G7 antichinois en 2023
Le G7, le groupe des pays d’industrialization ancien, formé par les États-Unis, Canada, Japon, le Royaume Uni, France, Italie et l’Allemagne, plus l’Union européenne (UE), a été réuni à Hiroshima, Japon cet année du 2023, marqué pour une agenda concentrée aux sujets géopolitiques de l’Asie. Le President de la France, Emmanuel Macron, devant la position réticent des États-Unis au quadre de l’Administration Biden, d’isoler la Chine dans le contexte politique international, a affirmé que le sommet n’étais pas un “G7 antichinois”.
Naturellement, lorsque l’objectif est de se débarrasser du sobriquet, c’est exactement l’effet inverse qui se produit. Même si le rencontre a traité d’autres sujets, la question tacite était la présence de la Chine dans le système mondial.
Ainsi, le rendez-vous a été marqué par l’absence d’invitation à la Chine. Il convient de noter que le Brésil, l'Indonésie, le Vietnam, l'Australie, la Pologne, l'Espagne, la Corée du Sud et l’Inde ont été invités. Les Comores et les Îles Cook, les représentants de l’Afrique et des îles du Pacifique ont étés invités de la même façon.
Si les pays en développement et émergents, qui ont moins d'impact sur l’économie mondiale, ont été invités, quelle est la raison de l’exclusion de la Chine ? Il est relevant de rappeler que le G7 a été fondé en 1975 comme une forum informel. À cet époque-là, ses sept nations représentaient 70 % du produit intérieur brut mondial. Aujourd’hui, ces même sept comptent pour moins de 50 %, alors que d’autres économies émergentes, telles que la Chine et l’Inde, ont enregistré des croissances significatives. L’absence de la Chine confère donc un caractère politique au G7 qui s'éloigne des questions économiques pour se rapprocher d'un bloc géopolitique occidental.
Recommandé par LinkedIn
En outre, après la crise financière de 2008, le G7 a dramatiquement perdu son importance mondiale et le G20 l’a remplacé en tant que principale forum de discussion sur les enjeux économiques.
Le G20 est formé par 19 pays et l’Union européenne, comprennent 90 % du PIB mondial, 80 % du commerce international et 2/3 des habitants du monde. Le G20 a été créé en 1999, à l’occasion des crises financières du Mexique (1994), des tigres asiatiques (1997) et de la Russie (1998). Il faut attendre 2008 pour que le G20 soit élevé au rang de forum des chefs d'État et de gouvernement.
Par ailleurs, tous les membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) font partie du G20. Le acronyme BRICS a été conçu par Jim O’Neil en 2001, le chef du département économique de Goldman Sachs, qui a indiqué que ces pays dépasseraient les plus grands économies occidentales du monde dans les 30 prochaines années. En 2009, les chefs d’États des ces cinque économies ont décidé de se réunir annuellement pour établir des liens de cooperation, développement, commerce et technologie. L’Afrique du Sud a rejoint le groupe seulement en 2011.
En 2014, lors du sommet des BRICS à Fortaleza, au Brésil, ces cinque pays ont instituée la Nouvelle banque de développement (New Development Bank - NDB), une banque multilatérale destinée à promouvoir les investissement en infrastructure et du développement durable.
Le groupe des sept manque également de la présence des pays africains et latino-américains, conservant la structure historique d’exclusion. En Asie, seul le Japon représente la minorité , aux côtés de quatre pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne et Italie) et de l'Union européenne.
Le G7, donc, reinforce le clivage traditionnel Nord-Sud mondiale et, surtout, constitue un groupe anachronique pour répondre aux enjeux internationales.