La confiance en soi
Dominique Jeanteur
Fondatrice-Dirigeante de TEAMCREACTIONS - Révélateur des talents innés de 7 à 77 ans - Nous avons des talents qui nous sont propres. Les connaître nous permet de nous réaliser en étant pleinement nous-même.
Je vous avais parlé en septembre dernier des Lundis Philo de Charles Pépin au MK2 (Pour rappel, le programme est accessible ici : http://bit.ly/2x89oY4).
Charles Pépin vient de sortir « La confiance en soi, une philosophie de vie » .
Sa conférence du 14 mai dernier, à l’occasion de la dédicace de son livre, a fait un carton ! Voici en quelques mots ce que j’en ai tiré.
La Confiance en Soi est un sujet récurrent en coaching, c’est peut-être le sujet clé qui est à la base de toute demande d’accompagnement. Pourquoi ?
Parce que si la Confiance en soi consistait juste à acquérir un savoir-faire, ce serait simple. En fait, c’est un sujet complexe, subtil, jamais acquis. La Confiance en Soi fait la différence pour oser, entreprendre, déployer ses ailes et se réaliser !
Avoir confiance, ce n’est pas être arrogant, ni être sûr de soi. La vie sait nous surprendre, nous prendre au dépourvu. La vie, c’est au contraire de faire avec l’imprévu, c’est d’oser y aller, avec ses doutes et même ses peurs.
La confiance en soi, ce n’est pas non plus l’estime de soi. L’estime de soi, c’est se considérer sans pour autant agir. Or, la confiance en soi, c’est la capacité à s’aventurer « au dehors » avec ce doute, y aller. C’est une philosophie de la liberté, de la singularité, de l’audace.
Mais quels sont les piliers de cette confiance ? Charles Pépin décline trois exemples.
Le premier, celui du pilote de rafale qui pose son avion de nuit sur un porte-avion. Il arrive à 280 km/h, il pleut, il ne voit rien. Il doit poser son Rafale sur une piste qui fait 200 mètres de long, il arrive très vite et il y a cette corde qui va l’aider à s’arrêter. C’est un exercice hautement périlleux et pourtant, Il y a très peu d’accidents. D’où lui vient cette confiance ?
Le 2ème exemple, c’est celui de la petite fille qui apprend à faire du vélo depuis 2 heures et, à un moment donné, elle s’élance. D’où lui vient cette audace, à ce moment précis ?
Le 3ème exemple est celui de Madonna. Madonna, petite fille inhibée avant ses 11 ans, qui avait souffert d’une enfance difficile, mais qui, du jour en lendemain, à l’occasion du spectacle de son école, se transforme en la star que l’on connaît aujourd’hui.
Dans les 3 cas, la confiance vient de l’acquisition d’une compétence.
Prenons le pilote de Rafale. Il a répété les gestes pour les maîtriser. C’est cela, la force de l’entraînement. C’est la même chose pour le 2ème exemple : les parents de la petite fille lui ont donné des conseils pour ajuster ses gestes.
Mais pour le 3ème exemple, c’est légèrement différent : Madonna était très compétente en piano et en danse, mais, jusqu’alors, elle n’avait jamais osé y aller. La confiance se conquiert par la maîtrise, mais pas uniquement : il y a beaucoup de gens compétents, entraînés, mais ils n’ont pas confiance pour autant.
Reprenons l’exemple de Madonna : il s’est produit une rencontre. Une rencontre qui va marquer sa vie : son professeur de danse, Christopher Flynn, lui dit qu’elle est charismatique, originale et singulière. Il lui parle de son étoile singulière, pas de sa technique. Ici, la confiance de Madonna vient de l’autre, car c’est lui qui la met en confiance, il croit en elle. Les compliments, c’est la sécurité affective, la sécurité intérieure. Et après l’avoir rassurée, il va aller plus loin et lui faire confiance en lui confiant une mission : « Lance-toi ! prends en main le spectacle de fin d’année ». Forte de ceet confiance en elle, elle va se lancer : Madonna est née !
C’est ce double volet sécurité – défi qui donne la confiance en soi. Une relation, c’est une mise en danger. Il faut avoir assez confiance en soi pour s’en remettre à l’autre. C’est pareil pour le pilote. Il n’est pas tout seul : pour atterrir, il lui faut accorder une confiance aveugle aux instructions de l’officier qui le guide. Prenons la petite fille : ses parents l’ont mise en confiance, rassurée et à un moment donné ils lui ont dit : « Vas-y ! ».
Tout se joue dans l’articulation d’une maîtrise technique et d’une grâce relationnelle, deux piliers de la Confiance en Soi. Mais ce n’est pas tout. Il y a ce petit plus, la 3ème dimension de la confiance.
Pour la petite fille, c’est la joie de vivre. Pour Madonna, la liberté, l’improvisation. Pour le pilote, le lâcher prise, la foi. C’est la confiance, tout court. La confiance en soi s’origine en quelque chose de plus primitif : la Confiance, en soi.
On peut perdre la confiance quand on échoue, quand la vie nous montre son pire visage. Mais on ne peut la perdre complètement. Nous avons tous, au fond de nous, une trace de quelque chose de profond. Une confiance dans la vie. Certains diront la foi , d’autres, l’énergie cosmique, le monde (Spinoza), l’expérience esthétique de la nature (« Je me sens habiter le monde »).
Confiance technique - Confiance relationnelle - Confiance dans la vie .
Avoir confiance en soi, c’est se nourrir de ses doutes, chérir l’incertitude et y aller quand même.
La confiance en soi, nous dit Charles pépin, est une alchimie de la confiance : avoir confiance en son savoir-faire, confiance en les autres et confiance en la vie.
Son livre est à emmener en vacances pour faire le plein d’énergie et d’audace cet été. Il conclut avec un extrait du tube de l’été 1980 chanté par France Gall :
« Il jouait du piano debout ».
Il jouait du piano debout / Quand des trouillards sont à genoux / Et les soldats au garde-à-vous / Simplement sur ses deux pieds / Il voulait être lui / Vous comprenez...
Cette chanson écrite par Michel Berger est un hymne à la confiance et à l’audace. Elle ne parle que cela. Prendre confiance en soi, oser être soi c’est jouer du piano debout, jouer d’une manière qui nous ressemble, qui nous permet de nous libérer, de nous exprimer.
C’est avancer sur ses deux pieds : un dans sa zone de confort, l’autre pour s’aventurer au dehors.
Prendre confiance, c’est faire taire « le trouillard » qui est en soi, celui qui est à genoux devant les normes et les obstacles, incapable de se relever pour dire OUI à sa vie. Faire taire aussi « le soldat aux garde-à-vous », celui qui trouve plus facile d’obéir aux ordres qu’à son propre désir.
Il jouait du piano debout / C’est peut être un détail pour vous / Mais pour moi cela veut dire beaucoup / Ça veut dire qu’il était libre / Heureux d’être là avec nous ...
LA SEULE VRAIE LIBERTÉ EST LA LIBERTÉ D’ÊTRE PLEINEMENT SOI. NOUS POUVONS TOUS ÊTRE AUDACIEUX ET JOUER DU PIANO DEBOUT !
C’est tout ce que je vous souhaite pour embrasser cet été avec audace et confiance !
A bientôt !
Dominique
Venez découvrir les conférences philo de Charles Pépin : c’est au MK2 Odéon, à18h30 le lundi . Surtout s’inscrire quelques jours avant car c’est souvent plein !
Et ce livre est à lire absolument cet été !
Modiste - Conseil en Image & Style
5 ansBonjour Dominique et merci pour ce texte....la couverture de ce livre a attiré mon regard sur les nombreux panneaux publicitaires affichés dans Paris....et je vous lis! 3 mots que je questionne avec plus ou moins de sérénité chaque jour pour continuer à "Jouer du piano debout" avec mes histoires de chapeaux et ses rencontres humaines A très bientôt
Responsable commerciale
6 ansMerci Dominique