Formation : le manque de parole de l'Etat
La perte de confiance en l'Etat
La parole de l'Etat ne vaut plus grand chose de nos jours et la confiance pourrait être largement entamée dans le monde du travail sur le volet formation et FNE (en 2022 et pour les années prochaines).
Le plan France 2030 prévoyait 2,5 milliards d'euros pour le volet formation en 2022
En 2021 l'Etat avait promis un large dispositif FNE formation permettant de relancer la formation des salariés (notamment des moins qualifiés). Les dossiers devaient être déposés (avant le 10 décembre) chez les OPCO.
Les entreprises, accompagnées par les OF, s'étaient donc organisées, avaient convaincu (parfois avec difficulté) leurs salariés, les managers, les directions, de laisser partir (sur le temps de travail) les salariés.
Dès février 2022 l'Etat pourtant faisait machine arrière (trop de demandes !!!)
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2022, une année perdue pour la formation ?
Résultats des courses, à la mi-mai les dossiers sont toujours bloqués, les financements de l'Etat n'arrivent pas et l'année 2022 pourrait être perdue pour la formation (on ne pourra compter ni sur l'infortuné et dissocié du travail CPF ni sur les budgets déclinant des entreprises).
La perte de confiance de tous les acteurs de la formation est flagrante.
Après les improvisations réglementaires qui accompagnent toutes les réformes : 2015 : une année sans formation du fait de la réforme de 2014, 2019 une nouvelle année de perdu du fait de la réforme de 2018, l'Etat brouille les cartes et le monde du travail même en dehors des nouvelles réformes de la formation.
On ne reprendra plus les organismes de formation et les entreprises avec les fausses promesses règlementaires ou financières de l'Etat. Celui-ci devra se débrouiller sans nous pour former "ses" 6 millions de chômeurs, "ses" 2 millions de jeunes NEET sans éducation et "ses" millions de travailleurs disqualifiés par le numérique.
Directeur Mission Locale Sud Meusien
2 ansMerci pour ce pamphlet dont le sujet passe trop souvent sous les radars