La Marge entre Tolérance et Liberté

La Marge entre Tolérance et Liberté

"La tolérance, c'est la civilisation par excellence".

Gilles Perrault

Sommes-nous réellement des peuples libres ? Sommes-nous des citoyens à part entière dans notre citoyenneté ? jouissions-nous de nos droits de citoyens ? Voilà bien des questions qu’il faudrait que l’on se pose pour savoir où nous en sommes aujourd’hui, et savoir calibrer nos incertitudes. Définissons d’abord la tolérance et observons un peu notre liberté de conduite, ainsi que la manière dont agit les sociétés arabes et leurs gouvernements. La tolérance définit tout d’abord la liberté de conscience collective, et à l’égard d’autrui. C’est en fait une ouverture d’esprit envers une collectivisation, et une dimension théorique par laquelle un être humain reconnait la liberté de son prochain et ses propres besoins. Toutes les religions et ses préceptes adoptent la tolérance en tant que, valeur morale essentielle pour notre survie. Elles déterminent le respect, l’indulgence, la liberté de vivre pour tous. Elles incluent aussi la liberté des peuples, et leurs pleins droits de liberté politique et sociale. Cela veut dire aussi, agir sans pressions politiques ni sociales, comme par exemple un citoyen peut se marier, choisir son partenaire comme il l’entend, et peut divorcer sans en être empêché, ou bien choisir son affiliation sociale et politique en toute liberté. En psychologie sociale, le droit à l’indépendance et celui de ne jamais être blâmé ni stigmatisé. Mais encore, s’exprimer sans contraintes ni représailles est primordial, et fait partie de nos besoins humanistes. Il s’agit de faire la différence dans l’interprétation du mot tolérance, par rapport aux actes concrets que nous exerçons tous les jours. La première lacune est déterminée par la manière d’interprétation de chaque individu, des règlementations sociales, techniques et religieuses. Il y a des écarts d’interprétation mais aussi dans les dimension philosophiques, juridiques, sociales, et religieuses. Sommes-nous prédisposés à être soumis aux lois, ou être contrôlé par des lois strictes ? Pouvons-nous vivre dans un champ conditionné ethniquement, ou socialement ? En tant qu’êtres humains, nous devons vivre dans la dignité, le respect, dans une bioéthique qualitative du respect inconditionnel. Selon Kant, les êtres humains doivent vivre dans la diversification sans discrimination ni de différentiation de sexe, d’âge, de sexe, ou de capacité physique et mentale, ni d’appartenance ethnique. En aucun cas, un être humain devient un moyen pour les autres. Cela signifie que le respect collectif est indiscutable, et que tous les êtres humains sont égaux dans leurs droits d’existence, ainsi que dans leurs besoins fondamentaux. Cependant, dans le monde arabe, nous avons tout attribuer à la religion, et notre espace social est aujourd’hui tributaire du règlement religieux, politique et social. Il y a autant d’interdits que de tabous. Depuis que l’on se réveille du matin jusqu’au soir, nous exerce les préceptes religieux, sociaux, professionnels, et politiques. Dans cette houle ascétique, une nouvelle dogmatique disciplinaire appelle à la tolérance, alors que notre conscience appartient aux cultes sacrilèges de l’indifférence, et du détachement total des vertus de l’être humain. Bien que les peuples essayent de se rapprocher, les lois et les cultes endoctrinés les divisent, et mettent la vie des couches sociales vulnérables en péril. Il n’est pas défendu d’avoir des mentalités différentes, ni même de penser librement, et encore moins de s’exprimer à voix haute. Avons-nous porté atteinte à la dignité des hommes ? Il faut vraiment le reconnaitre pour pouvoir y remédier, et remodeler l’expression publique et collective de nos croyances. Si nous commençons par l’admettre, il sera plus facile de repenser le rapport à l’authenticité qui est celle d’annihiler la discrimination, les inégalités, et l’indifférentisme envers les populations pauvres, l’injustice sociale, et les préjugés. Il y a un déni réel a la matière de la religion et de ses enseignements, dont le fondement se focalise autour de l’unité, de la cohésion sociale et humaniste. Pourquoi le monde arabe s’écroule t’il sous le poids des débats culturels et ethniques ? Tout simplement, les lois stipulées par les gouvernements Arabes ne défend pas les peuples dans l’impartialité. Tout au contraire, elles incriminent les couches sociales les plus défavorisées selon la fameuse citation : « Tant que tu es en vie, tu dois prouver ton innocence et ta servitude au plus fort ». L’écrivain et théoricien français Alex de Tocqueville a associé l’esprit de la religion à celui de l’esprit libre, en tant que droit démocratique. Cependant, l’expérience européenne dans son mouvement de migration et du droit d’asile humain, a opté pour la liberté individuelle d’exercice de la religion selon une identité autonome, qui stipule le libre exercice des rites et sans contraintes. Un nouveau pas vers la tolérance et la multiculturalité, pour une meilleure cohésion sociale et polarisée. La problématique se focalise autour de la vérité religieuse, c’est-à-dire le débat salafiste et doctrinal ardu qui aujourd’hui remet en question la tolérance. Une instrumentalisation politique et internationale qui non seulement déforme l’image sobre de l’Islam, mais encore elle compromet les préceptes éducatifs et sociaux. Pourquoi est-ce que les salafistes sont maintenant partout en Europe ? Comment ont-ils eu des visas et des droits de séjour ? comment les polygames ont-ils été accepté en Europe ? Plusieurs questions demeurent encore sans réponse. Ce qui reste encore ahurissant, est le fait que les groupes appelés états islamiques comme la Qaeda devenu par la suite Le Daech, bénéficient d’entrainement militaire et de logistique dans les pays du Golfe. Ces groupes terroristes dangereux, sont instrumentalisés par les services de sécurité étrangers qui les orientent selon leurs intérêts géopolitiques. La question qui se pose se focalise autour de la manière d’avoir monter le mensonge avec la logique ? Un déni de la conscience dans la cognition des êtres humains, qui remet en question la dignité humaine, la probité de l’homme, et le bien-fondé des droits de liberté, dont celui d’agir en toute conscience sans contraintes. Il ne peut y avoir de tolérance sans logique cohérente de la vérité authentique. Le dialogue interreligieux ne peut pas réussir sans la conviction que la religion est exercée dans son rapport de vérité positive envers les nations, et la distinction entre le vrai du faux. Faut-il comprendre que l’intégrisme a été promu pour combattre l’slam ? Faut-il aussi comprendre que le but d’inciter le fanatisme a pour but de régresser le développement du monde Arabe ? Ce sont toutes des questions qui signalent une volonté des pays puissants à encourager l’ethnicité dogmatique, et les groupements tribaux. Un affichage identitaire faux et sans tolérance, apparait dans des manifestations qui excluent toutes les tentatives d’illumination de la conscience. La dignité de l’homme s’inscrit dans la conscience morale et la liberté de reconnaissance de la vérité, qui est celle du dialogue tolérant et de l’amour envers autrui.

 

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