La cuisine centrale : haut lieu de la restauration collective à Rennes
"C'est le plus grand restaurant de la ville et de loin" note Le Télégramme. Un lieu qui "ouvre rarement ses portes" précise Eric Pinault, au 19-20 de France 3 Bretagne (jeudi 12 septembre, à 5'15), que la Ville de Rennes a offert au regard des journalistes ce jeudi.
Un lieu unique : tous les jours, 14 000 personnes reçoivent un repas préparé par la Ville, dans 52 restaurants scolaires (pour 89 écoles), 17 crèches, 6 Établissements d'hébergement pour personnes âgées (Ehpad), 1 résidence-autonomie pour personnes âgées et 4 restaurants administratifs. 14 000 convives et 15 000 repas puisque les personnes âgées reçoivent trois repas par jour.
Et il ne s'agit pas seulement de nourrir des convives : "L’alimentation est une question de fond, dont les enjeux sont la santé, la lutte contre les inégalités et le développement durable du territoire" rappelle Nathalie Appéré à Ouest-France, en précisant que "54 % de la surface métropolitaine est agricole".
"C'est une cuisine collective où l'on fait de la cuisine traditionnelle avec du matériel industriel" résume Christophe Gadby, responsable du site, à France 3 Bretagne.
"Des chefs mitonnent 15 000 repas tous les jours"
La formule de France 3 Bretagne rend un bel hommage à ces agents municipaux qui apportent au quotidien un soin tout particulier à la préparation des repas, soit 6 à 8 tonnes de denrées alimentaires par jour, pour un budget de plus de 3,5 millions d'euros par an.
Des repas confectionnés à partir de denrées de plus en plus locales et bio. Nathalie Appéré , Maire de Rennes et Présidente de Rennes Métropole, a pu rappeler l'ambition de la Ville en la matière : améliorer encore la qualité des plats même si la part de produits durables dans l'ensemble des restaurations municipales atteint déjà 56% en 2023 (64% dont 59% de produits bio en crèches ; 60% dont 45% de produits bio dans les cantines scolaires). Au niveau national, la moyenne se situe à 44% d'aliments durables, dont 23% de bio. L'approvisionnement de certains produits dépassent d'ailleurs ces taux. A Rennes, le bio concerne 100% du pain, 80% des œufs, 54% des fruits et des légumes frais, 40% des viandes et charcuteries.
Recommandé par LinkedIn
Soutenir les filières locales et une plus juste rémunération des agriculteurs du territoire
Qui dit restauration, dit aliments et approvisionnements. Ludovic Brossard , conseiller municipal délégué à l'agriculture urbaine et à l'alimentation durable, a notamment précisé durant la matinale de France Bleu Armorique (vendredi 13 septembre à 7h45) à quel point la commande publique peut servir de levier pour soutenir le développement de filières locales, et à travers elles, favoriser une plus juste rémunération des agriculteurs.
Une deuxième cuisine en 2029
Cette visite a également permis à Nathalie Appéré d'annoncer la construction d'une nouvelle cuisine centrale. Eric Bouvet, pour France Bleu Armorique, explique : "Avec 15.000 repas par jour, cette cuisine centrale a quasiment atteint le maximum de ses capacités. La Ville a donc décidé de la rénover pour un coût de 5 millions d'euros. Mais auparavant, une seconde cuisine centrale va voir le jour en 2029, sur la zone du Hill à Noyal-Châtillon-sur-Seiche. Un investissement de 21 millions d'euros".
Un équipement des plus moderne qui intéresse d'ores et déjà des communes voisines : Chantepie, Saint-Jacques-de-la-Lande et Montgermont. "Ces communes ont passé des marchés de restauration et souhaitent se réapproprier la fabrication des repas" a expliqué Nathalie Appéré à la caméra du Télégramme.
En savoir plus : dossier de presse