La paresse et sa mauvaise réputation

La paresse et sa mauvaise réputation

Aujourd'hui, pourfendons une mauvaise réputation : celle de la paresse... Tout d'abord, faisons la distinction entre le cliché qui a valu tant d'opprobre à notre jolie paresse et ses autres réalités. Le cliché, c'est l'être humain ravalé au rang de jogging vivant et ayant fusionné avec son canapé, sa télévision et ses chips en un amas visqueux de passivité et de mollesse... Il est certain qu'il existe mais néanmoins, il n'est pas forcément l'exemple le plus partagé ni le plus évocateur alors regardons du côté des autres réalités et attardons nous sur la paresse créative et la paresse qui ressource.

Commençons par la paresse créative, une caresse pour votre imaginaire. Elle vous offre un temps de respiration et par là même de récréation pour votre cerveau accablé par le quotidien et ses charges mentales aussi futiles qu'indispensables (faire les courses, de l'administratif, aller chez le coiffeur, relancer un collègue à la mémoire de poisson rouge, changer la sonnerie stridente de votre réveil, mettre à jour vos innombrables fichiers Xcel etc...). Vous pouvez enfin penser juste pour le plaisir de penser, élaborer des réflexions, des projections, des raisonnements ou simplement vous laisser aller à vagabonder vers vos envies, vos souvenirs, vos idées divertissantes. Ce temps ne sera donc pas mort, il sera dédié à la vie de votre esprit, à ranimer ces flammes dans vos têtes qui sont souvent étouffées par des rythmes trop trépidants.

Ensuite passons à une paresse qui me semble évidente, celle qui ressource. Après avoir couru le marathon tunnel de votre semaine, il peut être de bon ton de ne pas surcharger le planning du week-end en y ménageant des plages de pur temps « libre ». Libre étant à prendre avec toute sa noblesse : pas de contraintes, un moment où vous ne vous imposez rien. Vous êtes libre de vous rapprocher du canapé et des séries pour fusionner un peu avec le cliché, libre de buller dans la nature, de vous recoucher pour une 2ème sieste, de débrancher votre téléphone. Car cette paresse est celle qui vous coupe du monde, un luxe qui vous entraîne vers le doux pays de la pause. C'est un sas de décompression entre la réalité du travail qui parfois compresse et les obligations personnelles qui parfois oppressent.

Je soupire après ces descriptions qui me rappellent mon dimanche au coin du couvre feu puis je me souviens que l'action est aussi une source de plaisir et de stimulation ! Je vous souhaite donc une belle semaine, vive et productive avec toutefois des enclaves de paresse créative et bénéfique.

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