IL EST URGENT !
Dans l’organisation et le management de nos entreprises, il est urgent de changer !
Il est urgent de sortir de cette impasse qui considère qu’il n’existerait qu’un choix binaire entre favoriser l’humain ou favoriser l’entreprise, mettant ainsi ces deux entités complexes en opposition de nature.
Il est urgent de construire une alliance entre l’humain et l’entreprise.
L’humain et l’entreprise, tels le yin et le yang, n’existent pas l’un sans l’autre et ne grandissent pas l’un sans l’autre. Ils sont tous les deux dans la croissance d’un bien commun.
Il est urgent de ne plus opposer systématiquement travail et plaisir.
Non, le travail n’est pas un lieu de souffrances obligatoires et inéluctables. Il n’est pas non plus un engin de torture, justifiant ainsi tout un arsenal de compensations en tout genre, inventé par des bourreaux qui souhaitent que leurs suppliciés restent en vie. Il est possible et légitime de ressentir du plaisir et de la fierté à faire son travail quand ce dernier a du sens.
Il est urgent de changer nos schémas mentaux en schémas du coeur.
Oui les émotions sont bien au travail, comme le sont notre cerveau, nos jambes et nos bras. Oui, l’intelligence émotionnelle est une richesse pour l’entreprise, l’ignorer serait déraisonnable. Pour être bien au travail il faut pouvoir y mettre son coeur. Pour être authentique il faut pouvoir faire parler son coeur. Pour être solidaire et attentionné il faut agir avec son coeur. Pour être passionné et créatif il faut écouter son coeur. La performance de nos organisations de demain passera par le coeur de ses acteurs. Elles devront reconstruire leur management en tenant compte de la puissance des émotions dans la vie au travail, comme dans la vie, tout court.
Il est urgent de se faire confiance.
Nous devons prendre conscience que la complexité du monde actuel va continuer de s’amplifier, et que cela impose aux organisations de considérer que leur performance ne se trouve plus dans le capital financier, mais dans le capital humain. Investir dans un capital c’est lui faire confiance de façon inconditionnelle.
Il est urgent de partager.
La perception sur les acteurs de l’entreprise doit changer, pour ne plus les voir comme des ressources humaines au service de l’entreprise qu’il faut motiver, mais comme une véritable partie constitutive d’elle-même, créative et contributive de son propre destin. Le monde de nos entreprises ne doit plus être un monde fait de sachants décideurs d’un côté et d’exécutants qu’il faut motiver de l’autre. Il doit être un monde de partage et de contributeurs.
Il est urgent d’innover.
Nos entreprises ne doivent plus être construites sur des modèles standards d’organisation et de management applicables partout, en tous lieux et dans toutes situations. L’obéissance à un management dogmatique, imposant des processus d’un autre temps dans lequel l’humain est oublié, est révolue. Le management ne doit plus être le parent pauvre de l’innovation et de l’agilité. Depuis longtemps les entreprises investissent massivement dans les innovations produits, les innovations de procédés de fabrication et de services ou les innovations stratégiques et de modèles économiques. Peu d’entre elles investissent dans l’innovation managériale, car celle-ci implique inéluctablement une réinvention en profondeur de leur propre identité organisationnelle. Cette innovation particulière demande la reconstruction de leur raison d’être et d’agir dans ce monde.
Il est urgent de co-construire.
Les entreprises doivent se réapproprier un management configuré à répondre à leurs vrais besoins et à ceux de tous les systèmes et individus avec lesquels elles sont en interaction. Elles doivent avoir la capacité de construire elles-mêmes leur management, afin qu’il soit totalement approprié et flexible à leurs spécificités, leur domaine et leur contexte. Le « prêt à manager » doit laisser la place à la créativité, la pertinence et la justesse du « sur-mesure ».
Il est urgent d’agir ensemble.
Les changements sociétaux, la digitalisation, les impératifs écologiques et l’Intelligence artificielle ne nous laissent pas d’autre choix que de les appréhender et de les gérer collectivement. Les organisations n’ont pas le choix non plus. Elles doivent rapidement se doter de collectifs forts composés de co-élaborateurs contributeurs.
"Changer de management n'est plus qu'une question de bien-être pour les acteurs au travail, c'est aussi une question de survie pour nos entreprises."
Il est urgent !
"STOP AU DESENGAGEMENT AU TRAVAIL" Editions GERESO
Consultante Senior RH- Responsable Expertise Bilan - Accompagnement individuel - Coach - Sophrologue
3 moisMerci pour cet article très juste
DIRECTEUR des RESSOURCES HUMAINES en Management de transition disponible fin Mars 2025 sur un rayon 100 km autour de Lille jusqu'en Région Parisienne si les frais de vie & déplacement pris en charge en plus du TJM
3 moisJean-Michel PHILIPPON bonjour, merci pour le partage et bonne continuation, Roger
Directeur Carmo Wood France ( Carmo France & Carmo France Structures en Bois )
3 moisIntéressant Jean Michel , Pour ma part , depuis déjà de nombreuses années je m’emploie a écouter et surtout à entendre , a impliquer, a communiquer, a partager et à mettre mon curseur empathie au maximum . Chaque jour, je me focalise sur ce qui sont pour moi mes objectifs de manageur, faire grandir mes collaborateurs et leurs donner les moyens de pouvoir prendre des initiatives. MAIS voilà … pour certaines et certains qui sont devenus spécialistes en tout ( c’est très simple il y a des tutos sur le net ) il y a un oubli des devoirs avec un focus sur les droits … Alors c’est uniquement aux manageurs de changer ? ou faut il rapidement une prise de conscience générale qui remettra l’entreprise et le travail au centre du débat.🤔
Directeur chez Botanic
3 moisL’article est pertinent, avec un passage plein de profondeur sur l’idée de pouvoir parler avec son cœur. Cependant, il ne prend pas en compte une société biberonnée de tutoriels visionnés des milliers de fois, expliquant comment devenir riche et indépendant « facilement ». Des auteurs à succès incitent à ne pas perdre son temps en entreprise, tandis qu’une vieille génération explique à la nouvelle que tout doit urgemment changer car rien plus rien n'a de sens . En essayant de quand même mettre en place votre idée , sur le terrain , on se heurte à des questions cruciales : pourquoi l’employé voudrait-il co-construire pour une entreprise où, dès l’entretien, il explique être seulement de passage ? Pourquoi co construire alors qu’il estime ne pas être payé pour faire ça ?
Juriste-conseil chez Malakoff Humanis
3 moisEntierement d'accord avec cet article, avec 40 ans d'experience professionnelle, j'ai vu diminuer les liens tisses avec les collegues de travail et le manager. Or ce lien etait le ciment des equipes, la raison de leur engagement souvent sans limite. La rentabilite ne peut etre l'unique motivation des manager...