Homecoming - Saison 2
La diversité de la production étasunienne est indéniable : elle répond à une demande grandissante, sur le plan international, en matière d’information d’une part, et d’évasion d’autre part. Mais la plupart des séries qu’on nous propose sont médiocres, certaines étant produites de manière hâtive, d’autres sans exigence esthétique ou dramaturgique suffisante. Il faut nourrir les plateformes et gaver les esprits : la voracité audiovisuelle du monde est boulimique. Alors on produit, on produit. En parcourant les offres, le public exigeant essaie d’identifier les contenus qui sortent du lot. L’originalité n’est pas suffisante pour séparer le bon grain de l’ivraie, car il lui faut d’autres ingrédients pour nous plaire tout à fait, mais elle est en soi méritoire. La deuxième saison de Homecoming dépasse l’originalité - tout comme l’avait fait la première saison - en l’augmentant d’une puissance créative qui se révèle d’abord à travers sa musique originale (composée par le génial Emile Mosseri). Le sentiment qui naît immédiatement est que les producteurs ont voulu réunir des artistes très talentueux/créatifs pour qu’ensemble ils réalisent une série d’exception. Peu de séries suggèrent une telle ambition artistique. HBO a longtemps été le seul diffuseur de séries haut de gamme, mais Amazon Studios, grâce au regard de diamantaire de Ted Hope, s’est hissé à un niveau de qualité admirable.