La frasque du masque
Réflexion du moment...

La frasque du masque

Aucun texte alternatif pour cette image

Pour un acteur, utiliser le masque c’est utiliser un outil de performance pour grandir son JE(u). A travers des techniques, il apprend à grandir, à s’exprimer, à développer son art, son être… Car oui, l’acteur est bien celui qui agit… qui est en action, tout en donnant énormément de lui. C'est donc donné à tout le monde.


Pour un soignant, utiliser le masque chirurgical, c’est utiliser un outil d’efficience, pour préserver l’autre, le soigné, le malade, celui dont il a la charge. A travers son usage, il prend soin de l’autre, parfois péniblement en fonction de son environnement (je pense aux services des grands brûlés dont les températures des services sont entre 30 et 38 degré).


J’ai le privilège de bien connaitre ces deux usages, ce qui m’a permis l’an dernier d’écrire une conférence sur la métaphore des masques notamment le masque neutre, que nous portons tous les jours et où j’exprimais la pensée que nous sommes les seuls à décider de porter ou non un masque, à condition de l’identifier au préalable. Est-ce toujours de bonne augure ? J'ose l'imaginer en secret.


Aucun texte alternatif pour cette image

Rattrapé par l’actualité, le masque est devenu un objet, remplacant l’outil. Il est instrumentalisé, son usage est déformé et souvent avec stupéfaction, je m’aperçois qu’il est aussi un outil de propagande, quand il n’est pas un outil de plaisanterie. On le porte, on l'enlève, on le pli, on le range, on le remet, on le repli, on le froisse, on le défroisse, on l'exhibe, on le partage, on l'échange, on le remet en poche, on le vend, on le troque, on le lave, et on l'aime ou on le déteste...


Depuis, j’attend qu’une étude sur le bien fondé ou non de son port obligatoire soit élaborée, rédigée, argumentée, prouvée…afin que tout cela cesse. Pour le moment, rien d’officiel, mais ce que j’aime c'est le factuel, loin de l’interprétation, ce qui est plutôt rare pour un acteur. Pourtant, je sais que mon factuel est le non fondé de l’usage que l’on en fait dans la rue ( référence à mon apprentissage de soignant, devenu un ancrage, une croyance difficile à enlever).


Aucun texte alternatif pour cette image

Et dans mon attente, alors que je vois de plus en plus d’images, de photos banalisant son port, je ne peux m’empêcher de rentrer en résistance contre ces images. Je ne veux pas banaliser son usage, et les seules photos que je me permettrai de faire sont celles du masque « artistique » qui depuis le début de la pandémie se meure, faute de trouver les acteurs autorisés à les faire vivre. 

Oui, les masques chirurgicaux ont remplacé les masques de clown. 

Oui, l’inquiétude remplace la joie.

Oui, l'optimisme doit prendre le dessus sur le pessimisme.

Oui, même si le sanitaire a pris le dessus sur le culturel.

Et mon métier d’infirmier prend le dessus sur mes métiers de scène, me donnant l'impression d'un retour vers le passé.

A travers ce nouveau genre, cette nouvelle donne des masques du quotidien, je me méfie des belles frasques à venir…. Je n'écris rien pour demain, j'attends le factuel... mais je conserve la responsabilité de ce qui m'arrive, et je prépare mon avenir...

Voilà mon billet d’humeur que je souhaitais partager aujourd’hui lorsque j’ai vu des enfants portant des masques à l’école.

Bonjour Thierry, merci pour cet article qui traduit ce que nous sommes nombreux à penser! Personnellement, pour un peu écarter l'inquiétude que suscite le port du masque non inclusif, je puise dans l'Histoire. Avant les bouts de papier que nous utilisons aujoud'hui, protecteurs mais aussi vecteurs d'isolement, les masques étaient tribaux et d'apparat et synonyme de fête et d'inclusion. N'oublions pas cela ;)

Benoit PERREAU ✅🎤👏

Conférencier Inclusion (RQTH - 30% DEDUITS sur prestas pour votre OETH) - Référent Handicap Partagé / Formateur= +d'engagements & - de contributions

4 ans

Fini les comédies ... place à la Tragédie en somme 🤔 Tu as raison sur la forme et le fond, et c'est bien la que le bas blesse 😑 Des faits ? A mon sens, tu peux attendre longtemps De toute cette agitation, je retiens que nous sommes, en conscience, à meme de nous mettre en phase pour éviter la propagation ce que nos gouvernants réfutent à grand coup de chiffres, qui impressionnent toujours ... pour un temps soit dit en passant Nous avons en nous le potentiel de résilience, trop souvent éteint par les médias, ça fait tache ... Cependant, nous l'avons, le bon sens aussi ... Demain, sera un autre jour En attendant, nous cumulons les atermoiements de nos gouvernants, qui, à force, ressemble à une volonté A suivre donc, ... Et je garde espoir sur la capacité de chacune et chacun à se positionner dans cet ensemble ... caché, masqué, pour des raisons que nous découvrirons bientôt

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets