cinq autres pays.  

Adam Mosseri, directeur d'Instagram, explique ce choix par la volonté de créer un "environnement moins pressurisé" et de répondre aux préoccupations de santé mentale de ses utilisateurs. 

Le bouton j'aime : toxique pour la santé mentale ? 

Selon de nombreux sondages, les likes provoquent une dépendance mentale chez l'utilisateur, accro à la satisfaction ressentie. Une étude menée sur des jeunes Anglais a révélé qu'Instagram, dont le système est fortement basé sur le "j'aime", est la plateforme qui génère le plus de mal-être et de sentiment d’infériorité chez les jeunes. 

Pour lutter contre cela, les dirigeants du réseau social ont lancé les versions de l'application sans compteur de "likes" en 2019, qui a aussi pour but de créer plus d'engagement et de participation autour des contenus.  

En Australie, où cette version a été testée, de nombreux influenceurs ont reproché à l'entreprise de leur avoir retiré un outil de travail crucial. Depuis les tests lancés dans 7 pays, la version sans j'aime n'a pas été déployée davantage. 

Une disparition du j'aime impossible?  

Facebook a aussi lancé une version sans "like" au Canada, mais son déploiement est également à l 'arrêt. La lenteur de la suppression de cette fonctionnalité sur ces réseaux est probablement due au fait que le "j'aime" est un indicateur majeur des comportements utilisateur. Facebook, pilier en la matière, a d'ailleurs multiplié les réactions possibles à une publication en 2016. 

Nous dirigeons-nous vers des réseaux sociaux plus sains ? La réponse reste incertaine. Cependant, si les bénéfices des réseaux sociaux sans "j'aime" sur la santé mentale n'ont pas encore été mesurés, les influenceurs ont déjà manifesté leur mécontentement face à ce changement. Cela impliquerait pour eux une transformation profonde des processus de partenariats entre eux et les marques. 

Nora PETER