Fonds mutuels sous la loupe : Comment éviter les faux pas financiers? (Partie 1)

Fonds mutuels sous la loupe : Comment éviter les faux pas financiers? (Partie 1)

L’autre jour je suis tombé sur une publication dans un groupe Facebook qui m’a fait réfléchir.

« Salut, je voudrai c’est quoi la meilleure façon d’investir son argent (celi,réer, fond mutuel ...) merci »

Nous appellerons l’auteur de cette publication Jonathan.

Jonathan a des milliers de dollars qui « dorment » dans son compte de banque car il est discipliné et il désire vraiment réaliser son rêve de devenir financièrement indépendant.

Cela lui permettra d’assurer une meilleure sécurité financière pour les personnes qu’il aime le plus au monde. Il rêve du jour où il aura le pouvoir de faire des choix en fonction de ses désirs plutôt qu’en raison de ses contraintes financières. D’ailleurs, Jonathan a plusieurs passions auxquelles il aimerait accorder plus de temps.

Le hic, c’est que malgré qu’il ait un train de vie inférieur à ses revenus, il manque visiblement de connaissances pour faire « travailler » son argent qui ne rapporte presque rien à l’heure actuelle.

Fournir tous ces efforts pour épargner et obtenir si peu en retour est très frustrant!

Voici donc 5 points à considérer avant de faire le choix d’investir dans un fonds mutuel. Ces critères sont également très utiles pour évaluer la qualité des fonds que vous détenez.

Point # 1 Quel scénario d’investissement choisissez-vous?

Dans le jargon financier, on parle de « répartition d’actifs ». En gros, quand vous voulez investir de l’argent, vous avez deux grands choix : soit vous prêtez votre argent pour une période déterminée à l’avance contre un revenu d’intérêt (par exemple au gouvernement du Canada), soit vous devenez propriétaire de parties d’entreprises (préférablement pour le long terme) en investissant en bourse.

La répartition d’actifs réfère à la proportion de chacune de ces catégories. Par exemple, en achetant un seul fonds mutuel, vous pouvez avoir un mélange des deux catégories 60% en actions et 40% en titres à revenu fixe (les obligations). On appelle ça un fonds équilibré.

Évidemment la répartition choisie aura un impact majeur sur le résultat que vous obtiendrez après plusieurs années.

Plus la portion investie dans les actions sera grande, meilleures seront vos chances d’obtenir un rendement plus élevé sur plusieurs années (et battre l’inflation par la même occasion). N’oubliez jamais qu’investir en bourse signifie également s’exposer aux inévitables fluctuations des marchés financiers.

La partie investie dans les actions est souvent décrite comme étant « à risque » à cause des fluctuations de marché. Les titres à revenu fixe (souvent des obligations) quant à eux sont perçus comme étant « la partie sécuritaire d’un portefeuille » puisque généralement moins volatils.

Je ne suis pas du tout d’accord avec cette classification du risque dans la mesure où :

1-vous investissez pour le long terme c’est-à-dire au minimum 5 à 10 ans

2- votre objectif est de faire croître votre capital

3- vous avez une grande confiance au système capitaliste

4- vous avez un portefeuille représentatif du marché dans son ensemble.

Peu de fluctuations (ou dit autrement une faible volatilité) égale de faibles rendements. Une fois pris en compte l’inflation et les impôts sur les revenus d’intérêt, vous risquez fort de vous retrouver avec un rendement négatif. Accepteriez-vous de payer pour prêter votre argent?

À mon humble opinion, les profils d’investisseur servent surtout à gérer le risque des institutions financières. Si un client perd beaucoup d’argent rapidement avec un placement, il y a toujours un risque de poursuite pour l’institution financière ou le risque de perdre ce client. L’institution aura donc naturellement tendance à recommander des produits ayant une faible volatilité pour se protéger.

L’institution financière ne risque absolument rien dans le cas où le client retraité se retrouve sans le sou. Avez-vous déjà vu un client de 76 ans poursuivre son institution financière parce qu’il a totalement épuisé son portefeuille dû à une sélection de placements trop conservatrice au cours des 30 années précédentes?

Une portion significative des épargnants ont d'abord et avant tout besoin d'améliorer leur niveau de littératie financière plutôt que d'être confortés dans leurs craintes face à l'inconnu.

En matière de risque, l’absence de rendements décents sur une longue période est, à mon avis, le danger le plus important que vous devez absolument gérer (à moins bien sûr d’avoir des dizaines ou des centaines de millions de dollars en poche!). Dans tous les cas, un portefeuille d’actions représentatif des marchés boursiers est définitivement votre ami!

Point # 2 Avoir une idée générale de la répartition géographique de vos placements boursiers

En plus de savoir quelle portion de votre portefeuille est investie en actions vs en titres à revenu fixe, il est également bon de connaître la répartition géographique de ses placements boursiers.

Quelle est la proportion de vos actions investie au Canada vs aux États-Unis vs dans les autres pays développés vs dans les pays émergeants?

Ces proportions font-elles du sens?

Pour répondre à cette question, il est intéressant de connaître l’importance des bourses canadiennes par rapport aux autres marchés boursiers du reste du monde.

Autrement dit, sur l’ensemble des compagnies qui sont inscrites en bourse à travers le monde quel est, à votre avis, le poids du Canada?

Un très maigre 2,7% pour le Canada!

Croyez-vous que les gens qui ont 40%, 50%, 60% ou plus encore de leur portefeuille d’actions investi uniquement au Canada bénéficient d’une diversification adéquate par rapport à ce qu’il est possible de faire?

Bien des investisseurs gagneraient à, non seulement changer leurs fonds mutuels coûteux pour des fonds négociés en bourse (FNB) à très faibles frais, mais également à profiter de cet exercice pour revoir la répartition géographique de leurs placements boursiers.

Suite la semaine prochaine!

Envie d'en apprendre davantage? Je travaille actuellement sur une refonte de ma formation sur les placements et plus particulièrement des fonds négociés en bourse (FNB). Je vous invite à vous inscrire à cette liste afin d'être avisé lors de l'ouverture de la période d'inscription.

Vous recevrez également mon guide sur les conseils en matière de placement en guise de cadeau de bienvenue.

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires et de vos suggestions à l'adresse suivante : marc@initiationauxplacements.com

Marc

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