LA FRÉQUENCE DES COMPÉTITIONS : LE FOOTBALL Y EST-IL PRÉPARÉ ? ... NON !

Je ne suis pas du tout convaincu par la posture qui consiste à dire que jouer des matchs tous les trois jours est un problème, sur trois semaines ou plus.

Un joueur préfèrera toujours un match à un entrainement.

Un match est aussi un entrainement, même un des meilleurs puisque spécifique à 100 %.

Je pense que le vrai problème est :

1- de ne pas s’y préparer avant et

2- de ne pas savoir gérer pendant

(Parfois de ne pas toujours pouvoir)

Dans le sport professionnel, les basketteurs, les handballeurs, les volleyeurs sont depuis longtemps confrontés à ces calendriers condensés avec des moyens financiers bien moins conséquents que ceux du football professionnel qui les obligent à se déplacer avec les lignes régulières plutôt qu’en jet privé.

Ces calendriers ne concernent également :

- qu’un faible pourcentage de joueurs (ceux des clubs qualifiés pour les compétitions internationales). Ils concernent des joueurs "anormaux", aux capacités "anormales", "anormales" dans le sens de supérieures au commun des mortels que nous sommes,

- des clubs aux effectifs conséquents,

- aux conditions d'entrainement optimales.

Ces calendriers dits "surchargés" font sourire les athlètes de certains sports, notamment individuels qui s’entrainent plus de 20 heures par semaine, presque toute l'année, plusieurs années de suite et dont les effets d'une blessure sur leur carrière et les revenus sont bien plus importants.

Il faut s’entrainer plus, plus souvent et mieux et donc avoir les outils de suivi qui permettent d’évaluer les efforts et leurs effets.

Aujourd’hui, c’est un réel problème : ce suivi mulimodal est défaillant, il faut bien l'avouer, ce qui porte un grand préjudice au joueur et au club.

Cela incite beaucoup de staffs à privilégier la récupération au travail. Or, travailler plus, plus souvent et mieux est la clé d’une récupération rapide et d’une préparation efficiente pour la compétition.

Dans le football, certains récupèrent (ou font récupérer) d'efforts qu'ils n'ont pas faits, qui n'ont pas été faits. Faire moins d'efforts réduit certes la fatigue au début, le piège est là d'ailleurs, quelques jours, mais très vite cela l'augmente. Car l'organisme s'adapte très vite aux stimuli proposés. Moins il y en a moins il est obligé de récuperer vite et mieux. Nul besoin d'être sportif professionnel pour le savoir.

Il n'est plus admissible de ne pas s'entrainer plusieurs fois par jours plusieurs jours par semaine.

Ce qui ne reste qu'un avis.